Coronavirus COVID-19: des plans de protection pour la reprise

ATS

24.4.2020 - 17:27

En Autriche, les jardineries ont déjà rouvert le 14 avril dernier.
En Autriche, les jardineries ont déjà rouvert le 14 avril dernier.
Source: KEYSTONE/APA/APA/HERBERT PFARRHOFER

Magasins de bricolage, jardineries, coiffeurs, cabinets de soins, vétérinaires et dentistes, salons de beauté, tatoueurs: les secteurs qui peuvent reprendre leurs activités lundi prochain ont mis en place leurs plans de protection contre le Covid-19.

A l'exemple du commerce de détail, les bricos et jardineries misent sur l'entrée des clients au compte-gouttes, le respect des distances et le payement par carte. De plus, les caisses seront munies de protections en plexiglas. Pour faire face à l'afflux attendu de clients avides de se remettre au jardinage ou au bricolage, des zones d'attente spéciales seront prévues.

Les jardinerie effectuent généralement 40 à 60% de leur chiffre d'affaires annuel avec les ventes de plantes en avril et mai. Selon l'organisation faîtière Jardin Suisse, des plantes pour une valeur de 40 millions de francs ont fini au compost durant la période de semi-confinement.

Ces commerces ne pourront vendre que des végétaux et du matériel de construction, selon l'ordonnance du Conseil fédéral. Il leur est ainsi interdit de vendre d'autres produits comme des jouets ou des ustensiles de loisirs.

Règles strictes chez le dentiste

Les cabinets dentaires pourront dès lundi pratiquer à nouveau l'ensemble de leurs soins. Le plan de protection de la Société suisse des médecins-dentistes (SSO), élaboré en collaboration avec les médecins cantonaux, renforce des mesures d'hygiène déjà très strictes, avec le port du masque qui est déjà la norme en temps normal.

Dès lundi, les dentistes procéderont en outre au triage des patients à risque. De plus, les distances devront pouvoir être respectées dans la salle d'attente, indique la SSO.

Physioswiss, l'Association suisse de physiothérapie, conseille à ses membres le port du masque. Les clients devraient en faire de même, mais uniquement s'ils font partie d'un groupe à risque. Le plan de cette profession prévoit en outre des conditions en matière de nombre de personnes accueillies simultanément dans le cabinet et dans la salle d'attente.

Vétérinaires ouverts

Les soins de physiothérapie dans les EMS et instituts similaires auront lieu selon les règles de visites établies par ces institutions.

Les vétérinaires aussi seront dès lundi à nouveau entièrement là pour leurs patients à quatre pattes ou ailés. En plus des règles d'hygiènes et de distance, les propriétaires devront confier leur animal de compagnie au vétérinaire à l'extérieur du cabinet ou de la clinique, et devront le récupérer à la sortie.

Le masque chez le coiffeur

Coiffuresuisse a élaboré un plan en deux phases, après consultation des partenaires sociaux. Dans les salons de coiffure, au maximum la moitié des places de travail sera disponible lors d'une première phase de la réouverture, cela pour maintenir une distance d'au moins deux mètres entre les employés.

Le coiffeur comme le client devront porter un masque de protection. De préférence, ce dernier apportera le sien. S'il n'en a pas, le coiffeur pourra lui en fournir un, précise le plan de protection. Pour les traitement du visage, le rasage ou la taille de la barbe, le coiffeur devra également porter une visière en plexiglas.

Coiffuresuisse recommande aussi que le personnel soit muni de gants à usage unique et que chaque client reçoive une nouvelle cape, à usage unique ou lavable. La branche insiste sur l'importance des mesures d'hygiène. En entrant dans le salon, le client devra se désinfecter les mains. La zone de travail sera également désinfectée après chaque client.

Personnes à risque exclues

Les personnes faisant partie des catégories à risque sont exclues de cette première phase de la réouverture. Les coiffeurs n'ont en outre pas encore le droit de travailler dans les EMS. La deuxième phase du plan prévoit la réouverture complète des salons, dans le respect des mesures édictées par l'Office fédéral de la santé publique (OFSP).

L'Association suisse des tatoueurs professionnels (ASTP) demande pour sa part à ses membres de porter un masque de type FFP2, qui protège aussi bien le porteur que la personne en face. Le client devrait aussi avoir une telle protection, mais si un modèle FFP2 n'est pas disponible, un masque chirurgical suffit, selon l'organisation. Celle-ci décrit aussi une série de mesures en matière de désinfection et demande que les places de travail soient bien séparées, par exemple avec un rideau.

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