Succession Amherd Vers un séisme politique ? Blocher prêt à bouleverser le Conseil fédéral

ai-scrape

11.2.2025 - 13:41

Selon Christoph Blocher, le Parlement n'est pas lié par les propositions de candidats du Centre lors de l'élection du Conseil fédéral. Il rompt ainsi avec la stratégie actuelle de l'UDC - et s'estime capable d'assainir le DDPS.

L'ancien conseiller fédéral Christoph Blocher pourrait s'imaginer un retour au gouvernement national.
L'ancien conseiller fédéral Christoph Blocher pourrait s'imaginer un retour au gouvernement national.
Archivbild: Keystone

Dominik Müller

«C'est une bêtise de dire: 'si on a un ticket à deux, on ne peut pas en élire un autre'», déclare le doyen de l'UDC Christoph Blocher dans la dernière édition de son émission «Tele Blocher».

Selon lui, le Parlement pourrait aussi nommer un représentant du Centre au gouvernement national, en dehors de Markus Ritter et Martin Pfister. Plus encore : un candidat issu d'un autre parti serait également possible, si cela était dans l'intérêt de la Suisse.

Cette position marque une nette rupture avec la stratégie adoptée jusqu'à présent par l'UDC, qui s'en est toujours tenue aux tickets proposés. Blocher argumente qu'il est plus important d'élire une personne compétente, capable de relever les défis du département de la défense.

Ironiquement, c'est l'éviction de Blocher en 2007 qui a marqué le début du ticket multiple moderne. A l'époque, la direction de l'UDC a édicté une clause d'exclusion: les politiciens UDC qui acceptent une élection au Conseil fédéral sans avoir été désignés par le parti perdent leur qualité de membre du parti.

Cette clause a été critiquée par les autres partis. Mais depuis, tous les groupes présentent au moins deux candidats lors des élections au Conseil fédéral.

«J'assumerais moi-même cette tâche»

Si une élection sauvage devait effectivement avoir lieu, Christoph Blocher se mettrait lui-même en jeu: «Je me chargerais moi-même de cette tâche. L'objectif serait de mettre de l'ordre dans le DDPS d'ici fin 2027. Je pense que j'ai les compétences nécessaires. Après deux ans et trois quarts, on pourrait alors rendre le siège au parti du Centre», déclare-t-il à CH Media.

Au sein de l'UDC, les réactions à la proposition de Blocher sont mitigées. Si certains saluent la possibilité de faire entrer un candidat UDC au Conseil fédéral, d'autres s'inquiètent des répercussions sur le système de concordance. Le président de l'UDC, Marcel Dettling, souligne que le parti attendra d'abord les auditions avant de décider qui il soutiendra.

Le rédacteur a rédigé cet article avec l'aide de l'IA.