GouvernementWashington condamne une campagne de «répression» à Hong Kong
ATS
27.12.2024 - 03:10
Les Etats-Unis ont condamné jeudi une «campagne en cours de répression transnationale du gouvernement de Hong Kong». Il y a quelques jours, la police hongkongaise a annoncé des récompenses pour des informations pouvant mener à l'arrestation de six militants en exil.
Keystone-SDA
27.12.2024, 03:10
27.12.2024, 06:57
ATS
Cette mesure, décidée dans le cadre de la loi sur la sécurité nationale imposée par Pékin, est «une forme de répression transnationale qui menace la souveraineté des Etats-Unis, les droits fondamentaux et les libertés fondamentales des peuples à travers le monde», a déclaré Matthew Miller, porte-parole du département d'Etat américain, dans un communiqué.
Mardi, la police de cette région semi-autonome de Chine avait annoncé offrir des récompenses, de l'ordre d'un million de dollars de Hong Kong (116'000 francs), pour toute information pouvant conduire à arrêter ces militants pro-démocratie exilés.
C'est la troisième fois que les autorités de ce territoire rétrocédé à la Chine en 1997 ont recours à une telle mesure, considérée comme essentiellement symbolique, en vertu des législations adoptées à la suite des manifestations massives et parfois violentes de 2019.
Au Royaume-Uni et au Canada
Ces offres de récompenses visent cinq personnes accusées d'"incitation à la sécession» et de «collusion» avec un pays étranger, ainsi que le YouTubeur Victor Ho Leung-mau, 69 ans, inculpé pour «subversion».
«Les Etats-Unis condamnent la délivrance de nouveaux mandats d'arrêt et de récompenses visant six individus pro-démocratie et l'annulation des passeports pour sept autres militants, y compris certains vivant aux Etats-Unis», a estimé le porte-parole de la diplomatie américaine. «Nous rejetons les efforts du gouvernement de Hong Kong pour intimider et faire taire des personnes qui ont choisi de faire des Etats-Unis leur pays», a poursuivi M. Miller dans ce communiqué.
L'organisation de défense des droits fondamentaux HRW a dénoncé mardi ces mesures comme des «actes lâches d'intimidation», appelant le Royaume-Uni et le Canada, où sont exilés de nombreux opposants, à réagir.
Nombre des figures des manifestations de 2019 se sont exilées ou ont été emprisonnées, la justice hongkongaise condamnant encore à la fin novembre 45 d'entre eux à des peines allant jusqu'à dix ans de prison.