Ukraine Kiev capture un soldat nord-coréen, qui finit par mourir

ATS

27.12.2024 - 04:08

Les forces ukrainiennes ont fait prisonnier un soldat nord-coréen déployé en soutien de l'armée russe, ont rapporté les renseignements sud-coréens vendredi. Il s'agit du premier cas connu de Nord-Coréen fait prisonnier par Kiev. Il est décédé des suites de ses blessures, a-t-on appris plus tard.

Selon Kiev, 12'000 soldats nord-coréens sont engagés dans la région russe de Koursk, en soutien de l'armée russe (archives).
Selon Kiev, 12'000 soldats nord-coréens sont engagés dans la région russe de Koursk, en soutien de l'armée russe (archives).
ATS

Keystone-SDA

«Il a été confirmé, par l'intermédiaire d'une agence de renseignement alliée, que le soldat nord-coréen capturé vivant le 26 décembre vient de succomber suite à l'aggravation de ses blessures», a indiqué l'agence de renseignement sud-coréenne dans un communiqué.

Dans un premier temps, Séoul avait indiqué: «Dans le cadre d'échanges d'informations en temps réel avec l'agence de renseignement d'un pays allié, il a été confirmé qu'un soldat nord-coréen blessé a été capturé», sans donner plus de précision sur les circonstances.

Cette dernière réagissait à des publications sur les réseaux sociaux de comptes ukrainiens faisant état de cette capture, avec des photographies d'un militaire présenté comme nord-coréen.

Selon Kiev, 12'000 soldats nord-coréens, dont «environ 500 officiers et trois généraux», sont engagés dans la région russe de Koursk, dont l'armée ukrainienne occupe plusieurs centaines de kilomètres carrés depuis août. Ni la Russie ni la Corée du Nord n'ont jamais confirmé la présence de ce contingent aux côtés de l'armée russe.

Nombreux tués ou blessés

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a assuré lundi que près de 3000 soldats nord-coréens avaient été «tués ou blessés» depuis leur engagement au côté de la Russie. Séoul a de son côté évoqué lundi 1100 «tués ou blessés».

L'état-major des forces sud-coréennes a également observé des préparatifs qui lui font penser que la Corée du Nord s'apprête à envoyer de nouvelles unités en Russie, en renfort ou pour relever celles qui combattent déjà, en plus de drones.

«L'implication des Nord-Coréens dans les combats n'a pas eu d'impact significatif sur la situation», a affirmé mardi à l'AFP Iévguen Iérine, porte-parole du renseignement militaire ukrainien (GUR).

Selon lui, les troupes nord-coréennes n'ont pas d'expérience de combat moderne, notamment face aux drones devenus omniprésents sur le champ de bataille, et emploient «des tactiques plus primitives, issues de la seconde guerre mondiale ou de l'après-seconde guerre mondiale».