«Pas une période normale»Sous les caméras, la plage: un G20 ultra-sécurisé à Rio
ATS
18.11.2024 - 08:34
Militaires et policiers à foison dans les rues, caméras de surveillance par milliers: Rio de Janeiro, haut lieu du tourisme et de l'art de vivre au Brésil, s'est transformée en forteresse ultra-surveillée pour le sommet du G20.
Keystone-SDA
18.11.2024, 08:34
18.11.2024, 08:40
ATS
La «Ville merveilleuse» accueille pour ce sommet des leaders du monde entier qui se réuniront lundi et mardi au Musée d'Art moderne, un écrin niché au coeur d'un espace vert avec vue imprenable sur le fameux Pain de sucre.
Célèbre pour ses plages et ses paysages à couper le souffle entre océan et montagne, Rio est également une ville très violente.
Lors du premier semestre de cette année, pas moins de 1790 homicides ont été recensés dans la deuxième métropole la plus peuplée du Brésil, soit un toutes les 2h30, selon les données du collectif Monitor da Violencia.
Organiser un tel événement au coeur de Rio est «un vrai défi», a admis le président du comité municipal de l'organisation du G20, Lucas Padilha.
Le président Luiz Inacio Lula da Silva a pris un décret intitulé Garantie de la loi et de l'ordre (GLO), qui permet de mobiliser l'armée dans des situations sécuritaires exceptionnelles.
Près de 25'000 soldats et policiers déployés
Quelque 25'000 soldats et policiers sont déployés dans toute la ville, y compris dans les ports et aéroports. Des véhicules militaires blindés sont postés aux alentours du Musée d'Art moderne, situé près du centre-ville.
Le musée est tout proche de l'aéroport Santos Dumont, habituellement utilisé pour les vols nationaux et fermé durant les deux jours du sommet. La surveillance des rues est assurée par plus de 5000 caméras, ainsi que par des drones et des hélicoptères.
Ce fort dispositif de sécurité est notamment visible près des hôtels où sont logées la cinquantaine de délégations, et d'où partent les convois officiels. Celui de la délégation chinoise, hébergée dans un hôtel en contrebas d'une corniche au bord de l'océan, est composée de pas moins de 25 véhicules.
Des navires de la Marine surveillent aussi les deux plages les plus touristiques de Rio, Copacabana et Ipanema, dont l'accès est restreint.
Afin de faciliter la circulation dans cette ville de six millions d'habitants aux nombreux embouteillages, la mairie a décidé que les deux jours du sommet, lundi et mardi, seraient fériés.
Les Cariocas ont ainsi six jours chômés de suite, le vendredi 15 et le mercredi 20 novembre étant déjà des jours fériés traditionnels. Bâtiments administratifs, banques et écoles sont fermés, mais bars et restaurants resteront ouverts. «Rio ne vivra pas une période normale», a prévenu le maire Eduardo Paes, demandant «la collaboration» des habitants.