«Beaucoup de choses à nous dire»Poutine prêt à rencontrer Trump «à n'importe quel moment»
ATS
19.12.2024 - 12:38
Vladimir Poutine a dit jeudi être prêt à rencontrer le président élu américain Donald Trump «à n'importe quel moment». Cela en pleine spéculation sur le lancement d'un éventuel processus de paix autour de l'Ukraine.
Keystone-SDA
19.12.2024, 12:38
19.12.2024, 12:53
ATS
«Je ne sais pas quand je vais le voir. Il ne dit rien à ce sujet. Je ne lui ai pas parlé depuis plus de quatre ans. Je suis prêt à le faire, bien sûr. A n'importe quel moment», a déclaré le président russe lors de sa grande conférence de presse annuelle à Moscou.
«Et je serai également prêt à une rencontre, s'il le veut», a-t-il ajouté. «Si nous rencontrons un jour le président élu Trump, je suis sûr que nous aurons beaucoup de choses à nous dire», a-t-il dit.
Donald Trump a dit lundi vouloir parler à Vladimir Poutine et au président ukrainien Volodymyr Zelensky pour arrêter le «carnage» du conflit armé en Ukraine.
Forces Kiev à des concessions?
Le septuagénaire, qui doit prendre ses fonctions en janvier, a promis lors de sa campagne électorale de mettre un terme rapidement à la guerre, et a déjà appelé à un «cessez-le-feu immédiat» et à des pourparlers, si bien qu'Européens et Ukrainiens craignent qu'il puisse forcer Kiev à des concessions majeures et accorder une victoire géopolitique au Kremlin.
Le président élu américain a affirmé que l'Ukraine devait s'attendre à «probablement» moins d'aide de la part de Washington et s'est dit opposé à l'utilisation par Kiev de missiles occidentaux pour frapper la Russie.
«Les réalités du terrain»
Pour sa part, Vladimir Poutine a déclaré à de nombreuses reprises être prêt à des discussions avec l'Ukraine à condition qu'elles soient basées sur «les réalités du terrain», où les forces russes ont l'avantage depuis le début de l'année.
La Russie réclame notamment que l'Ukraine lui cède quatre régions qu'elle occupe partiellement – celles de Donetsk et Lougansk dans l'est et celles de Zaporijjia et Kherson dans le Sud – en plus de la Crimée annexée en 2014, et que Kiev renonce à son ambition d'intégrer l'Otan.
Volodymyr Zelensky a lui longtemps été catégoriquement opposé à toute concession, mais a adouci cette position ces derniers mois face aux difficultés de son armée sur le front et aux craintes d'un affaiblissement de l'aide occidentale.
Depuis Bruxelles, il a pressé jeudi les Européens à ne pas abandonner son pays et à faire preuve d'unité, y compris avec les Etats-Unis, à quelques semaines du retour de Donald Trump à la Maison Blanche.