Coronavirus Nouveau cas de Covid-19 à la Maison-Blanche

ATS

9.5.2020 - 06:50

La porte-parole du vice-président américain a été testée positive au nouveau coronavirus, selon des sources officielles. Il s'agit du deuxième cas cette semaine à la Maison-Blanche, alors que le président américain Donald Trump assiste à des événements sans masque.

La porte-parole Katie Miller est la femme de Stephen Miller, l'un des plus proches conseillers de Donald Trump et l'artisan de sa politique anti-immigration. Elle était présente jeudi lors d'une cérémonie à laquelle assistait Donald Trump et la première dame Melania, ainsi que l'épouse du vice-président Mike Pence.

Six personnes qui auraient pu être en contact avec Mme Miller et devaient voyager avec le vice-président à bord d'Air Force Two ont dû quitter l'avion avant le décollage de la base militaire d'Andrews, dans la banlieue de Washington. «Je vais bien et j'ai hâte de reprendre le travail pour le peuple américain», a-t-elle tweeté vendredi soir.

C'est le deuxième cas de contamination au coronavirus à la Maison-Blanche cette semaine après un militaire au service du président. Donald Trump et Mike Pence, qui se font tester quotidiennement, ont indiqué être négatifs au virus.

Réouverture massive réclamée

La contamination de Katie Miller intervient alors que le président prône une réouverture rapide de l'économie américaine, dévastée par la mise en place de mesures massives de confinement et de distanciation sociale.

La porte-parole de l'exécutif américain Kayleigh McEnany a toutefois assuré qu'il n'y avait aucun risque d'épidémie à la Maison-Blanche. «Je peux juste vous dire que nous prenons toutes les mesures nécessaires à la protection du président», a-t-elle affirmé.

Refus de porter le masque

Donald Trump a cependant été critiqué pour son refus de porter un masque en public, malgré les recommandations de ses propres experts sanitaires. Lors d'une cérémonie commémorant le 75e anniversaire de la fin de la seconde guerre mondiale vendredi, le milliardaire républicain a rencontré huit anciens combattants américains âgés de 96 à 100 ans.

Ni le président de 73 ans, lui-même dans la catégorie des personnes à risque face au virus, ni aucun des vétérans ne portaient de masque, alors qu'ils se tenaient tous à quelques mètres les uns des autres.

Le coronavirus va «disparaître»

«J'étais très loin» des anciens combattants, a expliqué Donald Trump à des journalistes. «Et le vent soufflait tellement fort que je serais très surpris si ce fléau avait pu les atteindre».

L'ex-magnat de l'immobilier a visité en début de semaine une entreprise de fabrication de masques respiratoires en Arizona. Il n'y portait pas de masque, même pendant son discours dans une salle remplie d'employés, qui, eux, en avaient tous, appliquant les consignes de sécurité de l'entreprise.

Bilan quotidien en baisse

Le bilan quotidien des morts aux Etats-Unis a baissé vendredi avec 1635 décès, mais le total reste de loin le plus élevé dans le monde, à 77'718.

Le nouveau coronavirus a porté le chômage à un niveau jamais vu depuis les années 1930 aux Etats-Unis, la première puissance mondiale, également la plus endeuillée. Le taux de chômage y a grimpé à 14,7% en avril, de plus de 10 points en un mois.

Le président Donald Trump reste toutefois confiant: «C'était tout à fait attendu». Quant au virus, «cela va disparaître sans vaccin. Cela va disparaître», a-t-il répété.

Nouveaux déconfinements

Samedi c'est le Pakistan, cinquième pays le plus peuplé au monde, qui commence à alléger ses restrictions, en rouvrant les marchés et petits commerces. La pandémie n'y est toutefois pas endiguée. Le nombre de cas (plus de 26'000) et de décès (599) officiellement recensés peut sembler faible dans une population de 220 millions d'habitants, mais il est fortement sous-estimé et sa progression n'a pas ralenti.

Le premier ministre Imran Khan l'a reconnu lui-même: le déconfinement répond d'abord à une urgence sociale, dans un pays où près d'un habitant sur quatre vit sous le seuil de pauvreté selon la Banque mondiale. «Nous faisons cela parce que les gens de notre pays sont dans une situation très difficile», a-t-il dit jeudi.

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