élections Les législatives au Bangladesh à la fin 2025 ou au début 2026

ATS

16.12.2024 - 06:14

Muhammad Yunus, prix Nobel de la paix,  a pris en août la tête d'un gouvernement intérimaire au Bangladesh après la fuite de la première ministre (archives).
Muhammad Yunus, prix Nobel de la paix, a pris en août la tête d'un gouvernement intérimaire au Bangladesh après la fuite de la première ministre (archives).
ATS

Des élections législatives seront organisées au Bangladesh à la fin 2025 ou début 2026, a annoncé lundi le dirigeant par intérim du pays Muhammad Yunus, quatre mois après la chute de l'ex-première ministre Sheikh Hasina. Il veut d'abord faire passer des réformes.

Keystone-SDA

Le lauréat du prix Nobel de la paix, qui a pris en août la tête d'un gouvernement intérimaire au Bangladesh après la fuite de Mme Hasina, à la suite d'un mouvement de protestation, faisait l'objet d'une pression de plus en plus grande pour fixer une date.

«Le banquier des pauvres», âgé de 84 ans, est confronté au défi qu'il a qualifié d'"extrêmement difficile» de conduire des réformes démocratiques dans ce pays d'Asie du Sud de quelque 170 millions d'habitants.

«La date des élections pourrait être fixée à la fin de 2025 ou au premier semestre de 2026», a déclaré M. Yunus lors d'une émission diffusée par la télévision d'Etat.

Réformes avant les élections

Sa prédécesseure, qui dirigeait le pays d'une main de fer s'est enfuie en hélicoptère vers l'Inde le 5 août alors que des protestataires prenaient d'assaut le palais de la première ministre à Dacca, après des semaines de manifestations.

Les années de pouvoir de Mme Hasina ont été marquées par des violations généralisées des droits fondamentaux, notamment des détentions massives et des exécutions extrajudiciaires d'opposants politiques.

M. Yunus a mis en place des commissions chargées de superviser une série de réformes qu'il juge nécessaires et les partis politiques doivent s'accorder sur la date pour la tenue des élections. «Tout au long de mon mandat, j'ai insisté sur le fait que les réformes devaient être mises en oeuvre avant l'organisation des élections», a-t-il déclaré.

«Si les partis politiques acceptent d'organiser les élections à une date plus rapprochée avec des réformes minimales, telles que l'établissement d'une liste électorale irréprochable, les élections pourraient se tenir avant la fin du mois de novembre», a-t-il ajouté.