Crise politique en France«Le problème, c'est le chaos politique déclenché par le président»
AFP
27.11.2024
Le rapporteur général du budget à l'Assemblée, le centriste Charles de Courson, et le maire LR de Maux Jean-François Copé ont tous deux plaidé mercredi pour une démission du président français Emmanuel Macron pour sortir de la crise provoquée par la dissolution de l'Assemblée nationale.
AFP
27.11.2024, 23:42
27.11.2024, 23:49
Marc Schaller
«Le problème, c'est le chaos politique déclenché par le président de la République», a affirmé à la presse M. Courson, député du groupe Liot (Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires).
Quel que soit le ministre qui serait nommé «il n'aura pas de majorité. La seule solution, ce serait une démission du président», a-t-il déclaré.
«On est tous victimes de cette dissolution»
Sur BFMTV, M. Copé, ancien patron de la famille politique dont est issu le Premier ministre Michel Barnier, a abondé dans le même sens. «On est tous victimes de cette dissolution qui ne ressemble à rien et dont on paye tous les jours le prix», a-t-il expliqué, estimant lui aussi que la seule solution «pour résoudre le problème (est) une nouvelle élection présidentielle».
«Il n'y a qu'Emmanuel Macron qui ne s'est pas rendu compte - mais il va bien falloir qu'à un moment ou un autre, ses amis ou ceux qui l'aiment bien le lui disent - qu'il ne peut pas tenir jusqu'en 2027», a-t-il souligné.
Un sondage accablant
Selon un sondage Elabe pour BFMTV, une large majorité de Français (63%) estime que le président de la République devrait démissionner si le gouvernement était censuré, un peu plus de la moitié d'entre eux (53%) le considérant comme responsable de la situation politique actuelle.
Le gouvernement pourrait activer lundi l'article 49.3 de la Constitution, pour faire adopter sans vote à l'Assemblée le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2025, s'exposant à une censure des députés, qui inquiète les marchés et fait craindre au Premier ministre Michel Barnier une «tempête».
La décision du président de la République de dissoudre l'Assemblée a conduit en juillet à la constitution d'un hémicycle divisé en trois blocs, duquel ne semble pouvoir émerger aucune majorité solide.