Sommet du BürgenstockLe Kremlin dresse le bilan: «Les résultats sont proches de zéro»
Barman Nicolas
17.6.2024
La conférence de paix sur l'Ukraine, qui a réuni samedi et dimanche en Suisse plus de 90 pays, en l'absence de la Russie et de la Chine, a abouti à «zéro» résultat, a estimé lundi le Kremlin.
Barman Nicolas
17.06.2024, 13:49
Barman Nicolas
«Si on parle des résultats de cette rencontre, ils sont proches de zéro», a déclaré à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.
Selon lui, beaucoup de ses participants comprennent «que toute discussion sérieuse n'a aucun avenir sans la présence de la Russie».
L'immense majorité des plus de 90 pays représentés au sommet de Bürgenstock, en Suisse, ont convenu dimanche que le «dialogue entre toutes les parties» et le respect de l'intégrité territoriale de l'Ukraine étaient le chemin à suivre pour mettre fin au conflit ukrainien, qui dure depuis le lancement de l'offensive russe en février 2022.
Poutine reste toutefois «ouvert au dialogue»
Mais ni la Russie ni la Chine n'étaient représentées en Suisse et le communiqué final n'a pas reçu le soutien de pays comme l'Inde, l'Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis, réputés proches partenaires économiques de Moscou.
Selon M. Peskov, le président russe Vladimir Poutine reste toutefois «toujours ouvert au dialogue et à des discussions sérieuses et substantielles».
Pour sa part, M. Poutine a déclaré vendredi dernier qu'il négocierait avec l'Ukraine en cas de retrait des forces ukrainiennes des quatre régions qu'il revendique et lorsque Kiev aura renoncé à rejoindre l'Otan.
Dans la foulée, son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, a rejeté ce qu'il a dit être un «ultimatum».
La Suisse prête à organiser d'autres rencontres en cas de demande
La Suisse est prête à organiser des rencontres de suivi au niveau technique si on le lui demande, selon la présidente de la Confédération Viola Amherd. Et elle veut dialoguer avec les pays qui n'ont pas participé à la conférence du Bürgenstock (NW). «Nous allons certainement reprendre contact» avec ces pays, a affirmé dimanche après-midi à la presse la présidente de la Confédération. Le président brésilien Luiz Inazio Lula da Silva lui avait notamment offert l'aide de son pays pour tenter de rapprocher Kiev et Moscou.