«Cela me touche» Le maire de Londres accuse Donald Trump de s'en être pris à lui

AFP

14.11.2024

Le maire travailliste de Londres Sadiq Khan a accusé le président élu américain Donald Trump de s'en être pris à lui durant son premier mandat (2017-2021) à cause de sa «couleur de peau» et de sa religion musulmane.

Sadiq Khan a accusé le président élu américain Donald Trump de s'en être pris à lui durant son premier mandat (2017-2021).
Sadiq Khan a accusé le président élu américain Donald Trump de s'en être pris à lui durant son premier mandat (2017-2021).
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S'exprimant dans un podcast diffusé cette semaine mais enregistré avant l'élection américaine du 5 novembre, M. Khan a ajouté qu'il «s'était élevé contre quelqu'un dont les politiques étaient sexistes, homophobes, islamophobes et racistes». La relation entre les deux hommes a toujours été marquée par des tensions.

En 2019, le président américain avait affirmé que M. Khan, premier maire musulman d'une capitale occidentale, faisait «un très mauvais travail sur le terrorisme» et l'avait taxé de «loser total».

De son côté, l'édile travailliste, fils d'immigrants pakistanais, avait accusé Trump de «populisme de droite dure», avant de donner son aval à la présence d'un énorme bébé gonflable à l'effigie du président américain dans une manifestation à Londres en juin 2019.

Dans le podcast «High Performance», il est revenu sur les attaques dont il avait fait l'objet de la part de Donald Trump. «Si je n'étais pas de cette couleur de peau, si je n'étais pas un musulman pratiquant, il ne s'en serait pas pris à moi», a-t-il déclaré. «Cela me touche, moi et ma famille. Mais ce qui me préoccupe, ce n'est pas moi et ma famille. Ce qui m'inquiète, c'est qu'il est le leader du monde libre», a-t-il poursuivi.

Ses derniers commentaires sur le président élu contrastent avec la ligne du parti travailliste britannique. Le Premier ministre Keir Starmer avait rapidement félicité Donald Trump pour sa «victoire électorale historique».

Le chef du gouvernement a également insisté sur le fait que son appel téléphonique avec le républicain avait été «très positif, très constructif» et assuré que la relation «spéciale» entre le Royaume-Uni et les Etats-Unis allait «prospérer» au cours du second mandat de Donald Trump.