Haley et DeSantis en embuscade? L'Iowa, le premier test électoral de l'année pour Trump

ATS

14.1.2024 - 08:32

L'ancien président américain Donald Trump écrasera-t-il toute la concurrence républicaine dès le premier round? Ses rivaux Nikki Haley et Ron DeSantis créeront-ils la surprise? Réponse lundi dans l'Iowa, lors d'une soirée enneigée qui lancera le grand bal des primaires américaines.

Le candidat républicain à la présidence, l'ancien président Donald Trump, participe à un rassemblement virtuel à l'hôtel Fort Des Moines à Des Moines, dans l'Iowa, le samedi 13 janvier 2024. (AP Photo/Andrew Harnik)
Le candidat républicain à la présidence, l'ancien président Donald Trump, participe à un rassemblement virtuel à l'hôtel Fort Des Moines à Des Moines, dans l'Iowa, le samedi 13 janvier 2024. (AP Photo/Andrew Harnik)
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Le 45e président des Etats-Unis d'Amérique, quatre fois inculpé, fait pour la première fois face au jugement des électeurs, depuis qu'il a quitté la Maison-Blanche dans un chaos inimaginable. En dépit de ses ennuis judiciaires, il dispose, d'après les sondages, d'une des plus grandes avances jamais vues sur ses rivaux républicains.

Le verdict tombera lundi à partir de 19h00 (02h00 mardi en Suisse), lorsque les électeurs de l'Iowa se réuniront dans des écoles, bibliothèques et casernes de pompiers de cet Etat du Midwest pour désigner leur candidat.

«Haut la main»

«Nous allons l'emporter haut la main», promet Donald Trump à ses militants. Il peut s'appuyer sur une armée de bénévoles qui balaient d'un revers de la main ses ennuis judiciaires.

Dans l'Iowa, ses partisans ratissent depuis des mois les moindres recoins de cet Etat agricole et s'attellent à démarcher les électeurs par téléphone. «On peut passer jusqu'à 200 coups de fil par heure», assure Valentina Gomez, venue prêter main-forte dans le quartier général de campagne du candidat.

Dimanche, l'ancien président est attendu à Indianola, ville du centre de l'Iowa, où il doit tenir une réunion électorale après avoir annulé la veille plusieurs événements de campagne dans cet Etat à cause de la tempête.

Une inconnue de dernière minute perturbe toutefois l'équation du favori républicain: le froid. L'Etat tout entier est frappé par une tempête de neige et les températures ont plongé sous les – 20 degrés celsius. Le froid est mordant, les routes verglacées.

Nikki Haley et Ron DeSantis

Cinq candidats sont en lice pour barrer la route à Donald Trump. Parmi eux, seuls deux semblent avoir encore une chance.

D'un côté, l'ancienne ambassadrice à l'ONU Nikki Haley, seule femme dans la course. L'ex-gouverneure de Caroline du Sud est la nouvelle coqueluche de la droite, appréciée par les milieux d'affaires américains.

De l'autre côté, le gouverneur de Floride Ron DeSantis, un conservateur aux positions-chocs sur l'immigration ou l'avortement. Le quadragénaire, ancien officier de marine, a tout misé sur l'Iowa, visitant ces derniers mois chacun de ses 99 comtés.

«Il a un bon sens de la direction», salue Ben Rummelhart, 33 ans, qui trouve Donald Trump trop «vulnérable» à cause de «tous ses ennuis judiciaires».

Donald Trump arriverait largement en tête dans l'Iowa avec 48%, devant Nikki Haley créditée de 20% et Ron DeSantis de 16%, selon un sondage de plusieurs médias paru samedi. Mais les observateurs n'écartent pas que l'un ou l'autre crée la surprise et grignote une partie de l'avance énorme du tempétueux milliardaire.

Or, si Donald Trump n'obtient pas la victoire écrasante qui lui est prédite dans l'Iowa, il risque de paraître bien plus vulnérable pour le reste de la course.

New Hampshire, Caroline du Sud

Dès la semaine prochaine, le ballet très orchestré des primaires mènera les candidats dans le New Hampshire, avant le Nevada et la Caroline du Sud en février.

Tour à tour, les 50 Etats de l'union voteront jusqu'en juin afin d'allouer leur quota de délégués aux candidats en vue de la convention nationale, en juillet, qui investira officiellement le candidat républicain à la présidentielle.

Pour Donald Trump, 77 ans, la priorité est de s'assurer de sa victoire avant que ne commencent ses procès, certains devant débuter en mars.

Du côté des démocrates, le président sortant Joe Biden, 81 ans, fort du soutien officiel de son parti, devrait, sauf énorme surprise, être désigné en août comme leur candidat. Et ce, malgré les critiques répétées sur son âge.

L'élu du Minnesota Dean Phillips et l'auteure à succès Marianne Williamson sont en lice pour le détrôner, sans que leurs chances ne semblent réalistes.

ATS