Coronavirus L'Ile de Pâques vote sur une réouverture aux touristes

ATS

24.10.2021 - 15:17

L'Ile de Pâques n'a pas vu un seul touriste depuis mars 2020 et l'imposition de l'état d'exception au Chili avec des restrictions sanitaires face au coronavirus (image d'illustration).
L'Ile de Pâques n'a pas vu un seul touriste depuis mars 2020 et l'imposition de l'état d'exception au Chili avec des restrictions sanitaires face au coronavirus (image d'illustration).
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Les habitants de l'Ile de Pâques votent dimanche pour savoir s'ils doivent rouvrir ou non leur territoire aux touristes. Ils sont restés coupés du monde depuis plus d'un an et demi en raison de la pandémie de coronavirus.

L'île chilienne du Pacifique Sud, située à 3700 km du continent, est connue pour ses impressionnants mégalithes à la mystérieuse origine et compte quelque 10'000 habitants, à 60% du peuple Rapa Nui – du nom originel de l'île – de culture polynésienne.

Ils n'ont pas vu un seul touriste depuis mars 2020 et l'imposition de l'état d'exception au Chili avec des restrictions sanitaires face au coronavirus. Le pays a enregistré plus de 1,6 million de cas et plus de 36'000 décès depuis le début de la pandémie.

Pour sa part, l'île comptabilise à ce jour huit cas de Covid-19 et aucun nouveau cas depuis septembre 2020. Il n'y a pas eu de décès pendant la pandémie, selon les données des autorités locales.

Le résultat du vote des Rapa Nui ne sera pas contraignant. La décision finale reviendra aux autorités sanitaires de la région de Valparaiso, dont dépend l'île, ou du ministère de la Santé qui n'a pas encore dit s'il comptait se plier ou non à la consultation.

Santé et nécessités économiques

«L'île tire ses revenus de l'industrie touristique. C'est la source de l'économie», explique à l'AFP Salvador Atan, vice-président de la communauté locale Ma'u Henua, qui administre le parc national Rapa Nui. A l'instar des autorités locales, M. Atan se montre favorable à une réouverture de l'île à partir du 1er janvier pour permettre le retour des touristes.

Il s'agit selon lui de trancher entre la faiblesse des capacités sanitaires pour faire face aux risques de contagion liés à l'arrivée de touristes et les nécessités économiques du territoire qui dépend exclusivement de ces recettes pour survivre.

Près des trois quarts (73,1%) de la population est vaccinée contre le Covid-19 sur l'Ile de Pâques mais le centre médical de la capitale Hanga Roa ne dispose d'aucune unité de soins intensifs. Une seule ambulance médicalisée envoyée depuis le continent il y a un mois peut transporter un patient à la vie menacée par le Covid-19.

Fragilité

L'arrivée de la pandémie a révélé de façon criante la fragilité de cette île du bout du monde, qui attire chaque année 100'000 touristes venus contempler le millier de statues monumentales classées au patrimoine mondial par l'Unesco.

Fin avril, la compagnie LATAM Airlines a suspendu le seul vol cargo assurant chaque semaine la liaison entre Santiago du Chili et l'île de Pâques, après une manifestation dans l'aéroport îlien contre l'arrivée de non-résidents.

ATS