Proche-Orient Hezbollah: «Une guerre totale déplacera plus d'Israéliens»

ATS

14.9.2024 - 22:28

Le mouvement islamiste Hezbollah, dont les affrontements avec Israël à la frontière israélo-libanaise ont poussé de nombreux habitants à fuir, a déclaré samedi qu'une guerre totale entraînerait le déplacement de «centaines de milliers» d'Israéliens supplémentaires.

Une photo diffusée par la présidence iranienne montre le chef adjoint du Hezbollah libanais, Naim Qassem, lors d'une réunion avec le nouveau président iranien à Téhéran, le 29 juillet 2024. (archives)
Une photo diffusée par la présidence iranienne montre le chef adjoint du Hezbollah libanais, Naim Qassem, lors d'une réunion avec le nouveau président iranien à Téhéran, le 29 juillet 2024. (archives)
KEYSTONE

Cette déclaration intervient après que le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, avait répété lundi qu'Israël était déterminé à ramener le calme sur le front nord, «soit par le biais d'un accord qui éliminera la présence du Hezbollah à notre frontière, soit par une action militaire».

«Nous n'avons pas l'intention d'entrer en guerre car nous ne la considérons pas utile. Cependant, si Israël déclenche une guerre, nous y ferons face et les pertes seront énormes pour nous comme pour eux», a assuré le numéro deux du mouvement pro-iranien, Naïm Qassem, lors d'un discours à Beyrouth.

«Et s'ils pensent que cette guerre dans le nord permettra de ramener les 100'000 déplacés» israéliens, «nous vous prévenons dès maintenant, préparez-vous à accueillir des centaines de milliers de déplacés supplémentaires», a-t-il ajouté.

Attaques

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le mouvement islamiste Hamas, l'armée israélienne et le Hezbollah, qui affirme agir en soutien à son allié palestinien, échangent des tirs.

Samedi soir, l'armée israélienne a indiqué que son aviation avait frappé en profondeur au Liban «des installations de stockage d'armes du Hezbollah dans les régions de la Békaa et de Baalbeck» (est).

Quatre personnes, dont trois enfants, ont été blessées par une frappe israélienne dans la région du Hermel, située dans le nord de la Békaa, a ensuite indiqué le ministère libanais de la Santé.

Une source proche du Hezbollah a indiqué à l'AFP que la frappe avait visé «une ferme».

Le second raid sur la localité de Serine, à une dizaine de kilomètres de Baalbeck, bastion du Hezbollah, a visé des «entrepôts comprenant des denrées alimentaires», selon cette source qui n'a pas fait état de victimes.

L'armée israélienne a également indiqué que son aviation avait frappé «des installations de stockage d'armes du Hezbollah et une structure militaire dans sept zones différentes du sud du Liban».

L'Agence nationale d'information libanaise Ani a fait état de frappes israéliennes visant plusieurs localités du sud du Liban, sans faire mention de victimes.

De son côté, le Hezbollah a revendiqué samedi plusieurs attaques contre des positions militaires dans le nord d'Israël.

Depuis octobre, les violences ont fait 623 morts au Liban, selon un décompte de l'AFP, et 50 morts côté israélien, d'après l'armée.

Ces affrontements transfrontaliers ont provoqué le déplacement de dizaines de milliers de Libanais et d'Israéliens, et font craindre depuis des mois un embrasement régional.

Depuis octobre, les violences ont fait 623 morts au Liban, selon un décompte de l'AFP, et 50 morts côté israélien, d'après l'armée.

ATS