Afflux d'aide «désespérément nécessaire» Gaza: les ONG humanitaires dans les starting-blocks

ATS

16.1.2025 - 06:49

Plusieurs organisations humanitaires prévoient d'étendre rapidement leurs opérations dans la bande de Gaza dès l'entrée en vigueur du nouveau cessez-le-feu, ont-elles indiqué mercredi.

Destroyed buildings by Israeli bombardments are seen inside the Gaza Strip from southern Israel, on Tuesday, Jan. 14, 2025. (AP Photo/Tsafrir Abayov)
Destroyed buildings by Israeli bombardments are seen inside the Gaza Strip from southern Israel, on Tuesday, Jan. 14, 2025. (AP Photo/Tsafrir Abayov)
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Le patron de l'International Rescue Committee (IRC), David Miliband, a ainsi déclaré que l'organisation étendrait «l'ampleur et l'impact» de son travail dans la bande de Gaza «dès que les conditions le permettraient».

«Les cicatrices de cette guerre seront durables, mais un afflux d'aide est désespérément nécessaire pour apporter un secours immédiat aux civils», a ajouté M. Miliband. «Cela nécessitera un financement flexible et la libre circulation de l'aide et des travailleurs humanitaires. Si elle est bien menée, cette aide peut jeter les bases d'un travail encore plus difficile, celui du développement et de la paix.»

De son côté, Catherine Russell, directrice générale du Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef), a souligné que l'ampleur des besoins humanitaires à Gaza «est énorme». «L'Unicef et ses partenaires sont prêts à intensifier leur intervention», a-t-elle assuré. «Le cessez-le-feu doit enfin permettre aux acteurs humanitaires de déployer en toute sécurité l'intervention massive à l'intérieur de la bande de Gaza qui est si désespérément nécessaire.»

On estime actuellement à 17'000 le nombre d'enfants qui ont perdu leurs parents ou en ont été séparés. Près d'un million d'enfants ne vivent plus chez eux, selon les chiffres de l'organisation onusienne.

Le Programme alimentaire mondial (PAM) souhaite, pour sa part, que tous les points de passage vers Gaza soient ouverts à l'aide humanitaire dès que possible, alors que la trêve doit entrer en vigueur dimanche. «Nous avons de la nourriture prête le long des frontières de Gaza et nous devons être en mesure de l'acheminer à grande échelle», a exhorté la directrice du PAM, Cindy McCain, dans un communiqué.

L'organisation des Nations unies affirme avoir suffisamment de nourriture en stock pour nourrir plus d'un million d'habitants de Gaza pendant trois mois. Si les frontières sont ouvertes et que les travailleurs humanitaires peuvent circuler en toute sécurité dans la région, le PAM pourrait envoyer 1600 camions de nourriture par mois. Sa directrice a dès lors appelé les parties belligérantes à respecter la trêve.

Pour prolonger l'aide alimentaire à Gaza, le PAM a besoin de 300 millions de dollars (291 millions d'euros).

La présidente du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a assuré mercredi que son organisation était disposée à faciliter la mise en oeuvre du cessez-le-feu et à «augmenter massivement» son action à Gaza.

«Nous sommes prêts à faciliter toute opération de libération convenue par les parties, afin que des otages et des prisonniers puissent rentrer chez eux», a déclaré Mirjana Spoljaric dans un communiqué, ajoutant que l'organisation était «préparée à augmenter massivement (sa) réponse humanitaire à Gaza».

Le chef de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens, l'Unrwa, a de son côté plaidé pour «une entrée rapide, sans entrave et ininterrompue» de l'aide humanitaire à destination de Gaza.