Erdogan «La perspective d'un conflit direct entre l'Otan et la Russie est préoccupante»

ATS

11.7.2024 - 14:38

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a jugé jeudi la perspective d'un «conflit direct entre l'Otan et la Russie préoccupante», selon des propos rapportés par l'agence officielle turque Anadolu.

M. Erdogan avait estimé l'an dernier que l'Ukraine «mérite pleinement» d'intégrer l'Otan dont il a souligné jeudi l'importance en tant qu'organisation internationale (archives).
M. Erdogan avait estimé l'an dernier que l'Ukraine «mérite pleinement» d'intégrer l'Otan dont il a souligné jeudi l'importance en tant qu'organisation internationale (archives).
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«La perspective d'un conflit direct entre l'Otan et la Russie est préoccupante», a déclaré le chef de l'Etat turc, qui participe au sommet de l'Organisation de l'Alliance atlantique à Washington.

L'Otan, réunie jusqu'à jeudi soir dans la capitale américaine en présence du président ukrainien Volodymyr Zelensky, a décidé de renforcer son aide à Kiev par l'envoi d'avions de chasse et de batteries de défense anti-aérienne.

Le Kremlin a estimé en réponse que l'Otan était «pleinement impliquée» dans le conflit en Ukraine, ajoutant prévoir des «mesures» pour «contrer» cette «menace sérieuse».

Ankara, qui dispose de l'une des principales armées de l'Otan, située sur son front oriental, s'est tenu jusqu'à présent à équidistance de Moscou et de Kiev depuis le début de l'invasion russe en février 2022.

L'OCS, pas une alternative à l'Otan

M. Erdogan avait cependant estimé l'an dernier que l'Ukraine «mérite pleinement» d'intégrer l'Otan dont il a souligné jeudi l'importance en tant qu'organisation internationale.

«Nous ne pensons pas que l'Organisation de coopération de Shanghai soit une alternative à l'Otan» a-t-il indiqué. «De même, nous ne considérons pas les Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) comme une alternative à toute autre structure», a-t-il également prévenu.

Le président turc avait annoncé en 2022 son intention de rallier l'Organisation de coopération de Shanghaï (OCS) qui réunit plusieurs pays aux relations tendues avec l'Occident, dont la Russie, la Chine et l'Iran.

Il a participé la semaine dernière à son sommet à Astana, au Kazakhstan, en tant que «partenaire de dialogue» et y a rencontré le président russe Vladimir Poutine.

Concernant la guerre en cours menée par Israël sur le territoire palestinien de Gaza, M. Erdogan a mis en garde contre une extension du conflit: «Les menaces et les tentatives d'Israël d'étendre le conflit doivent cesser. Sinon, notre région sera confrontée au risque de conflits plus profonds, voire de guerre», a-t-il affirmé.