Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, en visite à Kiev, «est en sécurité» mais «choqué» après que la capitale ukrainienne a été touchée par des frappes russes plus tôt, a déclaré jeudi un porte-parole de l'organisation. L'attaque a fait trois blessés.
Antonio Guterres s'est rendu à Kiev jeudi pour la première fois depuis le début de l'invasion russe.
L'attaque est survenue peu de temps après la rencontre entre le secrétaire générale de l'ONU Antonio Guterres et le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Antonio Guterres et le président ukrainien Volodymyr Zelensky se sont rencontrés à Kiev jeudi.
Les frappes russes sur Kiev ont fait au moins dix blessés.
La capitale ukrainienne bombardée pendant la visite de Guterres - Gallery
Antonio Guterres s'est rendu à Kiev jeudi pour la première fois depuis le début de l'invasion russe.
L'attaque est survenue peu de temps après la rencontre entre le secrétaire générale de l'ONU Antonio Guterres et le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Antonio Guterres et le président ukrainien Volodymyr Zelensky se sont rencontrés à Kiev jeudi.
Les frappes russes sur Kiev ont fait au moins dix blessés.
«Nous sommes en sécurité», a écrit Saviano Abreu à des journalistes, précisant ensuite à l'AFP sur WhatsApp que «c'est une zone de guerre mais c'est choquant que cela soit arrivé à proximité de là où nous nous trouvions».
La capitale ukrainienne, Kiev, a été la cible de frappes russes jeudi soir pour la première fois depuis mi-avril. Les journalistes de l'AFP ont vu sur place un étage d'un bâtiment en feu avec de la fumée noire s'échappant des fenêtres brisées, tandis que de nombreux policiers et des secouristes étaient présents sur les lieux.
«Dans la soirée, l'ennemi a tiré sur Kiev. Deux frappes sur le quartier de Chevchenkovsky», «sur les étages inférieurs d'un immeuble résidentiel», a confirmé le maire de Kiev, Vitali Klitschko, évoquant «à ce stade, trois personnes hospitalisées». «Les services de secours et les urgentistes travaillent sur place», a-t-il ajouté sur Telegram.
Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba, a rapidement dénoncé sur Twitter un «acte odieux de barbarie», indiquant que la capitale avait été frappée par des missiles de croisière. «La Russie démontre une fois de plus son attitude envers l'Ukraine, l'Europe et le monde», a-t-il ajouté.
Priver Moscou de son droit de veto
Le ministre ukrainien de la Défense, Oleksiï Reznikov a, lui, dénoncé sur Twitter une «attaque sur la sécurité du secrétaire général (de l'ONU) et sur la sécurité mondiale».
«Des frappes de missiles dans le centre de Kiev pendant la visite officielle d'Antonio Guterres», a également fustigé sur Twitter Mikhaïlo Podoliak, un conseiller du président ukrainien Volodymyr Zelensky. «Hier, il était assis à une longue table au Kremlin et aujourd'hui, des explosions au-dessus de sa tête», a ironisé M. Podoliak.
«C'est la preuve que nous avons besoin d'une victoire rapide sur la Russie et que tout le monde civilisé doit s'unir autour de l'Ukraine. Nous devons agir rapidement. Plus d'armes, plus d'efforts humanitaires, plus d'aide», a renchéri le chef de l'administration présidentielle, Andriï Iermak. Il a appelé à priver la Russie de son droit de veto au Conseil de sécurité de l'ONU.
Visite à Boutcha
M. Guterres s'était entretenu mardi avec le président russe Vladimir Poutine à Moscou. Jeudi, il est arrivé en Ukraine pour se rendre notamment à Boutcha et Irpin, dans la banlieue de la capitale, théâtres d'exactions imputées à l'armée russe par les Ukrainiens.
Il s'est aussi entretenu avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, regrettant que le Conseil de sécurité de l'ONU n'ait pas réussi à empêcher et arrêter la guerre déclenchée le 24 février par Moscou. «L'invasion de l'Ukraine par la Russie est une violation de son intégrité territoriale et de la Charte des Nations unies», a-t-il une nouvelle fois dénoncé.