Course à la Maison Blanche«Un sale coup politique» : le colistier de Trump s'en prend à Kamala Harris
AFP
30.7.2024
Le colistier de Donald Trump, J.D. Vance, a déclaré que l'entrée de la vice-présidente Kamala Harris dans la course à la Maison Blanche, après le retrait de Joe Biden, était un «sale coup» politique, selon un enregistrement obtenu par le Washington Post.
AFP
30.07.2024, 16:54
Marc Schaller
«Nous l'avons tous un peu ressenti comme un sale coup politique», a déclaré J.D. Vance à des donateurs, selon le journal américain.
Des propos qui vont à l'encontre des attaques publiques répétées de Donald Trump et de son potentiel futur vice-président contre la candidate démocrate, la tenant «responsable de tous les échecs» de Joe Biden.
Pas de changement de stratégie
L'équipe du «ticket» républicain a insisté sur le fait que l'entrée en campagne de dernière minute de Kamala Harris ne changerait pas leur stratégie.
«Que cela soit Joe Biden, Kamala Harris ou un autre démocrate de la gauche radicale, ils sont tous responsables de la destruction de notre économie et du délitement de nos frontières», avait confié à l'AFP Jason Miller, un des plus proches conseillers du candidat républicain, alors que plusieurs démocrates demandaient à Joe Biden de quitter la course à la Maison Blanche.
Le président américain a annoncé retirer sa candidature dans une lettre aux Américains le 21 juillet, après un débat raté fin juin et plusieurs semaines d'appels de membres de son parti à ce qu'il renonce.
La campagne de Kamala Harris décolle grâce à une collecte de fonds qui a battu des records ces derniers jours et à un regain de mobilisation de la base.
«Kamala (Harris) est beaucoup plus jeune», a également déclaré J.D. Vance ajoutant que la démocrate n'avait «manifestement pas les mêmes difficultés que Joe Biden».
L'élu de l'Ohio a vu sa cote de popularité dégringoler ces dernières semaines en raison notamment de la résurgence de plusieurs vidéos, potentiellement dommageables pour son «ticket» avec Donald Trump.
Dans l'une d'entre elles, il se moque des «femmes à chats malheureuses», en référence aux personnes choisissant de vivre sans partenaire ou enfant. Des propos vivement dénoncés par des démocrates.