Amendes salées, voitures sans conducteur... Révolution sur les routes: voici ce qui change en 2025

Dès l'année prochaine, les routes suisses ne seront plus les mêmes. Entre durcissement des sanctions contre les bruits inutiles et l'arrivée des véhicules automatisés, voici tout ce qu’il faut savoir.

À partir du 1er janvier, les nuisances sonores évitables, comme les pots d’échappement qui détonnent, seront sévèrement punies. Les amendes pour ces infractions pourront grimper jusqu’à... 10’000 francs, calculées au cas par cas par les tribunaux. Cette mesure s'inscrit dans un effort pour lutter contre le bruit excessif qui agace autant les riverains que les usagers de la route.

Les comportements bruyants au volant seront réprimés plus fermement. Produire volontairement des bruits de détonation avec son pot d’échappement sera strictement interdit et passible de lourdes amendes, pouvant atteindre 10'000 francs. La manipulation technique des véhicules, elle, reste évidemment illégale.

Du côté des motos, les nouveaux modèles devront respecter la norme Euro 5+, garantissant des émissions réduites. Et pour les amateurs de grosses cylindrées bruyantes, les premières immatriculations seront soumises à des exigences accrues en matière de bruit.

Les professionnels du transport ne sont pas en reste: les règles concernant les marchandises dangereuses sont ajustées avec des listes mises à jour tous les deux ans, pour intégrer les avancées techniques et renforcer la sécurité.

La Suisse entre dans une nouvelle ère avec la conduite automatisée. Dès le 1er mars, trois cas d’usage seront officiellement autorisés:

Pilote autoroutier: Les conducteurs pourront relâcher le volant sur autoroute grâce à des systèmes homologués. Toutefois, ils devront rester disponibles pour reprendre le contrôle à tout moment si le système d'automatisation l’exige.

Véhicules sans conducteur: Ils pourront circuler sur des trajets autorisés, sous la supervision d’un opérateur depuis un centre de contrôle.

Stationnement automatisé: Les voitures pourront se garer seules dans des zones spécifiques et signalées, sans conducteur présent à bord.

Les constructeurs devront prouver la sécurité et la fluidité des systèmes pour obtenir les autorisations nécessaires.

À partir du 1er juillet, les candidats au permis de conduire devront maîtriser les systèmes d'aide à la conduite et les bases de l’automatisation. Ces connaissances seront évaluées durant les examens théoriques et pratiques, adaptant ainsi la formation aux évolutions technologiques.

Les vélos électriques ne sont pas oubliés: une nouvelle catégorie, celle des cyclomoteurs électriques lourds, est introduite. Avec un poids total allant jusqu’à 450 kg, ces véhicules étaient auparavant classés comme motocycles légers. Les pousse-pousse électriques, quant à eux, conservent leur propre catégorie.

Enfin, les panneaux routiers évoluent pour mieux refléter cette diversification. Le symbole «vélo» inclura désormais trottinettes électriques et vélos rapides, tandis que le symbole «cyclomoteur» intégrera les nouvelles sous-catégories. Désormais, moteur à l’arrêt ou non, les cyclomoteurs interdits dans certaines zones devront respecter les consignes locales.