Pakistan Des milliers d'écoles fermées en raison de la pollution

ATS

6.11.2024 - 13:37

La province du Pendjab, où vivent plus de la moitié des 240 millions de Pakistanais, ferme jusqu'au 17 novembre les écoles, collèges et lycées de ses principales villes étouffées par une pollution atmosphérique qui atteint des records inédits.

Les 14 millions de Pakistanais sont pris depuis une semaine dans le smog, un mélange de brouillard et d'émissions polluantes favorisé par les émanations de diesel bas de gamme, les fumées des brûlis agricoles saisonniers et le refroidissement hivernal.
Les 14 millions de Pakistanais sont pris depuis une semaine dans le smog, un mélange de brouillard et d'émissions polluantes favorisé par les émanations de diesel bas de gamme, les fumées des brûlis agricoles saisonniers et le refroidissement hivernal.
KEYSTONE

La province avait déjà fermé cette semaine les écoles primaires de sa capitale, Lahore. Ses 14 millions d'habitants sont pris depuis une semaine dans le smog, un mélange de brouillard et d'émissions polluantes favorisé par les émanations de diesel bas de gamme, les fumées des brûlis agricoles saisonniers et le refroidissement hivernal.

«Au vu des prévisions des vents et de l'indice de qualité de l'air, les écoles de Gujranwala, Lahore, Faisalabad et Multan passeront aux cours à distance jusqu'au 17 novembre», a annoncé Marriyum Aurangzeb, ministre du gouvernement du Pendjab. Cette province, frontalière de l'Inde, compte la plupart des grandes villes du pays, où un tiers des habitants ont moins de 20 ans.

Durant l'été déjà, quand toutes les écoles du Pendjab avaient été fermées en raison de la canicule, 26 millions d'élèves avaient été privés d'enseignement. Mercredi, l'indice de la qualité de l'air «a franchi la barre des 1100» dans le Pendjab, a déclaré Mme Aurangzeb , alors que l'air est considéré comme «dangereux» lorsque l'indice dépasse 300.

Nuisible pour la santé

La concentration des microparticules polluantes PM2.5 est actuellement 20 fois supérieure à celle jugée acceptable par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Une exposition prolongée au smog peut provoquer accidents vasculaires cérébraux, maladies cardiaques, cancers du poumon et maladies respiratoires, particulièrement chez les enfants.

Les autorités pakistanaises disent en outre devoir composer depuis une semaine avec des vents venus d'Inde voisine, également régulièrement prise dans le smog en fin d'année. Des images satellites de la Nasa montrent de nombreux feux des deux côtés de la frontière où les agriculteurs procèdent en cette saison à des brûlis agricoles.

Accusations mutuelles

New Delhi et Islamabad, qui recourent massivement aux énergies polluantes, s'accusent mutuellement de créer de la pollution sur le sol du voisin.

Le gouvernement du Pendjab a déjà appelé les habitants en particulier «ceux souffrant de maladies respiratoires, pulmonaires et cardiaques, les personnes âgées» à «ne pas sortir de chez eux». S'ils sortent, ils doivent «obligatoirement porter des masques».

ATS