La revenante Belinda Bencic et sa fille Bella sont les stars cette semaine à Bienne. Avant le barrage de la Billie Jean King Cup contre la Serbie, la jeune maman impressionne ses coéquipières.
«Le fait que Belinda soit maintenant maman est déjà spécial. On doit presque se pincer un peu». Comme Céline Naef, tout le monde à Bienne, se réjouit que Bencic soit de retour sur le circuit, et surtout au sein de l'équipe de Suisse. «Notre équipe championne du monde est à nouveau au complet», apprécie le capitaine Heinz Günthardt, en faisant référence au sacre helvétique survenu en 2022 à Glasgow.
Le retour de Bencic, qui est devenue maman pour la première fois en avril, était prévu pour ce barrage de BJKC. Mais à la surprise générale, la Saint-Galloise de 27 ans a anticipé la chose, en s'alignant ces deux dernières semaines dans des tournois du circuit ITF, à Hambourg et à Pétange. Elle a signé un retour prometteur, avec trois victoires en quatre matches.
Une langue maternelle sans accent
Au Luxembourg, la championne olympique de 2021 a renoncé à son quart de finale après avoir disputé un match marathon la veille. «Je sentais un peu les muscles à ce moment-là et je ne voulais tout simplement pas prendre de risques», explique-t-elle. Elle s'est bien entraînée lundi et mardi à Bienne.
Si bien que Heinz Günthardt n'a pas été surpris, mais surtout impressionné. «Quand je la regarde jouer, je dois dire que le tennis est pour elle comme une langue maternelle», s'enthousiasme l'ancien entraîneur de Steffi Graf et d'Ana Ivanovic. «Une langue qu'elle parle sans aucun accent !»
Il ajoute à propos du nouveau rôle de mère de Bencic: «Elle a l'air extrêmement détendue. Elle a bien sûr de l'aide (réd: sa mère l'accompagne à Bienne cette semaine), mais j'ai l'impression qu'elle gère parfaitement la situation.»
Sa fille est la priorité absolue
Concernant son retour aux affaires anticipé, Belinda Bencic explique qu'elle souhaitait tester le rythme des tournois et des voyages en famille avant de partir aux antipodes pour la tournée océanique. Les premières expériences la rendent très confiante: «En tant que parents, nous sommes simples», confie-t-elle en rigolant. «Nous transmettons cela à notre enfant.»
En effet, lors des tournois, il faut savoir rester flexible. Matin, midi, soir: les matches peuvent se dérouler à n'importe quel moment de la journée. «Bella sera toujours la priorité numéro 1, mais pour l'instant, nous nous sommes senties toutes les deux à l'aise». La championne est encore «loin d'être à 100%», surtout physiquement, mais son dernier match au Luxembourg, où elle s'est imposée en trois sets après presque deux heures et demie de jeu, lui a donné pas mal d'enseignements.
Belinda Bencic ne doit toutefois pas se mettre trop de pression avant le barrage contre la Serbie vendredi et samedi. Viktorija Golubic (WTA à Jiangxi), Jil Teichmann (Challenger à Linz), Céline Naef (ITF à Pétange) et Simona Waltert (ITF à Glasgow) ont toutes remporté des tournois ces dernières semaines et sont arrivées à Bienne en bonne forme.
L'embarras du choix
«Heinz à l'embarras du choix», rigole Bencic, ce qui réjouit bien sûr le capitaine. «C'est bien mieux que lorsqu'il y a des blessures ou qu'aucune n'est en forme», confirme Günthardt.
La Saint-Galloise assure qu'elle est prête, mais ne s'attend pas à devoir absolument jouer. Elle se réjouit simplement déjà d'être de retour, tandis que ses coéquipières louent «la décontraction et la bonne énergie» apportées par la mère et sa toute jeune fille.
Heinz Günthardt a jusqu'au tirage au sort de jeudi pour prendre sa décision. Quelle que soit la composition, les Suissesses seront favorites face à une formation serbe jeune et relativement inexpérimentée.
Archive sur la Billie Jean King Cup
ATS, par Marcel Hauck