Le conseiller général d’Île-de-France, Christophe Prudhomme, a fait scandale dimanche. L’élu de La France insoumise (LFI) a tenu des propos polémiques à l’encontre d’Emmanuel Macron, alors qu’il manifestait devant le siège de Renaissance, le parti du Président de la République.
Depuis la mise en oeuvre de la réforme des retraites, la colère envers Emmanuel Macron ne faiblit pas en France. A tel point que certains élus n’hésitent pas à franchir la ligne rouge. C’est le cas de Christophe Prudhomme. Conseiller général d’Île-de-France et membre de La France Insoumise, ce dernier a été filmé devant le quartier général du mouvement Renaissance dimanche en train de scander des propos choquants à l’encontre du Président de la République. «Louis XVI, on t’a décapité. Macron, on peut recommencer», a répété à plusieurs reprises le représentant du parti de Jean-Luc Mélenchon.
Partagée sur les réseaux sociaux par BFMTV, cette vidéo a rapidement fait couler beaucoup d’encre. Elle a également indigné de nombreux élus, comme le rapporte «Gala». Ancienne candidate à l’élection présidentielle pour Les Républicains, Valérie Pécresse, a fustigé les mots de Christophe Prudhomme sur Twitter : «Je condamne fermement les propos du conseiller régional LFI d'Île-de-France Christophe Prudhomme. Cet appel à la violence et à la haine contre le Président de la République est intolérable et déshonore son mandat de conseiller régional».
Même son de cloche chez Vincent Jeanbrun. «À notre prochaine séance, je demanderai que notre assemblée puisse prendre une sanction à son égard. En Île-de-France, nous combattons les violences et nous respectons TOUS les élus», a écrit le Président du groupe Île-de-France Rassemblée sur Twitter.
Malgré le flot de critiques, Christophe Prudhomme n’a pas souhaité revenir en arrière. «Moi je préfère que la colère s'exprime verbalement. Je suis élu, je pense que je peux le faire. Ce n'est pas l'homme qui est attaqué, c'est la fonction. Les termes ont une importance», a-t-il réagi sur BFMTV. Avant d’enfoncer le clou : «J’ai eu beaucoup de retours positifs, car cela a permis à un certain nombre de personnes d'exprimer leur colère.» Ce dérapage ne sera certainement pas le dernier au vue de la tension politique extrême qu’il règne chez nos voisins...