Exilé en Espagne Le Venezuela offre une récompense de 100'000 dollars pour Urrutia

ATS

2.1.2025 - 22:57

Les autorités vénézuéliennes offrent une récompense de 100'000 dollars pour toute information menant à la capture de l'opposant en exil Edmundo Gonzalez Urrutia, qui revendique la victoire face au président Nicolas Maduro lors des élections de juillet, selon un avis de police diffusé jeudi.

Edmundo Gonzalez Urrutia, qui vit dans la semi-clandestinité, n'est pas réapparu en public depuis le 30 juillet (archives).
Edmundo Gonzalez Urrutia, qui vit dans la semi-clandestinité, n'est pas réapparu en public depuis le 30 juillet (archives).
sda

Keystone-SDA

«Recherché. Ordre de capture. Récompense: 100'000$», peut-on lire sur une affiche publiée sur les réseaux sociaux par la police, avec une photo de l'opposant qui s'est exilé en Espagne en septembre.

L'affiche sera mise en place dans les aéroports et les points de contrôle policiers de tout le pays, ont indiqué des sources judiciaires à l'AFP.

La proclamation de la réélection de Nicolas Maduro pour un troisième mandat de six ans a été vivement contestée par l'opposition, qui considère que M. Gonzalez Urrutia est le vainqueur, avec plus de 67% des suffrages.

M. Gonzalez Urrutia et la cheffe de l'opposition vénézuélienne, Maria Corina Machado, ont appelé mardi leurs concitoyens à manifester, alors que le président Nicolas Maduro doit prêter serment le 10 janvier pour un troisième mandat.

En Espagne

«Prenons ensemble l'engagement que mon mandat débutera en 2025», a déclaré M. Gonzalez Urrutia, en exil en Espagne à la suite d'un mandat d'arrêt lancé contre lui.

Depuis la réélection contestée de M. Maduro, le candidat de l'opposition a déclaré à plusieurs reprises qu'il serait de retour dans son pays le 10 janvier pour «prendre ses fonctions».

Les Etats-Unis, l'Union européenne et de nombreux pays d'Amérique latine ne reconnaissent pas la réélection de M. Maduro, élu depuis 2013 après des scrutins contestés.

La proclamation de la victoire de Nicolas Maduro a entraîné des protestations et des affrontements avec les forces de l'ordre, faisant 28 morts et près de 200 blessés.

Plus de 2400 personnes ont été arrêtées au cours des troubles ayant suivi l'élection, accusées notamment de terrorisme et d'incitation à la haine. Près de 1400 d'entre elles ont été remises en liberté conditionnelle, selon les autorités.