Le défenseur du Paris SG Lucas Hernandez, de retour de blessure depuis un mois, revient à temps pour apporter son expérience et sa grinta à une équipe jeune qui se prépare à de cruciales échéances ces prochaines semaines.
L'international français, déjà blessé de longue durée avec son précédent club le Bayern Munich, avait connu une cruelle blessure au duel sur le but de Niklas Fullkrug lors de la défaite à Dortmund de Paris (1-0) en demi-finale aller de Ligue des champions, en mai dernier.
La rupture des ligaments croisés du genou gauche annonçait une longue absence, mais Lucas Hernandez, 28 ans, s'est appliqué à revenir vite. Malgré quelques «troubles gastro-intestinaux», celui qui est aussi un bon vivant est revenu dans le groupe dès début décembre, pour le déplacement déjà important à Salzbourg (soldé par une large victoire 3-0).
«J'étais content, très fier de pouvoir revenir sur les terrains, ça a été long, et pas facile, a-t-il alors confié au média du PSG. Mais je savais dès le premier jour après mon opération que j'allais revenir vite, et surtout plus fort qu'avant. Mentalement, j'étais conscient du chemin à parcourir pour revenir sur le terrain».
Son entraîneur Luis Enrique était d'ailleurs bluffé: «Le cas de Lucas est atypique. Après sept mois hors de l'équipe, je n'ai vu qu'un cas comme lui où je le vois en une semaine au niveau physique, voire parfois supérieur à certains joueurs qui vont pourtant très bien».
Modeste, Lucas Hernandez, qui a bénéficié des installations médicales et de rééducation de Doha, notamment, a loué «tout un travail énorme derrière, avec tous les kinés, les docteurs, tout le staff, qui m'ont aidé à pouvoir revenir sur les terrains».
Au même moment, nouveau vent contraire: le cambriolage de sa maison pendant cette rencontre. Mais l'insolite s'est ajouté à cette situation tristement banale puisque son chien a mis les malfaiteurs en déroute et apporté un peu de légèreté au joueur et son entourage.
Pas titulaire
Le personnage est aussi haut en couleurs sur le terrain. Fougueux, voire hargneux, Lucas Hernandez connaît les matches de très haut niveau et les retournements de situation qui y surgissent. Au Bayern Munich, en équipe de France, il a connu des fortunes diverses mais s'est toujours imposé comme un élément important du vestiaire.
Précieux pour le PSG à l'abord d'un mois de janvier crucial, où se jouent le Trophée des champions contre Monaco dimanche (17h30), la Coupe de France mais aussi et surtout deux matches cruciaux en Ligue des champions contre Manchester City le 22 janvier et à Stuttgart le 29 janvier, pour sortir de la 25e place éliminatoire.
«C'est un joueur important dans l'équipe, titré, qui a de l'expérience, même s'il est encore jeune», observe son capitaine, le défenseur brésilien Marquinhos. «Il apporte de la grinta dans une équipe qui est très technique, c'est un des leaders sur le terrain, et dans le vestiaire. Le coach et l'équipe placent beaucoup de confiance en lui».
Lucas Hernandez n'est pourtant pas favori pour être titulaire, notamment dimanche, puisque depuis sa blessure Nuno Mendes sur le flanc gauche de la défense est en pleine forme, et que Willian Pacho s'est imposé sur le côté gauche de la charnière centrale.