Match à haut risque Le Raid engagé pour la sécurité de l'équipe d'Israël - La pression monte à Paris

AFP

14.11.2024

L'équipe de France reçoit Israël dans une ambiance très tendue, jeudi au Stade de France où un dispositif sécuritaire exceptionnel a été mis en place en plein conflit au Proche-Orient, dans un climat exacerbé par les violences de la semaine dernière en marge d'un match du Maccabi Tel-Aviv à Amsterdam.

Le président de la République Emmanuel Macron sera présent au Stade de France pour «envoyer un message de fraternité et de solidarité après les actes antisémites intolérables qui ont suivi le match à Amsterdam». (archives)
Le président de la République Emmanuel Macron sera présent au Stade de France pour «envoyer un message de fraternité et de solidarité après les actes antisémites intolérables qui ont suivi le match à Amsterdam». (archives)
IMAGO/ABACAPRESS

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La pression est à son comble avant ce rendez-vous comptant pour la Ligue des nations dont l'enjeu sportif est largement éclipsé par le contexte géopolitique.

La sécurisation du match est devenue une problématique majeure alors que l'Europe fait face à une montée des actes racistes et antisémites depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza en octobre 2O23.

Les craintes de débordements ont été renforcées après les graves incidents qui ont suivi la rencontre de Ligue Europa entre l'Ajax et le Maccabi Tel-Aviv. 

Mais pas question pour les autorités françaises de renoncer à l'organisation du match. 

Le Raid engagé pour la sécurité de l'équipe d'Israël

«Certains demandent la délocalisation du match France-Israël. Je ne l'accepte pas: la France ne recule pas car cela reviendrait à abdiquer face aux menaces de violence et face à l'antisémitisme», a-t-il écrit sur X, vendredi.

Un total de 4'000 policiers et gendarmes seront déployés autour et, fait rare, dans le stade, ainsi que dans les transports en commun et dans Paris.

Environ 1'600 agents de sécurité seront également mobilisés au Stade de France et le Raid, l'unité d'élite de la police nationale, est engagé pour la sécurité de l'équipe d'Israël, enfermée dans une bulle depuis son arrivée en France lundi.

Bannières palestiniennes bannies

Seuls les drapeaux français et israélien seront autorisés dans le stade et les bannières palestiniennes, de même que «les messages à caractère politique» seront bannis, a indiqué le préfet de police Laurent Nuñez. Tout autre drapeau, même des régions françaises, sera interdit, a précisé une source policière.

Israël a appelé dimanche ses fans à éviter de se rendre au Stade de France mais une «centaine de supporters israéliens» seront présents, de source policière.

L'enceinte de Saint-Denis (80.000 places) sonnera de toute façon particulièrement creux puisque de 12.000 à 25.000 spectateurs seulement sont attendus.

Avec Macron, Sarkozy, Hollande, mais sans Mbappé

La tribune d'honneur sera cependant bien remplie. Le président de la République Emmanuel Macron y sera, pour «envoyer un message de fraternité et de solidarité après les actes antisémites intolérables qui ont suivi le match à Amsterdam», selon son entourage.

Ses deux prédécesseurs, Nicolas Sarkozy et François Hollande, ainsi que le Premier ministre Michel Barnier assisteront au match, selon plusieurs médias.

Sur le terrain, les Bleus de Didier Deschamps, privés pour le deuxième mois d'affilée de leur capitaine et superstar Kylian Mbappé, vont tenter de décrocher leur billet pour les quarts de finale de la Ligue des nations. Deuxièmes de leur groupe, ils n'ont besoin que d'un nul pour se qualifier.