Vive critique des «pollueurs du monde» La Papouasie va boycotter la COP29, une «perte de temps»

ATS

31.10.2024 - 07:19

La Papouasie-Nouvelle-Guinée, particulièrement vulnérable au réchauffement de la planète, a annoncé jeudi son intention de boycotter la COP29 organisée en novembre à Bakou en Azerbaïdjan, qualifiant la conférence de l'ONU sur le climat de «perte de temps». Elle appelle les pays pollueurs à «se ressaisir».

«Il ne sert à rien d'y aller si nous nous endormons à cause du décalage horaire, parce que nous ne ferons rien», a déclaré Justin Tkatchenko dans un entretien à l'AFP. (archives)
«Il ne sert à rien d'y aller si nous nous endormons à cause du décalage horaire, parce que nous ne ferons rien», a déclaré Justin Tkatchenko dans un entretien à l'AFP. (archives)
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«Il ne sert à rien d'y aller si nous nous endormons à cause du décalage horaire, parce que nous ne ferons rien», a déclaré Justin Tkatchenko dans un entretien à l'AFP. «Tous les grands pollueurs du monde promettent des millions de dollars pour aider à lutter contre le changement climatique», a relevé le ministre. «Je peux déjà vous dire que tout cela va être confié à des consultants».

Se montrant critique à l'encontre des sommets sur le climat, Justin Ttkatchenko a également confié en avoir «assez de la rhétorique et du manège qui a consisté à ne rien faire du tout au cours des trois dernières années».

L'île de Nouvelle-Guinée, dont l'Etat de Papouasie occupe la moitié orientale, abrite la troisième étendue de forêt tropicale de la planète, selon le Fonds mondial pour la nature.

Bordée par l'océan

La Papouasie-Nouvelle-Guinée possède de vastes réserves d'or, de cuivre, de nickel, de gaz naturel et de bois qui ont attiré les investissements de nombreuses multinationales, mais elle affiche un indice de développement moyen.

Sa population a plus que doublé depuis 1980, accentuant la pression sur les terres et les ressources tout en exacerbant les rivalités tribales. Bordée par l'océan, elle est considérée comme très vulnérable aux périls du changement climatique.

En mai, un vaste glissement de terrain a englouti un village entier et enseveli plus de 2000 personnes dans les hautes terres de la province d'Enga, dans le centre-est de l'île de Nouvelle-Guinée.

ATS