Hunter Biden gracié Gracier un membre de sa famille, une décision rare pour un président américain

AFP

2.12.2024

La grâce accordée par Joe Biden à son fils, Hunter, constitue l'un des très rares cas dans lesquels un président américain a exercé ce pouvoir constitutionnel au bénéfice d'un membre de sa famille.

Selon Joe Biden, son fils (à droite), reconnu coupable de détention illégale d'arme à feu et de fraude fiscale est victime d'"une erreur judiciaire".
Selon Joe Biden, son fils (à droite), reconnu coupable de détention illégale d'arme à feu et de fraude fiscale est victime d'"une erreur judiciaire".

AFP

Les présidents américains décrètent des centaines de grâces ou commutations de peine, avec une accélération notable à la fin de leur mandat de quatre ans.

Mais la décision de Joe Biden en faveur de son fils avant le prononcé de sa peine dans deux affaires distinctes n'est que la troisième dans l'histoire américaine récente à profiter à un membre de la famille présidentielle.

«Aucune personne raisonnable qui examine les faits dans les affaires concernant Hunter ne peut aboutir à une autre conclusion que celle-ci: Hunter a été pointé du doigt uniquement parce qu'il s'agit de mon fils», a affirmé le président démocrate sortant.

Selon lui, son fils, reconnu coupable de détention illégale d'arme à feu et de fraude fiscale est victime d'"une erreur judiciaire".

Peines purgées

Son prédécesseur et bientôt successeur républicain Donald Trump avait également gracié en décembre 2020 le père de son gendre et conseiller Jared Kushner, Charles Kushner, condamné en 2004 à deux ans de prison pour malversations fiscales. Il a récemment annoncé son intention de le nommer au prestigieux poste d'ambassadeur à Paris.

«Pourquoi le président Biden n'a-t-il pas gracié Hunter l'année dernière avant de le nommer ambassadeur à Paris?», ironise sur les réseaux sociaux Richard Painter, haut responsable juridique à la Maison Blanche sous George W. Bush.

Le prédécesseur démocrate de ce dernier, Bill Clinton, avait lui gracié en 2001, au dernier jour de son mandat, son demi-frère Roger Clinton, condamné pour possession de cocaïne en 1985.

Dans le cas de Roger Clinton comme de Charles Kushner, les deux hommes avaient purgé leur peine de prison au moment de la grâce présidentielle.