Condamnés pour diffamationDeux journalistes de SRF doivent verser 10'000 francs au «prince de la crypto»
paja, ats
11.11.2024 - 16:41
Deux journalistes de la télévision et radio alémanique SRF ont été condamnés pour diffamation à l'encontre du «prince de la crypto» Dadvan Yousuf. Ils doivent lui verser un dédommagement de plus de 10'000 francs.
11.11.2024, 16:41
ATS
Les journalistes et SRF ont accepté le jugement. Les ordonnances pénales sont entrées en force, a indiqué un porte-parole de SRF à l'agence Keystone-ATS, confirmant ainsi une information du site en ligne Inside Paradeplatz. Le dédommagement s'accompagne d'amendes avec sursis s'élevant à plusieurs milliers de francs.
Dans un reportage de l'émission SRF Investigativ, les deux journalistes ont accusé Dadvan Yousuf de financer le terrorisme avec de l'argent provenant de ses investissements dans les cryptomonnaies. Dadvan Yousuf a déposé plainte.
Le Ministère public zurichois a d'abord voulu classer la procédure. L'affaire a été portée devant la Cour suprême du canton de Zurich. Elle est arrivée à la conclusion que les preuves fournies par les journalistes n'étaient pas forcément suffisantes et elle a accepté le recours du plaignant.
SRF soutient ses journalistes et leur reportage et prend en charge les frais. Selon la télévision alémanique, il n'est pas possible d'apporter d'autres informations dans la procédure sans mettre en danger la source d'information des journalistes. C'est la raison pour laquelle SRF a renoncé à faire appel.
Une procédure pénale contre le «prodige de la crypto»
Selon ses propres dires, Dadvan Yousuf est devenu millionnaire à l'adolescence déjà grâce à des investissements dans des cryptomonnaies. Sa réputation de «prodige de la crypto» s'est toutefois effondrée ces dernières années. Une procédure pénale est en cours contre lui dans le canton de Berne pour escroquerie par métier et blanchiment d'argent.
Dadvan Yousuf est arrivé en Suisse à l'âge de trois ans en tant que réfugié du Kurdistan. Il a attiré l'attention de médias en Suisse et à l'étranger qui le présentaient comme un «prince de la cryptographie».