Surprise dans le cockpit Des ovnis sur des radars américains: «Regarde ce truc, mec!»

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1.6.2019

Décollage d’un F/A-18 Super Hornet: des radars de ce modèle ont détecté divers ovnis sur la côte est des Etats-Unis entre l’été 2014 et mars 2015.
Décollage d’un F/A-18 Super Hornet: des radars de ce modèle ont détecté divers ovnis sur la côte est des Etats-Unis entre l’été 2014 et mars 2015.
Keystone

Tout le monde peut apercevoir des ovnis. Mais tout le monde n’est pas aussi crédible qu’un pilote de l’US Navy qui connaît bien la question et qui enregistre même des images d’un objet volant mystérieux, tandis que ses camarades confirment le contact.

Lorsque quelqu’un affirme avoir aperçu un ovni, les réactions sont généralement sceptiques: l’observateur est-il assez compétent pour évaluer la nature de l’objet? Existe-t-il des preuves sous forme de photos ou de vidéos? Que dit réellement un aperçu rapide au sujet de ce qui est inconnu?

Avec Ryan Graves, cependant, de tels doutes n’ont pas lieu d’être. Le pilote de F/A-18 de l’US Navy s’y connaît en objets volants: ainsi, lorsque ce lieutenant parle de rencontres du troisième type à première vue inexplicables, étaie ensuite ses dires avec des vidéos qu’il a prises avec son avion de chasse, puis explique qu’il a poursuivi cet objet durant des heures, cette histoire d’observation d’un ovni semble crédible. La seule question qui demeure est de savoir si ce que Ryan Graves a vu est de ce monde ou non.

C’est au cours de l’été 2014 que Ryan Graves est tombé sur un premier objet étranger, et ses camarades de l’escadron des «Red Rippers» de la base aéronavale Oceana (Virginie) ont également vu ces objets. Les pilotes s’entraînaient sur la côte est lorsque les ovnis sont apparus: «Ces choses étaient là toute la journée», a déclaré Ryan Graves au «New York Times» à propos des «Tic Tac» surdimensionnés aperçus dans le ciel. Parfois, ils planent près du sol et d’autres fois, ils volent à environ 10 000 mètres d’altitude – avant de changer de position à la vitesse du son.

Visibles sur les radars mais pas à l’œil nu

Ces ovnis s’avèrent endurants. «Maintenir un avion dans les airs nécessite une énergie considérable. A la vitesse que nous avons observée, les douze heures passées dans les airs représentent onze heures de plus que ce à quoi nous nous attendions.» Danny Accoin, son collègue au sein de l’escadron, confirme les observations, et y ajoute d’étranges détails: le lieutenant est entré en contact avec un ovni. Du moins, c’est ce qu’il pensait.

La vidéo que l'US Navy a déclassifiée.

Durant l’été 2014, Danny Accoin a tenté d’en savoir plus sur l’objet que son radar avait détecté. Il a volé environ 300 mètres plus bas que l’objet, comme l’indiquaient ses instruments. Néanmoins, il ne voyait pas l’ovni. Quelques jours plus tard, il a pu en détecter un à l’aide d’un missile d’exercice et de la caméra infrarouge. «Je savais que je l’avais. Je savais que ce n’était pas une fausse alerte.» Et pourtant, «[il n’est] pas parvenu à le repérer visuellement.» Un autre pilote a failli percuter l’un de ces objets, d’après Ryan Graves. «Le choc se lisait sur son visage.»

Des manœuvres aériennes inhumaines

Les pilotes sont dans l’incapacité d’expliquer les mouvements des ovnis, qui freinent et changent de direction sans effort en se déplaçant à la vitesse du son. Ces mouvements constituent une énigme physique: un être humain serait incapable de supporter de telles charges. «La vitesse ne tue pas. Mais le fait de ralentir ou d’accélérer, si», explique Ryan Graves. En 2015, son escadron a été transféré sur le porte-avions Theodore Roosevelt et dans le golfe Persique. Les observations ont pris fin peu de temps après au cours de l’année 2015.

«Flir1» est une deuxième vidéo de l’US Navy dont le contenu n’a plus besoin d’être tenu secret. Elle montre des images filmées en 2004 au-dessus de San Diego.

Ces objets volants, signalés par les pilotes et répertoriés dans une base de données spéciale, sont encore inexpliqués. Un astrophysicien interrogé par le «New York Times» souligne toutefois qu’une origine extraterrestre est peu probable: «Il y a tellement d’autres possibilités – erreurs de traitement des images ou d’affichage, effets atmosphériques et reflets, surcharge neurologique lors d’un vol supersonique.»

Datée de 2015, «Go Fast» est la troisième vidéo de l’US Navy, désormais publique.

Les pilotes de l’US Navy ne veulent pas spéculer sur la nature de ce qu’ils avaient dans leurs radars. Il existe selon eux des avions ou des drones très rapides, capables de voler très haut ou de se camoufler. Il pourrait également s’agir d’un projet d’armement secret. «Les gens dans des avions militaires voient des choses étranges depuis des décennies», relativise Ryan Graves. Danny Accoin est du même avis: «Nous sommes là pour faire un travail, pas pour créer des mythes.» C’est aussi cette approche terre-à-terre qui distingue les hommes de l’US Navy des autres mortels qui ont rencontré des ovnis – ou qui souhaitent en rencontrer.

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