Surprise dans le cockpitDes ovnis sur des radars américains: «Regarde ce truc, mec!»
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1.6.2019
Tout le monde peut apercevoir des ovnis. Mais tout le monde n’est pas aussi crédible qu’un pilote de l’US Navy qui connaît bien la question et qui enregistre même des images d’un objet volant mystérieux, tandis que ses camarades confirment le contact.
Lorsque quelqu’un affirme avoir aperçu un ovni, les réactions sont généralement sceptiques: l’observateur est-il assez compétent pour évaluer la nature de l’objet? Existe-t-il des preuves sous forme de photos ou de vidéos? Que dit réellement un aperçu rapide au sujet de ce qui est inconnu?
Avec Ryan Graves, cependant, de tels doutes n’ont pas lieu d’être. Le pilote de F/A-18 de l’US Navy s’y connaît en objets volants: ainsi, lorsque ce lieutenant parle de rencontres du troisième type à première vue inexplicables, étaie ensuite ses dires avec des vidéos qu’il a prises avec son avion de chasse, puis explique qu’il a poursuivi cet objet durant des heures, cette histoire d’observation d’un ovni semble crédible. La seule question qui demeure est de savoir si ce que Ryan Graves a vu est de ce monde ou non.
C’est au cours de l’été 2014 que Ryan Graves est tombé sur un premier objet étranger, et ses camarades de l’escadron des «Red Rippers» de la base aéronavale Oceana (Virginie) ont également vu ces objets. Les pilotes s’entraînaient sur la côte est lorsque les ovnis sont apparus: «Ces choses étaient là toute la journée», a déclaré Ryan Graves au «New York Times» à propos des «Tic Tac» surdimensionnés aperçus dans le ciel. Parfois, ils planent près du sol et d’autres fois, ils volent à environ 10 000 mètres d’altitude – avant de changer de position à la vitesse du son.
Visibles sur les radars mais pas à l’œil nu
Ces ovnis s’avèrent endurants. «Maintenir un avion dans les airs nécessite une énergie considérable. A la vitesse que nous avons observée, les douze heures passées dans les airs représentent onze heures de plus que ce à quoi nous nous attendions.» Danny Accoin, son collègue au sein de l’escadron, confirme les observations, et y ajoute d’étranges détails: le lieutenant est entré en contact avec un ovni. Du moins, c’est ce qu’il pensait.
La vidéo que l'US Navy a déclassifiée.
Durant l’été 2014, Danny Accoin a tenté d’en savoir plus sur l’objet que son radar avait détecté. Il a volé environ 300 mètres plus bas que l’objet, comme l’indiquaient ses instruments. Néanmoins, il ne voyait pas l’ovni. Quelques jours plus tard, il a pu en détecter un à l’aide d’un missile d’exercice et de la caméra infrarouge. «Je savais que je l’avais. Je savais que ce n’était pas une fausse alerte.» Et pourtant, «[il n’est] pas parvenu à le repérer visuellement.» Un autre pilote a failli percuter l’un de ces objets, d’après Ryan Graves. «Le choc se lisait sur son visage.»
Des manœuvres aériennes inhumaines
Les pilotes sont dans l’incapacité d’expliquer les mouvements des ovnis, qui freinent et changent de direction sans effort en se déplaçant à la vitesse du son. Ces mouvements constituent une énigme physique: un être humain serait incapable de supporter de telles charges. «La vitesse ne tue pas. Mais le fait de ralentir ou d’accélérer, si», explique Ryan Graves. En 2015, son escadron a été transféré sur le porte-avions Theodore Roosevelt et dans le golfe Persique. Les observations ont pris fin peu de temps après au cours de l’année 2015.
«Flir1» est une deuxième vidéo de l’US Navy dont le contenu n’a plus besoin d’être tenu secret. Elle montre des images filmées en 2004 au-dessus de San Diego.
Ces objets volants, signalés par les pilotes et répertoriés dans une base de données spéciale, sont encore inexpliqués. Un astrophysicien interrogé par le «New York Times» souligne toutefois qu’une origine extraterrestre est peu probable: «Il y a tellement d’autres possibilités – erreurs de traitement des images ou d’affichage, effets atmosphériques et reflets, surcharge neurologique lors d’un vol supersonique.»
Datée de 2015, «Go Fast» est la troisième vidéo de l’US Navy, désormais publique.
Les pilotes de l’US Navy ne veulent pas spéculer sur la nature de ce qu’ils avaient dans leurs radars. Il existe selon eux des avions ou des drones très rapides, capables de voler très haut ou de se camoufler. Il pourrait également s’agir d’un projet d’armement secret. «Les gens dans des avions militaires voient des choses étranges depuis des décennies», relativise Ryan Graves. Danny Accoin est du même avis: «Nous sommes là pour faire un travail, pas pour créer des mythes.» C’est aussi cette approche terre-à-terre qui distingue les hommes de l’US Navy des autres mortels qui ont rencontré des ovnis – ou qui souhaitent en rencontrer.
Affaire Roswell: En 1947 un «OVNI» atterrissait aux États-Unis
Affaire Roswell: En 1947 un «OVNI» atterrissait aux États-Unis
Au sein de l'«International UFO Museum and Research Center» de Roswell, Nouveau-Mexique (États-Unis), fondé en 1991, les enfants et les ufologues peuvent admirer des reproductions d'extraterrestres.
Photo: Keystone
À partir de 1953, des mannequins, que les personnes croyant aux OVNI prenaient pour des extraterrestres, avaient été parachutés dans le désert depuis les airs aux fins d'essais militaires. Avec leur enveloppe de protection, ils avaient des allures de sacs mortuaires.
Photo: Keystone
Publié en 1997, le «Roswell Report» avait pour volonté de mettre officiellement un terme à la légende selon laquelle un OVNI s'était écrasé sur le sol américain en 1947.
Photo: Keystone
D'après le rapport, des mannequins atterrissaient souvent en dehors de la zone militaire fermée.
Photo: Keystone
Malgré les explications officielles, l'affaire Roswell a donné naissance à de nombreuses théories du complot.
Photo: Keystone
Une exposition organisée à Roswell montre la reconstitution d'une autopsie réalisée sur un extraterrestre.
Photo: Keystone
En juillet 1947, un fermier avait découvert des éléments provenant d'un engin volant à proximité de Roswell et avait déclenché une véritable hystérie autour des OVNI, une hystérie qui persiste encore aujourd'hui.
Photo: Getty Images
Bien avant cet incident, des ingénieurs en aéronautique avaient développé des objets volants en forme de soucoupes volantes.
Photo: Keystone/Hulton Archive/Getty Images
De nombreux architectes se sont également inspirés de cet archétype de la technologie spatiale extraterrestre.
Photo: Keystone
Walter Haut, lieutenant de l'armée de l'air américaine, était le porte-parole qui, en 1947 à Roswell, avait publié le communiqué expliquant que les objets observés étaient des «disques volants».
Photo: AP photo/Roswell Daily Record/Mike Pettit
Peu de temps après, l'armée avait fait machine arrière et parlé d'un ballon météorologique. Sur ce cliché de 1997, on peut voir Walter Haut à côté de sa voiture, dont la plaque d'immatriculation est personnalisée.
Photo: Keystone
Ce cliché de Frank Kaufmann (80 ans à l'époque) date de la même année. Il faisait partie des militaires qui avaient découvert les débris suspects à Roswell 50 ans auparavant.
Photo: Keystone
Sur place, le mythe continue de vivre au sein de l'«International UFO Museum and Research Center»…
Photo: Keystone
… et fait les affaires de nombreux terriens.
Photo: Keystone
Le festival annuel des OVNI a été créé en 1997 à Roswell, à l'occasion du 50e anniversaire de l'incident. Depuis lors, il accueille des ufologues en provenance du monde entier.
Photo: Keystone
À Roswell, les réverbères suivent aussi la tendance.
Photo: Keystone
Des concours de costumes d'extraterrestres sont organisés durant les festivals.
Photo: Keystone
Même les meilleurs amis de l'homme se mettent sur leur trente-et-un à cette occasion.
Photo: Keystone
Pour Roswell, l'hystérie qui règne autour des OVNI est une mine d'or.
Photo: Keystone
L'affaire Roswell est devenue un élément essentiel de nombreuses chroniques sur les OVNI…
Photo: Keystone
… ainsi que de la culture populaire, avec des références directes et indirectes dans de nombreux films.
Photo: Keystone
Des OVNI auraient également déjà atterri dans d'autres endroits du monde, comme dans la ville argentine de Capilla del Monte.
Photo: Keystone
C'est l'occasion d'organiser des fêtes et spectacles en tout genre.
10 mars 1937, Los Angeles: Amelia Earhart fait signe de la main depuis son bimoteur Lockheed Electra. Elle s’apprête à faire le tour du monde par l’est au niveau de l'équateur. Après une première tentative avortée à la suite d'un accident au décollage, elle tente de nouveau sa chance au départ de Miami le 21 mai 1937. Probablement le début de la fin tragique de cette personnalité charismatique et éblouissante.
Photo: Keystone
Il était avec elle à bord et a lui aussi disparu dans le Pacifique Sud: Fred Noonan, navigateur de bord, ici avec Earhart devant le Lockheed. Le cliché a été pris en mai 1937 à Los Angeles.
Photo: Keystone/AP Photo/File
Amelia Earhart incarnait la femme moderne par excellence: en 1932, elle est la première femme pilote à traverser l’Atlantique. Par ailleurs, pour son époque, elle avait un petit côté insolite. Impliquée dans la vie politique, elle n’a pas hésité à apporter son soutien au président des Etats-Unis, Franklin D. Roosevelt, lors de sa campagne électorale en 1936 en participant à des meetings.
Photo: Keystone
Depuis 1937, de nombreuses expéditions pour retrouver Earhart et Noonan ont été organisées. Dont dix dans les 15 dernières années. Des indices troublants prouveraient que les deux aventuriers auraient dans un premier temps réussi un atterrissage d’urgence. Ric Gillespie du groupe «TIGHAR», responsable de l’expédition qui a démarré en juin 2015, présentait déjà à la presse en 2007 un talon de chaussure d’homme et une pièce en plexiglas pouvant avoir appartenu à l’avion, retrouvés avec d’autres objets curieux sur l’atoll inhabité de Nikumaroro – un endroit où Earhart aurait potentiellement pu atterrir.
De 1935 jusqu’à sa disparition en 1937, Earhart donnait des cours à des étudiants en aérodynamique à l’université Purdue, dans l’Indiana. L’école avait sponsorisé l’appareil devant faire le tour du monde par l’équateur et s’en servait comme laboratoire pour l’équiper.
Photo: Keystone
Les experts sceptiques qui se sont penchés sur Amelia Earhart se sont sentis confortés dans leurs idées en 2012: au départ de l’expédition, ils émettaient déjà des doutes quant au bien-fondé et aux résultats de cette dernière. Ils se sont posé la question légitime de savoir pourquoi l’épave de l’avion n’avait jamais été retrouvée malgré les nombreuses expéditions. Ils pensent également que le Lockheed Electra n’avait pas suffisamment de carburant pour atteindre l’atoll. Amelia Earhart restera donc une icône des temps modernes et une légende glorifiée. Pour autant, les chercheurs du TIGHAR n’ont pas jeté l’éponge: malgré tous les revers essuyés, ils veulent poursuivre les recherches...
Photo: Keystone
Au moment de sa disparition le 2 juillet 1937, Amelia Mary Earhart n’avait que 39 ans. Malgré son jeune âge, cette pionnière de l’aviation et militante féministe émancipée était à l’époque l’une des plus célèbres femmes au monde.
Photo: Keystone
Il y a 3 ans, presque 75 ans jour pour jour après la disparition d’Amelia Earhart et de Fred Noonan, une équipe de chercheurs du TIGHAR (The International Group For Historic Aircraft Recovery) reprenait la mer pour tenter de résoudre le mystère.
Photo: Keystone
La thèse selon laquelle Earhart et Noonan auraient dans un premier temps pu survivre est alimentée par des messages notés dans ce carnet par la jeune Betty Klenck, à l’époque âgée de 15 ans et résidant à St. Petersburg, en Floride. En juillet 1937, elle aurait capté des messages sur la radio à onde courte de ses parents et les aurait notés sans vraiment les comprendre. Elle aurait toutefois saisi quelques bribes, comme «Amelia» et «Envoyez-nous de l’aide».
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En 1937, la nouvelle de la disparition mystérieuse de la très populaire Earhart a fait le tour du monde. La première opération de recherche alors entreprise pour retrouver la pionnière de l’aviation et Noonan est considérée encore aujourd’hui comme l’une des plus coûteuses de l’histoire. Le gouvernement américain a immédiatement envoyé 64 avions et 8 bateaux militaires dans le Pacifique, pour un coût total de 4 millions de dollars. Une somme astronomique à l’époque.
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L’atoll de Nikumaroro se trouve à environ 600 kilomètres de l’île d’Howland que Noonan et Earhart voulaient initialement rallier. Avant que la radio d’Earhart perde le contact avec un bateau au large d’Howland, elle pouvait encore envoyer des messages, mais plus en recevoir. Selon les messages radio, Earhart était juste en carburant et pensait se trouver à seulement 200 miles d’Howland. Selon plusieurs experts, la navigation et les cartes utilisées par Noonan n’étaient pas suffisamment précises, ce qui pourrait expliquer l’écart de trajectoire constaté.