Musique Dernier hommage à Juliette Gréco

ATS

5.10.2020 - 17:49

Anonymes et célébrités, dont Brigitte Macron l'épouse du président français, ont rendu lundi un dernier hommage à l'une des icônes de la chanson française Juliette Gréco.
Anonymes et célébrités, dont Brigitte Macron l'épouse du président français, ont rendu lundi un dernier hommage à l'une des icônes de la chanson française Juliette Gréco.
Source: KEYSTONE/EPA/CHRISTOPHE PETIT TESSON

Anonymes et célébrités, dont l'épouse du président français Emmanuel Macron, ont rendu lundi un dernier hommage à l'une des icônes de la chanson française Juliette Gréco. Ses obsèques ont eu lieu dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés à Paris.

«On a tout dit de toi. Femme fatale, femme passion, femme secrète, sphinx, élégante, distante, curieuse, moqueuse», a lu, dans l'église, Jacqueline Franjou, créatrice du Festival de Ramatuelle (sud-est) et amie de longue date de celle qu'on surnommait «la dame en noir», décédée à 93 ans le 23 septembre. «A l'origine, le verbe, c'est le mot, et le mot, qui mieux que toi l'a servi ? Tu les transformais en pierres précieuses».

Le rappeur Abd Al Malik, l'un des artistes de la nouvelle génération qui avait collaboré récemment avec la chanteuse emblématique, a également pris la parole. «Tu nous as donc appris à nous libérer. A aimer les autres et à s'aimer soi-même. Juliette, notre amitié est éternelle».

Dans l'église – où la distanciation physique était respectée, Covid-19 oblige – la petite-fille de la chanteuse, Julie-Amour Rossini, était assise au premier rang, non loin de personnalités comme Brigitte Macron et l'ancien président François Hollande, accompagné de l'actrice-productrice Julie Gayet.

Un symbole du quartier

«Dieu a donné son amour à toutes ses créatures. Cet amour, Juliette Gréco l'a cherché, désiré, vécu (...) Son visage, sa parole, sa douceur, son sourire ont illuminé vos vies», a dit dans son homélie Mgr Benoist de Sinety, curé de la paroisse.

A l'extérieur de l'église, sur le parvis, une colonne Morris -support typique de promotion de spectacles et films à Paris- présentait une célèbre photo en noir et blanc de Juliette Gréco, de dos, robe entrouverte.

Femme libre, l'interprète de «Déshabillez-moi» et «Jolie môme», qui côtoyait les jeunes intellectuels et artistes parisiens dans l'effervescence de l'après-guerre, était devenue un symbole du quartier où ils se retrouvaient, Saint-Germain-des-Prés, creuset de l'existentialisme et coeur du Paris littéraire.

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