Coronavirus Parmelin veut un recours bref aux aides

ATS

19.4.2020 - 10:35

Guy Parmelin est en première ligne et répond. Mais il refuse de dire s'il a été testé. «C'est très intime».
Guy Parmelin est en première ligne et répond. Mais il refuse de dire s'il a été testé. «C'est très intime».
Source: KEYSTONE/PETER KLAUNZER

Le ministre de l'économie Guy Parmelin envisage que les restaurants puissent rouvrir prochainement. Il rappelle également que l'aide octroyée par la Confédération est une aide d'urgence. Les secteurs qui pourront rouvrir devront donc s'en passer rapidement.

«Je n'exclus pas que les restaurants puissent rouvrir dans quelques semaines peut-être», indique Guy Parmelin dans une interview avec Le Matin Dimanche et la SonntagsZeitung. «Cela dépend de l'évolution de la situation», ajoute-t-il. Le Vaudois précise que la situation est évaluée en permanence et que le Conseil fédéral peut «effectuer un bilan circonstancié à chacune de ses séances hebdomadaires».

Risque de faillite pour 30 à 40% des restaurants

Sa décision, mercredi dernier, de rouvrir une partie des commerces dont les salons de coiffure dès le 27 avril a été fort critiqué par les représentants des secteurs maintenus fermés comme celui de la restauration. Ainsi dans plusieurs médias ce week-end, le président de Gastrosuisse Casimir Platzer a tiré la sonnette d'alarme. «Si les restaurants ne peuvent pas ouvrir en mai, Gastrosuisse s'attend à ce que 30% à 40% d'entre eux fassent faillite», affirme-t-il.

A l'appui de cette inquiétude, M. Platzer cite la hausse des chiffres du chômage en mars: «elle est de 45,3% dans l'hôtellerie pendant que dans tous les autres secteurs ce chiffre est inférieur à 30%«. La perte de chiffre d'affaires de l'industrie hôtelière est énorme, ajoute le patron de la faîtière. A fin avril, elle s'élèvera à quatre milliards de francs. Et au terme de chaque mois supplémentaire, il faudra ajouter 2,5 milliards.

Casimir Platzer est convaincu que les restaurants peuvent, à l'aune d'autres commerces, ouvrir tout en respectant des mesures de protection strictes. «Nous demandons que nos propositions soient examinées et que des mesures d'ouverture progressive soient élaborées avec nous».

60 milliards

Interrogé sur le montant de l'aide fédérale, Guy Parmelin s'est montré prudent. Selon qu'on pourra travailler plus ou moins normalement durant l'été, les 60 milliards suffiront, a-t-il répondu. Il souligne que cette aide est une aide d'urgence et ne doit pas «devenir un oreiller de paresse». Les secteurs ou branches qui sortent de l'isolement ou peuvent rouvrir doivent donc renoncer rapidement au chômage partiel et aux aides fédérales, estime-t-il.

Guy Parmelin reconnaît que toutes les pertes ne pourront jamais être couvertes par les mesures fédérales d'amortissement mais souligne que ces mesures ne peuvent être maintenues pour une durée indéterminée. «Ces 60 milliards sont une somme énorme et l'argent ne tombe pas du ciel. Nous ne pouvons pas imposer aux générations futures une dette démesurée», relève-t-il.

Silencieux sur un éventuel test

Quant aux entreprises qui ont recours au chômage partiel tout en continuant à verser des dividendes, le Vaudois estime qu'elles doivent faire preuve de retenue. «C'est un mauvais signe», note-t-il tout en rappelant que le Conseil fédéral n'a pas pris de décision à ce propos.

Interrogé s'il a dû subir un test en raison d'un soupçon de contagion, le conseiller fédéral UDC a répondu qu'il ne souhaitait pas en parler. «C'est très intime», avance-t-il.

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