Coronavirus Bolsonaro critique le confinement

ATS

19.4.2020 - 02:00

Le président brésilien Jair Bolsonaro a une nouvelle fois critiqué les gouverneurs et les maires qui défendent le confinement et la distanciation sociale (archives).
Le président brésilien Jair Bolsonaro a une nouvelle fois critiqué les gouverneurs et les maires qui défendent le confinement et la distanciation sociale (archives).
Source: KEYSTONE/EPA/JOEDSON ALVES

Le président d'extrême droite du Brésil, Jair Bolsonaro, a demandé à ses concitoyens de ne «pas se débiner» face au coronavirus. Il a de nouveau critiqué les mesures de confinement, samedi lors d'une manifestation publique à Brasilia.

«Il ne faut pas se débiner face à ce virus, il faut l'affronter la tête haute, Dieu est avec nous», a crié le chef de l'Etat à l'attention de croyants qui manifestaient contre l'avortement devant le palais présidentiel.

Dans cet acte retransmis en direct sur Facebook, M. Bolsonaro a de nouveau vilipendé les gouverneurs et maires qui défendent le confinement et la distanciation sociale, et a également critiqué le congrès et la presse.

Avec 206 nouveaux décès lors des dernières 24 heures, le Brésil compte au total 2347 morts dus au coronavirus, qui a contaminé 36'599 personnes. Jair Bolsonaro qualifie de «petite grippe» le Covid-19, qui a tué plus de 150'000 personnes dans le monde.

Il a limogé jeudi son populaire ministre de la Santé, Luiz Henrique Mandetta, qui prônait la distanciation sociale et le confinement afin de contenir la propagation de la maladie dans ce pays de quelque 210 millions de personnes, marqué par les fortes inégalités.

«Commencer à assouplir»

«Ce que nous entendons le plus, ce sont des personnes qui veulent revenir à la normale. Depuis le début, je dis que nous avons deux problèmes, le virus et le chômage. (...) Je ne défends pas l'économie, je défends les emplois. (...) C'est impossible de comprendre que les conséquences du chômage, c'est ce qui va tuer les gens?«, s'est exclamé le président.

Tout en reconnaissant qu'il ne pouvait pas forcer les autorités locales à suspendre le confinement, il a dit: «Pour ce qui dépend de moi, on va commencer à assouplir et montrer que ce n'est pas le bon chemin».

Une majorité de 68% des Brésiliens approuvent le confinement malgré son impact sur l'économie, selon un sondage de l'institut Datafolha publié samedi. Le chiffre est toutefois déclinant, puisqu'il était de 76% début avril.

M. Mandetta, qui a été remplacé par Nelson Teich, a estimé la semaine dernière que le Brésil affronterait le pic de l'épidémie entre mai et juin.

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