Haut niveau d'incertitudes Nouveau plongeon de la confiance des consommateurs aux Etats-Unis

ATS

14.3.2025 - 17:39

La confiance des consommateurs s'est une nouvelle fois enfoncée en mars, plus qu'attendu par les analystes, selon un indicateur publié vendredi mentionnant les turbulences depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche.

Dans ce sondage, "de nombreux consommateurs ont évoqué le haut niveau d'incertitudes entourant la politique et d'autres facteurs économiques".
Dans ce sondage, "de nombreux consommateurs ont évoqué le haut niveau d'incertitudes entourant la politique et d'autres facteurs économiques".
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Keystone-SDA

Un indice évaluant cette confiance a reculé à 57,9 en mars, contre 64,7 un mois plus tôt, selon l'estimation préliminaire de l'université du Michigan.

Soit une baisse de 10,5% sur un mois et de 27,1% sur un an, pour atteindre son plus bas niveau depuis novembre 2022.

Les analystes l'attendaient en bien moindre recul, à 63,2, selon le consensus publié par MarketWatch.

«Les attentes pour l'avenir se sont dégradées dans plusieurs domaines, y compris les finances personnelles, le marché du travail, l'inflation, l'environnement des affaires et les marchés boursiers», est-il rapporté.

Dans ce sondage, «de nombreux consommateurs ont évoqué le haut niveau d'incertitudes entourant la politique et d'autres facteurs économiques».

La publication souligne que «les fluctuations fréquentes des politiques économiques font que les consommateurs ont beaucoup de mal à se projeter dans l'avenir, quel que soit leur bord politique».

L'indice de l'université du Michigan pour février, déjà en fort recul, avait fait l'effet d'un coup de tonnerre sur les marchés qui comptent sur le moral des consommateurs – et leurs dépenses – pour soutenir la vitalité de l'économie américaine.

«Ce n'est pas vraiment une surprise que le moral des consommateurs s'affaisse. C'est le cas depuis le début de l'année, en particulier depuis le démarrage de la guerre commerciale (...) qui a créé énormément d'incertitudes», a déclaré à l'AFP Art Hogan, analyste chez B. Riley Wealth Management.

«En règle générale, les variations des mesures sur le moral des ménages ne reflètent pas vraiment leur comportement d'achats, mais les deux plongeons d'affilée, combinés avec d'autres facteurs, plaident pour un ralentissement des dépenses», relève Robert Frick, économiste chez Navy Federal Credit Union, dans une note.

«C'est une mauvaise nouvelle», tranche Bille Adams, économiste de la banque américaine Comerica dans une note.

«Les gens qui ont peur de perdre leur emploi réduisent leurs dépenses non essentielles», citant en exemples l'achat de voitures neuves, les sorties au restaurant ou les vacances.