Bière Le brasseur danois Carlsberg cède ses activités en Russie

afp

3.12.2024 - 12:39

Le brasseur danois Carlsberg a annoncé mardi la cession de ses activités en Russie, au lendemain de la signature d'un décret par Vladimir Poutine retirant ces activités de la liste des actifs gérés par l'Etat russe.

Le brasseur danois Carlsberg a annoncé mardi la cession de ses activités en Russie. (archive)
Le brasseur danois Carlsberg a annoncé mardi la cession de ses activités en Russie. (archive)
ATS

«Il s'agira d'un rachat par les cadres. Le nouvel actionnaire de contrôle de Baltika Breweries sera une société détenue à parts égales par deux salariés de longue date de Baltika, qui occupent actuellement des postes de direction dans l'entreprise», a précisé le groupe danois dans un communiqué.

Carlsberg avait annoncé en mars 2022 sa décision de quitter la Russie à la suite de l'invasion de l'Ukraine, mettant en vente ses importantes activités dans le pays qui comptaient alors 8.400 salariés.

En juillet 2023, les actions de Baltika, son activité en Russie, avaient été placées «temporairement» sous le contrôle de l'Etat russe, le patron du groupe danois Jacob Aarup-Andersen estimant alors que Carlsberg avait été «volé».

«Depuis l'annonce de notre intention de quitter la Russie en 2022, nous avons épuisé toutes les options possibles pour trouver un moyen de nous retirer complètement de la Russie tout en protégeant nos employés, nos actifs et la valeur de l'entreprise Carlsberg», a déclaré le patron du groupe Carlsberg cité dans le communiqué de mardi.

«Compte tenu des circonstances, nous pensons qu'il s'agit de la meilleure solution possible pour nos employés, nos actionnaires et la poursuite de nos activités», a-t-il ajouté, précisant que cet accord mettait fin à tout litige. Carlsberg va recevoir un montant non divulgué de cash, ainsi que les parts de Baltika dans les activités en Azerbaïdjan et au Kazakhstan.

La vente annoncée ce mardi de Baltika Breweries a été autorisée au préalable par la commission gouvernementale russe chargée de la cession des actifs russes détenus par des entreprises de pays dits «inamicaux».

Si le montant de cette cession n'a pas été dévoilé par Carlsberg dans son communiqué, la Russie avait renforcé début octobre ses critères concernant ces opérations.

La décote du prix de vente par rapport à la valeur de l'actif est ainsi passée de 50 à 60% et la taxe de sortie à payer au budget fédéral a été rehaussée à 35% (contre 15% auparavant), un moyen de dissuader les entreprises occidentales de vendre.

Enfin, toute transaction d'une valeur supérieure à 50 milliards de roubles (environ 445 millions d'euros au taux actuel) doit être approuvée directement par Vladimir Poutine, en plus de la commission gouvernementale.

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