Politique monétaire Comme prévu, la BCE abaisse ses taux directeurs

jh

6.6.2024 - 14:31

La Banque centrale européenne (BCE) a procédé, comme prévu, à une première baisse de ses taux directeurs de 25 points de base. L'institut francfortois fait ainsi fi du rebond de l'inflation observé en avril dans la zone euro à 2,6%.

«Il est maintenant approprié de modérer le niveau de restriction de la politique monétaire, après neuf mois de maintien des taux», a estimé la BCE.
«Il est maintenant approprié de modérer le niveau de restriction de la politique monétaire, après neuf mois de maintien des taux», a estimé la BCE.
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Dans le détail, le taux d'intérêt des opérations principales de refinancement a été ramené à 4,25%, contre 4,5% précédemment, celui sur la facilité de prêt marginal à 4,50%, après 4,75%, et celui sur la facilité de dépôt à 3,75%, auparavant à 4,0%, a annoncé la BCE jeudi dans un communiqué.

«Il est maintenant approprié de modérer le niveau de restriction de la politique monétaire, après neuf mois de maintien des taux», a estimé la BCE. Depuis la réunion de septembre 2023, l'inflation dans la zone euro a chuté de 2,5 points de pourcentage et les perspectives d'inflation «se sont nettement améliorées», a poursuivi la banque centrale dans son document.

«La croissance s'accélère et l'inflation se normalise»

La BCE a cependant averti que la pression sur les prix restait «forte», en raison de la hausse des salaires, et l'inflation devrait rester au-delà de la cible des 2% «largement dans le courant» de 2025. L'inflation est ainsi attendue à 2,5% cette année, à 2,2% la suivante et à 1,9% en 2026.

La plupart des experts tablaient sur une baisse des taux de 25 points de base. Avec cet assouplissement monétaire, l'institut d'émission européen devance son homologue américaine, la Réserve fédérale (Fed). La Banque nationale suisse (BNS) avait quant à elle déjà abaissé en mars son taux directeur d'un quart de point de pourcentage à 1,5%.

«Après deux ans de stagnation, l'économie européenne a connu une évolution positive en 2024. La croissance s'accélère, le chômage a atteint un niveau historiquement bas et l'inflation se normalise, de sorte que la Banque centrale européenne peut commencer à baisser ses taux d'intérêt,» a observé Samy Chaar, économiste en chef chez Lombard Odier.

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