«Ahurissant» Pape François en Belgique – des propos sur l'avortement dénoncés

ATS

28.9.2024 - 14:36

Le Centre d'action laïque (CAL) «a pris connaissance des propos ahurissants tenus par le pape François qualifiant, à l'occasion d'un passage à la tombe du roi Baudouin, notre législation sur l'interruption volontaire de grossesse de loi meurtrière», a-t-il fait savoir samedi à la mi-journée par voie de communiqué. Il réagissait aux propos qu'aurait tenus le pape et relayés par plusieurs médias.

D'après la RTBF et La Libre, qui citent un communiqué du Vatican, le pape François a salué le «courage» du roi Baudouin lorsqu'il a choisi de «quitter sa place de Roi pour ne pas signer une loi meurtrière».
D'après la RTBF et La Libre, qui citent un communiqué du Vatican, le pape François a salué le «courage» du roi Baudouin lorsqu'il a choisi de «quitter sa place de Roi pour ne pas signer une loi meurtrière».
KEYSTONE

«Le Centre d'action laïque dénonce cette provocation, le jour même de la journée internationale pour le droit à l'avortement. L'accès à cet acte médical dans des conditions dignes et sûres est un droit fondamental pour toutes les femmes. S'y opposer, c'est au contraire placer les femmes dans une situation risquée pour leur santé», a ajouté le CAL.

Plus tôt dans la journée, le Palais royal a fait savoir que «le pape a émis le souhait hier/vendredi de pouvoir aller se recueillir quelques instants dans la Crypte royale à Laeken. Il y est allé ce matin/samedi, accompagné du Roi, de la Reine et du roi Albert II».

D'après la RTBF et La Libre, qui citent un communiqué du Vatican, le pape François a salué le «courage» du roi Baudouin lorsqu'il a choisi de «quitter sa place de Roi pour ne pas signer une loi meurtrière». Le CAL a décidé d'interpeller le gouvernement: «comment la Belgique peut-elle tolérer une telle ingérence de la part du chef d'un Etat théocratique?»

Adoptions forcées

Plutôt que l'avortement, une partie de l'Eglise belge, des ordres religieux notamment, s'est rendue complice d'adoptions forcées, une pratique qui a touché des milliers de Belges entre la fin de la Deuxième Guerre mondiale et les années 1980, à propos de laquelle François s'est dit «attristé», vendredi. La pratique concernait principalement des jeunes femmes célibataires, parfois victimes de viol ou d'inceste, dont les parents voulaient cacher la grossesse

Le pape François a aussi assuré vendredi en Belgique que l'Eglise devait «avoir honte» et «demander pardon» pour les violences sexuelles sur mineurs commises par des membres du clergé.

ATS