Industrie automobileFin de la grève à l'usine Dumarey à Strasbourg
ATS
19.11.2024 - 11:55
Les salariés de l'équipementier automobile Dumarey Powerglide ont annoncé mardi la reprise du travail dans l'usine de Strasbourg, après onze jours d'une grève votée, à la suite de l'annonce de la suppression de 248 emplois. Les employés ont obtenu une amélioration des conditions de départ.
Keystone-SDA
19.11.2024, 11:55
19.11.2024, 13:01
ATS
L'usine avait été complètement bloquée le 8 novembre et le piquet de grève a été maintenu depuis, les salariés demandant une amélioration des mesures d'accompagnement.
Après des discussions «très tendues entre les parties», l'enveloppe pour les mesures du plan social économique (PSE) «est passée de 60 millions à 75 millions d'euros et celle-ci est garantie pour l'ensemble de 584 salariés de l'entreprise pour une durée indéterminée en cas de nouvelle restructuration», ont indiqué les représentants du personnel dans un communiqué.
«On a pu sécuriser les conditions de départ et mettre nos souhaits sur la table en étant face à face avec l'actionnaire», a salué Laurent Julien, secrétaire CFDT du Comité social et économique (CSE). «On ne sera jamais serein parce qu'on sait qu'il risque d'y avoir d'autres licenciements en janvier, mais au moins chacun pourra partir la tête haute en s'étant battu pour ses droits», a-t-il ajouté.
Les salariés de la production ont repris le travail «en acceptant l'indemnité supra légale», qui leur permet de partir «avec une somme comprise entre 20'650 et 50'650 euros selon l'ancienneté dans l'entreprise», a détaillé l'intersyndicale. Une prime de 1500 euros sera également versée aux employés pour la fin du conflit.
D'autres points du PSE sont encore en cours de discussion. Une première vague de 248 licenciements doit intervenir le 25 janvier, mais les salariés craignent que l'usine strasbourgeoise ne doive fermer complètement dans les mois suivants.
Boîtes de vitesse
Dumarey Powerglide, qui appartient au groupe belge Dumarey (anciennement Punch), produit des composants et des boîtes de vitesse pour différents équipementiers automobiles, dont l'allemand ZF, lui-même fournisseur du constructeur BMW. L'entreprise produisait il y a quelques semaines encore 1550 boîtes de vitesse par jour pour ZF, pour des véhicules thermiques.
Mais la société ZF a annoncé la fin de ses commandes de boîtes de vitesse, à compter du 30 août, faisant perdre au site 85% de son chiffre d'affaires selon l'intersyndicale.