Des milliards de données sont collectées dans le monde par le biais du Web et des réseaux sociaux. Des informations personnelles sur nos goûts, nos habitudes, notre identité récupérées par des tiers et susceptibles d’être réutilisées. Pour mieux comprendre cet enjeu de société qui pourrait, demain, changer nos vies, Tania Chytil, en compagnie de Stéphane Gabioud, ont proposé cette semaine «DataLand», une grande émission de décryptage.
La présentatrice nous a dévoilé, avant la diffusion de l'émission, les questions que soulèvent ces avancées technologiques et l’intelligence artificielle. Risquons-nous d’être prochainement tous fichés?
Vous présenterez ce mercredi soir l’émission «Data Land», une grande soirée nationale consacrée au Big Data, aux évolutions technologiques et à leur impact sur notre vie quotidienne. Quels seront les points mis en avant?
Tania Chytil: On parlera de la récolte des données, de l’intelligence artificielle, de ses promesses et ses dangers. Que peut-on espérer et que peut-on craindre de ces technologies? On ira notamment voir, à travers des reportages, comment l’intelligence artificielle est déjà utilisée dans différents pays comme la Finlande, l’Irlande ou encore la Chine.
Justement, comment cette intelligence artificielle, capable de penser à notre place, de tout savoir sur nous, est capable de bouleverser nos modes de vie?
J’ai en fait l’impression que tous les domaines de notre vie vont être concernés. On verra comment, en Finlande, la révolution de la médecine est en train de se faire grâce à l’intelligence artificielle. En collaboration avec les médecins, ces avancées permettent aujourd’hui de détecter plus tôt des maladies. La machine arrive par exemple à anticiper des septicémies chez les nouveau-nés prématurés. On doit cependant, pour cela, accepter de donner nos données aux machines. La Finlande est un pays en avance dans ce domaine de la technologie médicale, car il y a une confiance des citoyens envers le gouvernement, qui récolte en fait l’ADN de ces derniers pour pouvoir l’analyser, mener des recherches, et l’utiliser à bon escient.
Tania Chytil et Stéphane Gabioud, présentateurs de «DataLand».
«Data Land» consacre une soirée au Big Data et à ses dérives.
Des milliards de données sont collectées dans le monde par le biais du Web et des réseaux sociaux.
En Suisse, les assurances utilisent déjà les données des réseaux sociaux.
La révolution de la médecine est en train de se faire grâce à l’intelligence artificielle.
Risquons-nous d'être tous fichés?
La multiplication des objets connectés peut être une véritable menace pour la vie privée.
C’est à travers l’exemple de la Chine que l’on observe déjà certaines dérives.
Des experts expliqueront comment les entreprises technologiques agissent pour récupérer des données personnelles.
L'émission «DataLand» en images
Tania Chytil et Stéphane Gabioud, présentateurs de «DataLand».
«Data Land» consacre une soirée au Big Data et à ses dérives.
Des milliards de données sont collectées dans le monde par le biais du Web et des réseaux sociaux.
En Suisse, les assurances utilisent déjà les données des réseaux sociaux.
La révolution de la médecine est en train de se faire grâce à l’intelligence artificielle.
Risquons-nous d'être tous fichés?
La multiplication des objets connectés peut être une véritable menace pour la vie privée.
C’est à travers l’exemple de la Chine que l’on observe déjà certaines dérives.
Des experts expliqueront comment les entreprises technologiques agissent pour récupérer des données personnelles.
«Chez nous, cela concerne déjà les assurances-maladies, pour qui on peut être un bon ou un mauvais assuré.»
Outre la santé, des applications plus dérangeantes, comme le contrôle de l’identité et des comportements, se dessinent. Quels sont les dangers de cette intelligence artificielle?
C’est à travers l’exemple de la Chine que l’on observe déjà certaines dérives. On se croirait dans le roman d’anticipation «1984» de George Orwell! Il y a là-bas un contrôle des citoyens qui est mis en place, un véritable un «rating» (classement, ndlr). Vous êtes un bon ou un mauvais citoyen. Tout dépend de ce que vous publiez sur les réseaux sociaux, des achats que vous faites… Toutes vos données sont collectées par l’Etat. Ce qui peut vous permettre ou vous empêcher, par exemple, de prendre un billet d’avion, un crédit… Ce sont des dérives qui existent. Ici, chez nous, cela concerne déjà les assurances-maladies, pour qui on peut être un bon ou un mauvais assuré.
Ces dérives sont donc liées au climat politique des pays?
Effectivement, dans des pays comme la Chine, les gens sont habitués. Même si chez nous, on n’a pas cette habitude, on est quand même surveillés par les géants du net, des entreprises technologiques. Alors mieux vaut-il laisser collecter nos données par ces monopoles ou par le gouvernement? On va expliquer aux gens comment garder le contrôle et se protéger.
«En fonction de vos données, on pourra vous dire «Non, on n’a pas envie!». C’est horrible!»
Cela impacte notamment nos modes de consommation?
Oui! Les publicités ciblées peuvent, dans certains cas, sembler intéressantes. Mais ça peut aller plus loin. On va savoir ce que vous aimez, ce que vous n’aimez pas, pourquoi, comment… Idem lorsqu’on demande un crédit ou bien la location d’un logement. En fonction de vos données, on pourra vous dire «Non, on n’a pas envie!». C’est horrible!
L’émission mettra en avant des experts de ces questions, tous triés sur le volet. Que vont-ils nous apprendre?
Ils vont nous expliquer, parce que nous ne sommes pas encore bien au courant, comment ces entreprises technologiques agissent, parfois sans même que l’on s’en aperçoive. Aujourd’hui, on utilise tous les réseaux sociaux, mais personne ne lit les conditions générales des sites, parce que c’est long, ça nous gonfle… Il faut donc faire informer les gens, les mettre en garde.
«Je ne vois pas l’intérêt de poster mes photos de vacances, dire ou je suis allée, ce que j’ai mangé...»
Mais il n’est pas déjà trop tard, vu le succès de Facebook et Twitter, par exemple?
Non, vous pouvez toujours vous désabonner, même si ça n’efface pas tout. Mais c’est surtout pour la nouvelle génération qui arrive. Leur donner les tenants et les aboutissants de ces outils pour qu’ils sachent à quoi ils s’exposent et les laisser libres de décider de dévoiler ou non certaines informations personnelles. Certes, il y a les bons côtés de cette technologie. Mais, finalement, est-ce que l’on a envie de tous devenir des moutons?
Et vous, personnellement, êtes-vous sur les réseaux sociaux?
Je m’en protège. Je ne twitte qu’en tant que journaliste, dans le cadre de mon métier. Je ne vois pas l’intérêt de poster mes photos de vacances, dire ou je suis allée, ce que j’ai mangé… Ça concerne surtout les jeunes, les étudiants, et on va d’ailleurs, dans l’émission, savoir comment ils le vivent et ce qu’ils en pensent.
C’est aussi important de vulgariser toutes ces notions technologiques, c’est flou, parfois très technique, pour les générations plus anciennes…
C’est sûr! Vous parlez «algorithme» aux gens, ils disent: «Merci beaucoup, mais je me barre». Ça nous paraît tellement virtuel. Il faut expliquer tout ça.
«Data Land» est disponible en replay. Avec Swisscom TV Air, vous profitez gratuitement de Swisscom TV sur votre ordinateur, votre tablette et votre Smartphone. Ainsi, vous pouvez regarder Swisscom TV, vos enregistrements inclus, où que vous soyez.
Ces choses à ne pas poster sur Facebook
Ces choses à ne pas poster sur Facebook
Faites attention lorsque vous parlez de vous sur Facebook.
Recevoir des messages d’anniversaire met toujours du baume au cœur même lorsque ceux-ci sont écrits par des personnes qu’on a croisées il y a quatre ans dans un train. Mais en révélant votre date d’anniversaire publiquement, vous servez sur un plateau aux voleurs d’identité l’une des informations les plus importantes vous concernant.
C’est simple, toute information concernant votre vie privée ne doit pas figurer sur Facebook. Ainsi, il n’est pas nécessaire de divulguer votre statut conjugal par exemple. Surtout que, si votre statut se trouve être "célibataire", vous risquez de recevoir des messages romantiques de personnes qui vous énervaient déjà à l’école alors, à quoi bon?
Partager ses photos de famille, même si ce sont de bons moments, est plutôt déconseillé. Tout comme les photos au bord de la piscine, à première vue innocentes, qui peuvent ressurgir dans les recoins les plus sombres d’Internet. Au sujet de vos enfants, ils devraient décider par eux-mêmes dans quelle mesure ils tiennent à se mettre en scène sur les réseaux sociaux. Mais aussi longtemps qu’ils ne sont pas en âge de décider, postez aussi peu de photos d’eux que possible.
Vous avez passé une mauvaise journée au travail? Un conseil, gardez-le pour vous. On ne compte plus le nombre de personnes licenciées parce qu’elles avaient posté des messages à l’encontre de leur employeur sur Facebook.
Bien évidemment que vous pouvez être fier de votre jolie maison! Evitez seulement de mettre votre adresse sur Facebook. Surtout lorsque…
...vous dites que vous partez bientôt en vacances.
De même, évitez de donner la position exacte du lieu où vous vous trouvez actuellement. Les voleurs se feront un plaisir de sauter sur l’occasion et d’aller visiter votre domicile.
Alors, il est vrai que vous ne posteriez jamais votre mot de passe sur Facebook. Mais qu’en est-il des réponses aux questions "Quel est le nom de jeune fille de votre mère?" ou "Comment s’appelait votre premier professeur?". Votre mot de passe peut être retrouvé ainsi. Votre profil Facebook ne doit en aucun cas fournir un quelconque renseignement pour les réponses à ces questions.
Les pires méchants des séries télévisées
Les pires méchants des séries télévisées
Elle a fêté ses 85 ans ce 23 mai et le rôle de sa vie, elle l'a décroché dans les années 80, dans la série «Dynastie»: des millions de téléspectateurs à travers le monde ont adoré détester Joan Collins (à droite), qui incarnait à l'époque l'odieuse Alexis Colby. Cependant, elle n'est pas la seule star de série télévisée à avoir conquis le cœur du public malgré ou grâce à sa perfidie. Dans cette galerie, vous découvrirez les 20 plus grands salopards, crapules et intrigants de tous les temps.
20e place: le professeur Moriarty dans «Sherlock». De quoi a besoin un détective de génie comme Sherlock Holmes pour véritablement briller? D'un adversaire à sa hauteur. Dans la série «Sherlock», produite par la BBC et primée à de multiples reprises, c'est Andrew Scott qui remplit cette fonction: il incarne le professeur Moriarty, un cerveau criminel d'envergure, surnommé le «Napoléon du crime» dans le roman d'Arthur Conan Doyle. Une vraie crapule sans aucun scrupule.
19e place: Pablo Escobar dans «Narcos». Il était impitoyable, brutal et plein aux as. Personne ne se frottait délibérément à Pablo Escobar, le baron de la drogue le plus puissant des années 80, à moins d'être convaincu d'avoir plus de poils sur le torse que l'homme qui commanditait des meurtres aussi froidement qu'il distribuait des pots-de-vin ou commandait un café. Wagner Moura a incarné avec brio ce personnage tristement célèbre de l'histoire contemporaine dans la série Netflix «Narcos» pendant deux saisons.
18e place: Victoria Grayson dans «Revenge». Comme le trahit son titre, la série américaine «Revenge» raconte une histoire de vengeance. Une jeune héroïne rentre chez elle, dans les Hamptons, et souhaite se venger des responsables de la mort de son père. Dans son collimateur: la belle matriarche Victoria Grayson. Madeleine Stowe a interprété cette sublime intrigante à la perfection. En 2012, son rôle lui a même valu une nomination aux Golden Globes.
17e place: Tyrell Wellick dans «Mr. Robot». Si la série Amazon «Mr. Robot», qui raconte l'histoire d'un hacker de génie, a reçu un si bon accueil en 2015, c'est également grâce à lui. L'acteur suédois Martin Wallström incarne la crapule Tyrell Wellick, un grand technicien qui a décidé de vendre son âme au diable, avec une malveillance inouïe. Son univers est celui de la consommation excessive, des grands groupes et des promesses de guérison capitalistes. Un nihiliste obscur de la trempe des méchants d'une froideur extrême que l'on retrouve dans «American Psycho», «Matrix» ou encore «Momo».
16e place. Raymond «Red» Reddington dans «The Blacklist». Un criminel et ancien militaire recherché dans tout le pays se promène tranquillement dans le hall d'accueil du siège du FBI et propose son aide contre l'immunité. C'est ainsi que commence la série criminelle américaine «The Blacklist». On ne sait toujours rien des intentions de Raymond «Red» Reddington. Mais elles sont certainement loin d'être honorables. «Red est un mauvais gars», a confié James Spader au sujet de son personnage, particulièrement populaire aux États-Unis: «Ne vous faites pas d'illusions! Même s'il se montre gentil avec les vieilles dames.»
15e place: Clarissa von Anstetten dans «Verbotene Liebe». Isa Jank y a incarné la garce allemande par excellence pendant sept ans avant de quitter la série ARD en 2001. Passionnée, elle donnait du piquant à l'histoire et se plaisait à comploter et à manipuler la haute société de Düsseldorf. L'actrice a réintégré la série en 2011, reprenant le rôle de la comtesse Clarissa von Anstetten. Elle nous avait manqué. «Les crapules sont les personnages les plus divertissants», a déclaré avec justesse Isa Jank. Des propos qu'a également tenus son homologue masculin…
14e place: Hans-Joachim «Jo» Gerner dans «Gute Zeiten, schlechte Zeiten». Ce qu'était Clarissa von Anstetten dans «Verbotene Liebe», le professeur Hans Joachim «Jo» Gerner l'est toujours dans «Gute Zeiten, schlechte Zeiten» (RTL): la plus grande ordure de la télévision allemande. Wolfgang Bahro incarne diaboliquement bien l'intrigant avocat qui sait distribuer, mais également empocher: «Ce n'est pas pour rien que parfois on m'appelle le J.R. de la télévision allemande. Je trouve ça super. Les méchants sont toujours les rôles les plus attrayants.» Ce qui vaut pour ces caïds de la télévision allemande vaut également pour leurs modèles américains. Mais nous en parlerons plus tard…
13e place: l'homme à la cigarette dans «X-Files». Fumer tue! Et il arrive que la nicotine noircisse non seulement les poumons, mais également l'âme. En tout cas, dans la série culte «X-Files», l'homme à la cigarette (William B. Davis) est le plus sombre de tous les personnages: un spécialiste de la conspiration et un lobbyiste de la mort. Il aurait même participé aux meurtres de JFK et Martin Luther King. Malgré son cancer, l'homme à la cigarette a survécu et a fait son grand retour lors de la reprise de la série en 2016. Même s'il ressemblait alors davantage à un Robinson Crusoé qui se serait échoué sur une île volcanique.
12e place: Bob dans «Twin Peaks». Le visage le plus horrible la série culte américaine «Twin Peaks» n'appartient pas à un acteur expérimenté: Frank Silva travaillait en tant qu'accessoiriste pour la production lorsque dans un moment d'inattention, son visage est apparu dans un miroir. Un moment fantomatique qui a spontanément amené le réalisateur David Lynch à donner le rôle de Bob à Frank Silva: c'est ainsi que s'appelle l'esprit malfaisant qui hante les habitants de Twin Peaks et les incite à faire des choses terribles.
11e place: Henri VIII dans «Les Tudors». Ne pas perdre la tête, c'est tout ce qui compte! Voilà ce que se disaient probablement les sujets (et les femmes) d'Henri VIII lorsqu'ils faisaient face à leur monarque. Jonathan Rhys Meyers (scène avec Natalie Dormer) aurait répandu la même terreur sur le tournage de la série historique «Les Tudors». C'est avec une grande lubricité, l'obsession du pouvoir et un soupçon de folie que l'Irlandais excentrique, connu pour ses frasques alcoolisées et ses accès de colère, a incarné l'enfant terrible de la maison royale britannique (1491-1547), qui aimait envoyer ses épouses au couperet, pendant quatre saisons. Un jour, un journaliste lui a demandé s'il était heureux de pouvoir se défaire de ce rôle éprouvant après sa journée de tournage: «Je suis toujours Henri! Je ne quitte jamais mon rôle!» Il y a de quoi se poser des questions.
10e place: Bernd Stromberg dans «Stromberg». Avec sa petite barbe noire, son machisme insipide et son agaçant désespoir, il a longtemps été la plus grande crapule de la nation allemande: Bernd Stromberg, l'intrigant dur à cuire de la compagnie d'assurance Capitol. Pour beaucoup, la série «Stromberg» était le reflet des frustrations qu'ils vivaient au bureau au quotidien. «Je connais des personnes qui n'arrivent pas à regarder un épisode complet», a un jour déclaré l'acteur principal Christoph Maria Herbst au sujet de la série qui l'a rendu célèbre, une production interrompue en 2012: «Car entre une diarrhée et une poussée d'herpès, ils se disent: "Demain, je dois retourner au bureau, je n'en peux plus."»
9e place: Alfred Tetzlaff dans «Ein Herz und eine Seele». Dans les années 70, aucune série n'a été plus populaire en Allemagne que «Ein Herz und eine Seele», de Wolfgang Menge. Et c'est en grande partie grâce à lui: le petit bourge envieux Alfred Tetzlaff, qui déclamait en staccato des tirades réactionnaires contre les «bonnes femmes», les «socialistes» et les «émigrés» comme s'il s'agissait de feux d'artifice. À l'époque, l'approche critique et ironique de la série n'avait pas plu à tout le monde. Ainsi, l'acteur Heinz Schubert avait été qualifié d'«antisémite», d'«ennemi de la nation» ou encore de «bombe explosive de la droite contre le gouvernement». À l'époque, l'interprète d'«Ekel Alfred» avait déclaré: «Merci pour ces comparaisons. C'est la preuve que j'ai fait du bon travail.»
8e place: le docteur Gregory House dans «Dr. House». Un sauveur qui n'aime pas les gens. La série médicale «Dr House» (disponible en DVD) s'appuie sur une idée singulière, qui a pourtant conquis des millions de fans à travers le monde. Avec Gregory House, un médecin misanthrope de génie, Hugh Laurie a créé un drôle de personnage qui a écrit une page de l'histoire de la télévision. La série a pris fin en 2012, au bout de huit saisons.
7e place: «T-Bag» dans «Prison Break». Ce ne sont pas les individus louches qui manquent dans la série à haute tension «Prison Break». Pas étonnant quand on sait que la première et meilleure des saisons de la série se déroule presque exclusivement derrière les barreaux. Cependant, l'un d'entre eux s'est particulièrement démarqué: meurtrier, violeur, pédophile et raciste à l'esprit tordu, «T-Bag» était de loin le pire détenu de la prison. Robert Knepper a incarné ce monstre avec tant de passion et de drôlerie qu'il a réussi à en faire l'un des personnages préférés du public. L'acteur, un père de famille aimant en privé, a déclaré qu'un jour, des femmes particulièrement angoissées s'étaient mises à crier en l'apercevant.
6e place: M. Burns dans «Les Simpson». Le visage du capitalisme a les dents en avant et le teint jaunâtre. Cependant, la «jaunisse» n'a rien d'exceptionnel dans l'univers des héros de Springfield. Charles Montgomery Burns, en revanche, est loin d'être un personnage ordinaire: avec ses nombreux défauts physiques, ce milliardaire avare et avide est l'incarnation même de l'envie et de la malhonnêteté dans les «Simpson». Autrement dit, il est indispensable.
5e place: Le roi Joffrey dans «Game of Thrones». Au milieu de tous les types mal dégrossis qui commettent leurs méfaits dans la série fantastique «Game of Thrones», il fait l'effet d'un écolier. Mais ce ne sont que des apparences. Ne dit-on pas que la vraie méchanceté vient de l'intérieur? «Dans certaines scènes, je fais des choses horribles sans la moindre raison», a un jour déclaré l'acteur Jack Gleeson au sujet de son personnage profondément malveillant, le roi Joffrey. En voilà une observation particulièrement pertinente.
4e place: Alexis Colby dans «Dynastie». On l'appelait «la garce». Un titre honorifique que Joan Collins a clairement mérité. Ainsi, pendant huit ans, elle a joué le rôle d'une intrigante vengeresse et malveillante dans la série «Dynastie». Le nom complet de cette antihéroïne mal crêpée est presque aussi long que la liste de ses infamies: Alexis Morell Carrington Colby Dexter Rowan. En privé cependant, Joan Collins n'a rien d'une garce: «Je pense être loyale, honnête et je déteste les crétins!»
3e place: Frank Underwood dans «House of Cards». Kevin Spacey a incarné l'homme politique sans scrupule Frank Underwood, qui finira par être élu à la présidence des États-Unis, dans les cinq saisons d'«House of Cards». Suite aux révélations de l'automne dernier, huit membres de la série ont accusé l'acteur d'agressions sexuelles, et à son renvoi par Netflix, on ne peut s'empêcher de se demander si Kevin Spacey jouait véritablement un rôle de composition.
2e place: Walter White dans «Breaking Bad». Bryan Cranston a bien résumé la macabre fascination suscitée par «Breaking Bad». Dans le cadre d'une interview accordée à la fin de la série, un journaliste lui a demandé s'il croyait personnellement au mal: «Il existe à côté du bien, et il se cache en chacun de nous.» Son personnage, le professeur de chimie Walter White, est donc l'un d'entre nous. Un homme honnête qui, après un cancer, se métamorphose en baron de la drogue sans scrupule. Probablement la transformation la plus incroyable qu'un héros de série ait jamais subie.
1re place: J.R. Ewing dans «Dallas». Il fait partie des personnages les plus célèbres de la planète. Et s'il est devenu mondialement connu, c'est grâce à ses agissements de fripouille. Larry Hagman était J.R. Ewing, l’un des piliers de la série «Dallas». Elle a été diffusée pour la première fois en 1978 et ses 378 épisodes ont contribué à faire de J.R. l'ennemi public numéro un dans la tête des téléspectateurs de la planète entière. «Ce n'était pas une mauvaise personne», s'était un jour rappelé Larry Hagman, qui nous a quittés en 2012, alors qu'il évoquait le rôle de sa vie. «C'était un magnat du pétrole.» Pour nous, J.R. Ewing n'en reste pas moins la plus grande crapule télévisée de tous les temps.
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