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Interview Bernard Minet: «A la fin, Dorothée a été victime de vives critiques»
De Caroline Libbrecht / AllTheContent
6.3.2019
Bernard Minet s'est fait connaître grâce à Dorothée, icône de toute une génération. Il a alors donné sa voix à de nombreux génériques de dessins animés et il a joué dans «Salut les Musclés». 30 ans plus tard, que reste-t-il de ces années «Club Dorothée»? Il se confie à «Bluewin».
Quels souvenirs gardez-vous de la décennie «Club Dorothée», sur TF1 (1987-1997, ndlr)?
Ce sont de merveilleux souvenirs: travailler à la télé pour les enfants, c’était un don du ciel. J’ai enregistré des génériques de dessins animés pour les enfants, ce qui a fait ressurgir les souvenirs de ma propre enfance. Et puis, maintenant, après toutes ces années, il reste une grande nostalgie liée au «Club Dorothée»…
Avant de rejoindre le «Club Dorothée», comment avez-vous débuté dans le monde de la musique?
J’ai accompagné Aznavour, Sheila, Le Luron, Chamfort, Clayderman… J’ai fait deux longues tournées au Japon avec ce dernier. Enfant, j’ai toujours voulu être musicien, j’étais inscrit à l’école de musique, j’étudiais le solfège. Je voulais être trompettiste. Finalement, je me suis tourné vers la batterie. J’ai eu la chance que mon père me comprenne, m’encourage et m’oriente vers un ami à lui qui était batteur. Le métier de musicien est un métier d’épicurien, l’ambiance est très sympa. Il faut de la bonne humeur pour faire ce métier!
«Au départ, c’était un travail de choriste anonyme...»
Arrivé à Paris, comment avez-vous rencontré Dorothée?
J’ai commencé par jouer dans des bals où j’ai appris mon métier. Puis j’ai joué dans des groupes, j’ai fait des maquettes, des enregistrements. A cette époque, il y avait beaucoup de travail pour les musiciens. Je me suis retrouvé à remplacer le batteur de Dorothée. Puis il m’a laissé sa place. En 1987, Dorothée faisait une grande tournée. Jean-Luc Azoulay, son producteur, a recruté d’autres musiciens. Puis nous avons participé à l’émission de télévision du mercredi. C’était un test, et finalement, on est revenus tous les mercredis sur le plateau. Les Musclés sont ainsi nés.
L’année 1987 a été primordiale pour vous, comment êtes-vous devenu la voix de nombreux génériques de dessins animés?
L’été 1987, j’ai enregistré une quinzaine de génériques, à la demande de Jean-Luc Azoulay: «Les Chevaliers du Zodiaque», «Goldorak», etc. Au départ, c’était un travail de choriste anonyme. Ensuite, «Bioman» a explosé et est resté 6 mois au Top50 en 1988. Azoulay m’a alors renouvelé sa confiance.
«René avait un humour redoutable.»
En 1989, la série «Salut les Musclés» vous a donné un peu plus de visibilité. Comment est née l’idée de cette sitcom?
Azoulay nous observait, il voyait en nous une bonne de copains, avec un côté épicurien. Il a eu cette idée de génie de créer une sitcom sur mesure, pour nous, les musiciens du Club Do. On n’était pas comédiens, mais on était capables de jouer. Tous les cinq, on a foncé et on a joué 264 épisodes en cinq ans. AB était une grosse production, c’était Hollywood, mais on n’avait pas de pression. On apprenait notre texte, et notre seul but était de rire et faire rire. On avait entre 30 et 40 ans, on s’entendait bien, on se connaissait bien, on tournait tout ça à la rigolade. René avait un humour redoutable.
«Pendant toutes ces années, elle s’est occupée du foyer, de nos deux enfants.»
Comment avez-vous réagi, lors de l’arrêt du Club Dorothée?
On signait un contrat d’une année sur l’autre. On ne savait pas que cela allait durer dix ans, mais on savait que cela s’arrêterait un jour. L’arrêt n’a pas été un choc. Dans les métiers du spectacle, il faut s’attendre à ce que cela s’arrête un jour. A la fin, Dorothée a été victime de vives critiques. Elle a été très touchée, car elle s’était sacrifiée pendant 25 ans, dès Récré A2. C’était difficile.
Votre vie personnelle a-t-elle aussi souffert du rythme des enregistrements et des tournages?
Heureusement non. Je suis originaire du Pas-de-Calais, et j’ai eu la chance de faire ma vie avec la plus gentille des Parisiennes. Pendant toutes ces années, elle s’est occupée du foyer, de nos deux enfants. Et, depuis 2000, elle m’accompagne lors de mes galas. Elle s’occupe de mes affaires, elle est d’une importance incroyable.
«J’ai des nouvelles régulièrement de Dorothée, elle va très bien et j’en suis très heureux»
Etes-vous ensuite restés en contact avec la bande du «Club Dorothée»?
Après la fin des Musclés, je suis resté très proche de Framboisier. Ensemble, on a eu le projet de monter un dancing dans le Sud, mais c’est tombé à l’eau. René aussi, on était en contact même s’il était parti vivre en Vendée. Aujourd’hui, je suis très triste de leurs disparitions. Je parle parfois avec Eric au téléphone qui a intégré le groupe Gold. Je n’ai pas trop de nouvelles de Rémy et Ariane. J’ai des nouvelles régulièrement de Dorothée, elle va très bien et j’en suis très heureux. Elle s’est mise en retrait. On me demande souvent si elle va revenir sur scène, mais non, elle n’en a pas envie pour l’instant et je la comprends. Je pense, personnellement, qu’elle reviendra dans un feuilleton ou une série télévisée… Un jour peut-être!
Comment votre compilation est-elle accueillie?
Très bien. Cela fonctionne, car aujourd’hui, il y a une vraie nostalgie. Le «Club Dorothée» était la première émission pour enfants en journée. J’ai inclus une chanson «Hommage au Club Do», car sans Dorothée, rien de tout cela n’existerait. Son enfance, on ne l’oublie pas, et Dorothée a marqué l’enfance de toute une génération. Aujourd’hui, j’ai la santé et je continue de chanter pour des conventions, des soirées étudiantes, des soirées privées, etc. Cela m’a permis de rencontrer toute une jeunesse que je connaissais mal, des jeunes respectueux et brillants, c’est très enrichissant. J’ai toujours l’envie de chanter… La fête continue!
En savoir plus sur Bernard Minet
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