InterviewMichel Faure: «Si Meghan pense jouer le rôle de Diana, elle se trompe!»
de Caroline Libbrecht/ AllTheContent
31.3.2021
Le journaliste Michel Faure dédie son livre «Charles, roi d’Angleterre» (Ed. L'Archipel) à la personnalité fascinante du prétendant au trône, le prince Charles, 72 ans. ll nous confie son sentiment sur l'interview explosive de Meghan et Harry, sur CBS.
de Caroline Libbrecht/ AllTheContent
31.03.2021, 10:54
01.04.2021, 15:26
Caroline Libbrecht / AllTheContent
Votre livre s’intitule «Charles, roi d’Angleterre», or peut-on être certain qu’un jour le prince Charles accédera au trône?
Il sera roi s’il est toujours vivant lorsque sa mère Elizabeth II décédera. Il est difficile d’imaginer qu’elle abdique. Tant qu’elle n’a pas de maladie qui l’empêche de régner, elle restera sur le trône jusqu’à son dernier souffle.
Le prince Charles a-t-il envie de devenir roi?
Cela va au-delà de l’envie: toute son éducation a été tournée vers cet objectif. C’est son destin, il l’a parfaitement intégré depuis sa plus tendre enfance. Il attend sans impatience car c’est sans doute plus amusant d’être Prince de Galles plutôt que Roi d’Angleterre. Mais il espère le devenir. Ce sera sans doute un vieux roi…
Le destin d’un prince, c’est d’attendre son tour. Comment le prince Charles a-t-il occupé cette longue période d’attente?
Il a été l’un des premiers à occuper réellement cette attente, de façon constructive. Ses prédécesseurs ont perdu leur temps, contrairement à Charles qui a été très actif. Il est un bon mécène, il a inventé un certain nombre d’activités qui l’occupent encore aujourd’hui.
A propos de l'auteur
Michel Faure
Michel Faure, journaliste, a travaillé comme correspondant de l’AFP à Paris puis à New York avant de rejoindre «Libération» où il a été chef du service étranger et correspondant à Washington et à Bonn. Ancien grand reporter à «L’Express», il a suivi l’actualité de l’Amérique latine pendant plus de dix ans.
Quels sont ses centres d’intérêt?
Son amour de la nature lui a fait découvrir une espèce d’harmonie quasi mystique. Cela a induit un grand nombre d’idées de Charles qui s’intéresse à l’écologie, à l’architecture, à l’urbanisme. Il a une préférence pour les médecines douces. Il se retrouve dans toutes les religions, à travers une forme d’œcuménisme. C’est un personnage singulier intellectuellement.
«C’est un personnage psychorigide qui ne change jamais d’avis.»
Quel genre de roi sera-t-il?
Il sera assez interventionniste. Je ne vois pas comment, une fois sur le trône, il pourra s’empêcher de donner son opinion, comme il l’a toujours fait. Il ne reconnaît jamais quand il se trompe. C’est un personnage psychorigide qui ne change jamais d’avis.
Comment décririez-vous l’enfance de Charles, prétendant au trône?
Il a eu une enfance malheureuse. Il la qualifie de «misérable». Ce n’était pas facile d’être un enfant différent. Un fossé s’est creusé entre ses camarades de classe et lui. Elizabeth II était très peu présente et assez rétive au contact physique avec ses enfants. Distante, elle était peu chaleureuse. Elle a cessé d’embrasser Charles quand il avait l’âge de huit ans, même si on la voit l’embrasser sur la joue, lors de son couronnement de Prince de Galles, alors qu’il avait 20 ans. C’est une femme qui a ensuite regretté d’avoir été absente avec ses deux premiers enfants, Anne et Charles. Elle a eu un regain d’affection avec Andrew et Edward, ses deux derniers enfants.
Le prince Charles commence ensuite sa vie adulte. Quel jeune homme est-il lorsqu’il tombe sous le charme de Camilla en 1971?
Il était beau garçon, mais rétrograde et coupé de la société. Un futur roi devait épouser une femme qui réponde à un certain nombre de critères: il fallait qu’elle soit aristocrate - ce qui n’était pas tout à fait le cas de Camilla - vierge et anglicane. Finalement, Camilla ne collait pas à l’idéal de la princesse royale qui devait assurer la continuité de la dynastie. Deux ans après leur rencontre, Camilla se marie avec un autre, mais Charles et Camilla continuent à se fréquenter.
«Trois des quatre enfants de la Reine ont fini par divorcer.»
Et le mariage avec Diana, en 1981, n’y changera rien?
La présence de Camilla dans la vie de Charles n’était pas négociable: ils ont toujours gardé une relation amicale. Au fil du temps, leurs mariages respectifs battant de l’aile, Charles et Camilla ont renoué de façon charnelle. Diana y a vu la fin de son couple. La Reine a refusé l’idée d’un divorce, avant de s’y résigner. Finalement, le divorce a été prononcé en 1996, mettant un terme à 15 années de mariage tumultueux. La princesse Diana a révélé qu’il fallait être plus proche du peuple, plus en phase avec la société britannique, poussant la monarchie à adapter ses mœurs et à changer sa vision du divorce. D’ailleurs, trois des quatre enfants de la Reine ont fini par divorcer (seul Edward est toujours en couple avec Sophie Rhys-Jones, NDLR).
Ces 20 choses que vous ne saviez pas à propos du prince Charles
Des enregistrements audio embarrassants, un divorce particulièrement médiatisé, une enfance passée sous les feux des projecteurs: on en sait probablement plus sur lui qu'il ne le voudrait. Cependant, à l'occasion des 70 ans du prince Charles, nous avons rassemblé 20 faits dont vous n'aviez certainement pas connaissance.
Photo: Getty Images
C'est le 14 novembre 1948 que les Britanniques ont célébré la naissance de leur futur roi. À l'époque, personne ne se doutait encore qu'il lui faudrait attendre aussi longtemps pour devenir roi: depuis que sa mère Elizabeth est montée sur le trône le 6 février 1952, il est héritier apparent, c'est-à-dire premier dans l'ordre de succession au trône britannique – une fonction qu'aucun héritier du trône britannique avant lui n'a occupée aussi longtemps.
Photo: Getty Images
S'il est né avec une cuillère en argent dans la bouche, il n'a pas passé une enfance particulièrement heureuse. Sa gouvernante disait du jeune Charles qu'il était «rêveur et pensif». Deux traits de caractère qui ont donné bien du fil à retordre à son père, le prince Philip. Enfant, l'héritier du trône aurait été harcelé par ses camarades du collège de Gordonstoun.
Photo: Getty Images
Malgré tout, le prince Charles peut se targuer d'avoir suivi un parcours universitaire: il est d'ailleurs le premier héritier du trône britannique à avoir décroché un diplôme universitaire. Il a étudié à Cambridge, d'abord l'archéologie et l'anthropologie, mais s'est ensuite tourné vers l'histoire. Il a obtenu son bachelor en 1970 et a décroché son master cinq ans plus tard.
Photo: Getty Images
En tant que frère aîné, Charles était très attentionné. Pour divertir Andrew (à gauche) et Edward (à droite), il inventait des histoires. En 1980, l'une d'entre elles a même été publiée sous forme de livre pour enfants: «The Old Man of Lochnagar» raconte l'histoire d'un ermite qui vit sur une montagne située à proximité du château de Balmoral.
Photo: Getty Images
Cependant, le prince Charles n'est pas doué qu'avec les mots, il a également un don pour la musique: quand il était enfant, il jouait du violoncelle, de la trompette et de la guitare. De plus, Charles était membre de la chorale de son école.
Photo: Getty Images
C'est également le prince de Galles qui a redonné vie à une ancienne tradition à la cour: en 2000, il a recréé le poste de harpiste officielle de la cour. Ce poste avait été occupé pour la dernière fois en 1871, alors que la reine Victoria, l'arrière-arrière-arrière-grand-mère du prince Charles, régnait encore sur le pays.
Photo: Getty Images
Et il sait également très bien manier le pinceau: cela fait plusieurs dizaines d'années que le prince peint des aquarelles durant son temps libre. Plusieurs de ses créations ont été exposées au château de Windsor en 1977 et à la Royal Academy en 1987.
Photo: Getty Images
Un futur roi dans un soap-opéra? Un air de déjà vu: à l'occasion du 40e anniversaire de «Coronation Street», le plus ancien soap-opéra de Grande-Bretagne, Charles s'est rendu sur les lieux du tournage et a même fait une petite apparition dans la série, dans son propre rôle: on a ainsi pu le voir dans un pseudo-journal télévisé.
Photo: Getty Images
Et Charles semble avoir encore plus apprécié sa visite sur les lieux du tournage de «Doctor Who» en 2013: à l'époque, il avait confié à Matt Smith, l'ancien acteur principal de la série, qu'il était fan de ce programme depuis ses 15 ans. S'amusant à imiter la voix d'un extraterrestre, il avait apparemment fait forte impression auprès de Steven Moffat, le scénariste de l'époque: «S'il le voulait, il pourrait décrocher un rôle», avait déclaré ce dernier à propos du prince.
Photo: Getty Images
En revanche, s'il y a une chose que le prince Charles ne maîtrise pas, c'est l'art des cadeaux. C'est tout du moins l'avis de Sharon Osbourne, la femme d'Ozzy Osbourne. Suite au grave accident de quad dont a été victime le rockeur en 2003, Charles lui a envoyé une bouteille de scotch, a un jour raconté la présentatrice télé dans son émission. Ce qui est un peu embêtant, c'est qu'Ozzy Osbourne fait tout pour ne pas sombrer à nouveau dans l'alcool.
Photo: Getty Images
S'agissait-il d'une bouteille de son propre whisky? Chaque bouteille de whisky de malt Barrogill vendue (environ 30 francs) permet de financer l'initiative North Highlands du prince, qui contribue à la réalisation de projets dans le nord de l'Écosse.
Photo: Getty Images
Et quel est le plat préféré de Charles? D'après Jeremy Paxman, ce sont les œufs à la coque: dans son livre «On Royalty», l'auteur explique que Charles demande à ce qu'on lui cuise sept œufs et mange celui dont la consistance du jaune lui plaît le plus. «Ce n'est que pure invention», a déclaré une porte-parole du palais: le prince, particulièrement soucieux de l'environnement, n'autoriserait jamais un tel gaspillage.
Photo: Getty Images
À l'occasion de son 22e anniversaire, le prince Charles s'est offert une Aston Martin. Il la conduit toujours aujourd'hui, mais avec un carburant plutôt inhabituel: «Nos fournisseurs fabriquent leur bioéthanol à partir de vin», a confié Michael Peat, l'ancien secrétaire personnel de Charles, au «Telegraph» en 2008. Les autres voitures du prince fonctionnent au biodiesel, produit à partir de graisse de friture.
Photo: Getty Images
Et si ses voitures devaient tomber en panne, Charles peut toujours prendre le bus – à prix réduit, comme les autres seniors britanniques. En outre, depuis cinq ans, Charles perçoit une rente, car il a payé des cotisations de retraite durant et après son affectation à la Royal Navy. Cependant, il verse cet argent à une association caritative qui s'occupe des personnes âgées.
Photo: Getty Images
Si aujourd'hui, Charles n'est plus associé qu'à Diana et Camilla, le prince a vécu plusieurs histoires d'amour durant ses jeunes années. En outre, nombreux sont les parents à avoir essayé de faire de leurs filles de futures reines. Parmi eux, Richard Nixon. En 1970, le président américain a essayé de jouer les entremetteurs entre le prince et sa fille Tricia, s'est rappelé Charles en 2015 au cours d'une interview accordée à «CNN».
Photo: Getty Images
Diana Spencer n'est pas la première femme que Charles a demandée en mariage: d'après son biographe Jonathan Dimbleby, en 1979, il avait demandé la main de Lady Amanda Knatchbull, la petite-fille de son très cher grand-oncle Louis Mountbatten. Cependant, ce dernier ayant été tué dans un attentat de l'IRA peu de temps auparavant, l'heureuse élue avait à l'époque refusé de devenir un membre à part entière de la famille royale britannique.
Photo: Getty Images
La devise allemande du prince Charles rappelle les obligations qui incombent à un membre de la royauté: «Ich dien», peut-on lire dans ses armoiries. Cependant, cela n'a rien à voir avec le fait qu'en 1918, sa famille portait encore le nom de Saxe-Cobourg-Gotha, un nom très allemand. Tout comme les trois plumes d'autruche, cette devise fait partie des armoiries des princes de Galles depuis le 15e siècle.
Photo: Getty Images
D'ailleurs, le prince Charles n'a pas que des ancêtres allemands. Il peut même se vanter de compter le comte Dracula parmi ses aïeux, comme il l'a révélé au «Telegraph» il y a plusieurs années: «Mon arbre généalogique montre que je descends de Vlad III l'Empaleur. En 2017, Charles, qui possède deux propriétés en Roumanie, s'est même vu offrir le titre officiel de «prince de Transylvanie», un titre qu'il a poliment refusé.
Photo: Getty Images
Charles possède énormément de titres – et pas que des royaux: en avril dernier, il a été nommé «Mal Menaringmanu», une sorte de chef de tribu, au Vanuatu. Il a été sacré «gardien des vaches» des Massaïs en Tanzanie en 2011 et a été nommé chef de tribu («corbeau rouge») par des Indiens pieds-noirs de la province canadienne de l'Alberta en 1977.
Photo: Getty Images
Vous voulez faire plaisir à Charles? Donnez son nom à une espèce de grenouille. Pour rendre hommage à l'engagement de Charles en faveur de la préservation des forêts tropicales, un amphibien vivant en Équateur a été baptisé Hyloscirtus princecharlesi. Voici les mots exacts du prince à cette occasion: «Je suis très touché. J'ai une boule dans la gorge, ça doit être une grenouille.»
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Ces 20 choses que vous ne saviez pas à propos du prince Charles
Des enregistrements audio embarrassants, un divorce particulièrement médiatisé, une enfance passée sous les feux des projecteurs: on en sait probablement plus sur lui qu'il ne le voudrait. Cependant, à l'occasion des 70 ans du prince Charles, nous avons rassemblé 20 faits dont vous n'aviez certainement pas connaissance.
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C'est le 14 novembre 1948 que les Britanniques ont célébré la naissance de leur futur roi. À l'époque, personne ne se doutait encore qu'il lui faudrait attendre aussi longtemps pour devenir roi: depuis que sa mère Elizabeth est montée sur le trône le 6 février 1952, il est héritier apparent, c'est-à-dire premier dans l'ordre de succession au trône britannique – une fonction qu'aucun héritier du trône britannique avant lui n'a occupée aussi longtemps.
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S'il est né avec une cuillère en argent dans la bouche, il n'a pas passé une enfance particulièrement heureuse. Sa gouvernante disait du jeune Charles qu'il était «rêveur et pensif». Deux traits de caractère qui ont donné bien du fil à retordre à son père, le prince Philip. Enfant, l'héritier du trône aurait été harcelé par ses camarades du collège de Gordonstoun.
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Malgré tout, le prince Charles peut se targuer d'avoir suivi un parcours universitaire: il est d'ailleurs le premier héritier du trône britannique à avoir décroché un diplôme universitaire. Il a étudié à Cambridge, d'abord l'archéologie et l'anthropologie, mais s'est ensuite tourné vers l'histoire. Il a obtenu son bachelor en 1970 et a décroché son master cinq ans plus tard.
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En tant que frère aîné, Charles était très attentionné. Pour divertir Andrew (à gauche) et Edward (à droite), il inventait des histoires. En 1980, l'une d'entre elles a même été publiée sous forme de livre pour enfants: «The Old Man of Lochnagar» raconte l'histoire d'un ermite qui vit sur une montagne située à proximité du château de Balmoral.
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Cependant, le prince Charles n'est pas doué qu'avec les mots, il a également un don pour la musique: quand il était enfant, il jouait du violoncelle, de la trompette et de la guitare. De plus, Charles était membre de la chorale de son école.
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C'est également le prince de Galles qui a redonné vie à une ancienne tradition à la cour: en 2000, il a recréé le poste de harpiste officielle de la cour. Ce poste avait été occupé pour la dernière fois en 1871, alors que la reine Victoria, l'arrière-arrière-arrière-grand-mère du prince Charles, régnait encore sur le pays.
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Et il sait également très bien manier le pinceau: cela fait plusieurs dizaines d'années que le prince peint des aquarelles durant son temps libre. Plusieurs de ses créations ont été exposées au château de Windsor en 1977 et à la Royal Academy en 1987.
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Un futur roi dans un soap-opéra? Un air de déjà vu: à l'occasion du 40e anniversaire de «Coronation Street», le plus ancien soap-opéra de Grande-Bretagne, Charles s'est rendu sur les lieux du tournage et a même fait une petite apparition dans la série, dans son propre rôle: on a ainsi pu le voir dans un pseudo-journal télévisé.
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Et Charles semble avoir encore plus apprécié sa visite sur les lieux du tournage de «Doctor Who» en 2013: à l'époque, il avait confié à Matt Smith, l'ancien acteur principal de la série, qu'il était fan de ce programme depuis ses 15 ans. S'amusant à imiter la voix d'un extraterrestre, il avait apparemment fait forte impression auprès de Steven Moffat, le scénariste de l'époque: «S'il le voulait, il pourrait décrocher un rôle», avait déclaré ce dernier à propos du prince.
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En revanche, s'il y a une chose que le prince Charles ne maîtrise pas, c'est l'art des cadeaux. C'est tout du moins l'avis de Sharon Osbourne, la femme d'Ozzy Osbourne. Suite au grave accident de quad dont a été victime le rockeur en 2003, Charles lui a envoyé une bouteille de scotch, a un jour raconté la présentatrice télé dans son émission. Ce qui est un peu embêtant, c'est qu'Ozzy Osbourne fait tout pour ne pas sombrer à nouveau dans l'alcool.
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S'agissait-il d'une bouteille de son propre whisky? Chaque bouteille de whisky de malt Barrogill vendue (environ 30 francs) permet de financer l'initiative North Highlands du prince, qui contribue à la réalisation de projets dans le nord de l'Écosse.
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Et quel est le plat préféré de Charles? D'après Jeremy Paxman, ce sont les œufs à la coque: dans son livre «On Royalty», l'auteur explique que Charles demande à ce qu'on lui cuise sept œufs et mange celui dont la consistance du jaune lui plaît le plus. «Ce n'est que pure invention», a déclaré une porte-parole du palais: le prince, particulièrement soucieux de l'environnement, n'autoriserait jamais un tel gaspillage.
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À l'occasion de son 22e anniversaire, le prince Charles s'est offert une Aston Martin. Il la conduit toujours aujourd'hui, mais avec un carburant plutôt inhabituel: «Nos fournisseurs fabriquent leur bioéthanol à partir de vin», a confié Michael Peat, l'ancien secrétaire personnel de Charles, au «Telegraph» en 2008. Les autres voitures du prince fonctionnent au biodiesel, produit à partir de graisse de friture.
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Et si ses voitures devaient tomber en panne, Charles peut toujours prendre le bus – à prix réduit, comme les autres seniors britanniques. En outre, depuis cinq ans, Charles perçoit une rente, car il a payé des cotisations de retraite durant et après son affectation à la Royal Navy. Cependant, il verse cet argent à une association caritative qui s'occupe des personnes âgées.
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Si aujourd'hui, Charles n'est plus associé qu'à Diana et Camilla, le prince a vécu plusieurs histoires d'amour durant ses jeunes années. En outre, nombreux sont les parents à avoir essayé de faire de leurs filles de futures reines. Parmi eux, Richard Nixon. En 1970, le président américain a essayé de jouer les entremetteurs entre le prince et sa fille Tricia, s'est rappelé Charles en 2015 au cours d'une interview accordée à «CNN».
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Diana Spencer n'est pas la première femme que Charles a demandée en mariage: d'après son biographe Jonathan Dimbleby, en 1979, il avait demandé la main de Lady Amanda Knatchbull, la petite-fille de son très cher grand-oncle Louis Mountbatten. Cependant, ce dernier ayant été tué dans un attentat de l'IRA peu de temps auparavant, l'heureuse élue avait à l'époque refusé de devenir un membre à part entière de la famille royale britannique.
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La devise allemande du prince Charles rappelle les obligations qui incombent à un membre de la royauté: «Ich dien», peut-on lire dans ses armoiries. Cependant, cela n'a rien à voir avec le fait qu'en 1918, sa famille portait encore le nom de Saxe-Cobourg-Gotha, un nom très allemand. Tout comme les trois plumes d'autruche, cette devise fait partie des armoiries des princes de Galles depuis le 15e siècle.
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D'ailleurs, le prince Charles n'a pas que des ancêtres allemands. Il peut même se vanter de compter le comte Dracula parmi ses aïeux, comme il l'a révélé au «Telegraph» il y a plusieurs années: «Mon arbre généalogique montre que je descends de Vlad III l'Empaleur. En 2017, Charles, qui possède deux propriétés en Roumanie, s'est même vu offrir le titre officiel de «prince de Transylvanie», un titre qu'il a poliment refusé.
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Charles possède énormément de titres – et pas que des royaux: en avril dernier, il a été nommé «Mal Menaringmanu», une sorte de chef de tribu, au Vanuatu. Il a été sacré «gardien des vaches» des Massaïs en Tanzanie en 2011 et a été nommé chef de tribu («corbeau rouge») par des Indiens pieds-noirs de la province canadienne de l'Alberta en 1977.
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Vous voulez faire plaisir à Charles? Donnez son nom à une espèce de grenouille. Pour rendre hommage à l'engagement de Charles en faveur de la préservation des forêts tropicales, un amphibien vivant en Équateur a été baptisé Hyloscirtus princecharlesi. Voici les mots exacts du prince à cette occasion: «Je suis très touché. J'ai une boule dans la gorge, ça doit être une grenouille.»
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Quel genre de père le prince Charles a-t-il été avec ses deux fils, William et Harry?
Il a accordé une très grande place à ses enfants, après la mort accidentelle de Diana, en 1997. Les enfants étaient encore très jeunes. Harry n’avait que 13 ans lorsqu’il a suivi le cercueil de sa mère, en regardant par terre. C’était une image poignante. Il a été traité avec beaucoup d’attention, car il était le plus jeune. Charles s’est bien occupé d’eux, le temps qu’ils deviennent adultes.
«Je ne pense pas qu’Harry soit fâché avec son père.»
N’étant pas l’héritier du trône, Harry a-t-il du mal à trouver sa place au sein de la famille royale?
Harry n’est pas destiné à être dans le premier cercle de la royauté. Le destin de la famille royale est de produire un roi qui sera William, à la suite de Charles. C’est la règle de la dynastie. Harry a alors décidé de mener sa vie comme il l’entendait. Il a trouvé son équilibre ailleurs, notamment dans la vie militaire qu’il a beaucoup aimée. Mais je ne pense pas qu’Harry soit fâché avec son père.
Que pensez-vous de l’interview de Harry et de son épouse Meghan, diffusée sur la chaîne américaine CBS, début mars?
Je l’ai trouvée dérisoire et déplaisante. Finalement, c’est triste d’étaler en public des rancœurs privées qui ne sont pas d’une extrême importance. La société britannique est multiculturelle, je ne crois pas aux accusations de racisme.
«Diana a été efficace pour infléchir la monarchie. Ce n’est pas Meghan qui fera ça!»
Pourquoi Harry dit-il que Charles et William sont «prisonniers du système»?
Harry pense à sa mère quand il dit ça. Lady Di s’est sentie en cage dans la famille royale. C’était une jeune fille rebelle qui ne supportait pas les contraintes, le protocole… Elle se sentait à l’étroit. D’ailleurs, Diana a été efficace pour infléchir la monarchie. Ce n’est pas Meghan qui fera ça (rires)! Personnellement, je ne pense pas que Charles se sente prisonnier: il a une grande autonomie même s’il sait que son destin est intimement lié à la famille royale. Il a élargi son domaine de liberté autant que possible, tout en respectant les temps forts de la couronne. Finalement, c’est Harry qui s’est senti prisonnier, comme sa mère l’a été!
Pourquoi Meghan a-t-elle tant de mal à se soumettre au protocole royal?
Je ne la comprends pas bien. Métisse, américaine et divorcée, elle apportait une touche de modernité à la cour, c’était intéressant. Et aujourd’hui, elle reproche à la famille royale des choses qui me semblent dérisoires! Elle s’inquiète pour sa sécurité mais, si elle a besoin de gardes du corps, elle peut en embaucher, elle n’a pas de problèmes d’argent. Diana savait ce qui l’attendait: elle connaissait les codes de la monarchie, même si elle ne les a pas supportés. Il semble que Meghan ne savait pas ce qui l’attendait. Le couple est parti vivre au Canada, puis aux États-Unis, pour fuir la pression des tabloïds. C’est leur droit.
«Diana était adulée par les Britanniques, alors que Meghan ne l’est pas du tout.»
Le retour du couple sur le devant de la scène avec cette interview sur CBS, était-ce une bonne idée?
Non, c’est indécent, au regard de l’actualité mondiale, avec la pandémie de covid, etc. On a du mal à s’apitoyer sur leur sort. Le message d’apaisement de la Reine a été très habile. Si Meghan pense jouer le rôle de Diana, elle se trompe! Diana était adulée par les Britanniques, alors que Meghan ne l’est pas du tout. Au mieux, ils sont indifférents à son égard. Elle n’a pas redoré son image en Angleterre, avec cette interview. Et cela ne va pas ébranler la monarchie.
Avec le temps, Charles et Camilla ont conquis le cœur des Britanniques. Comment ce revirement s’est-il opéré?
Charles a beaucoup œuvré pour ses sujets, il a créé le «Prince’s Trust», pour s’occuper de gens en marge de la société. Il honore des engagements tous les jours, il voyage pour représenter la Reine, il fait des discours… Mais ce n’est pas ce qui fait sa popularité. Ce qui le rend populaire, c’est sa bonne humeur, son bonheur enfin accompli, sa constance. Il incarne la sérénité d’un homme heureux auprès de la femme qu’il a toujours aimée, Camilla.
Paradoxalement, Charles incarne aujourd’hui la fidélité… Finalement, c’était lui le fidèle! Il est toujours amoureux de son amour de jeunesse, cette femme qui s’est révélée tout à fait sympathique. Depuis la disparition de Diana, le temps a passé et Camilla a su conquérir sa place. Elle a une personnalité joviale et il y a une grande tendresse entre Charles et elle. Les gens sont heureux pour eux. La défiance a disparu. Le prince Charles a remonté la pente des sondages d’opinion, au fil des années. C’est un couple légitime, tout à fait digne de représenter la couronne à l’avenir.