Après des mois compliqués au cours desquels il a fini par sortir du top 10 mondial, Stefanos Tsitsipas a remporté dimanche son troisième tournoi de Monte-Carlo. Il savourait son niveau revenu cette semaine: «Je suis capable de grandes choses», a-t-il affirmé.
- Votre semaine à Monte-Carlo vous fait-elle du bien?
«Enormément. J'avais un très grand besoin d'une telle semaine, après les mois difficiles que j'ai traversés depuis le milieu de l'année 2023. Durant tout ce temps, je n'ai pas réussi à jouer au niveau où je voulais, alors je ne m'étais vraiment pas fixé comme objectif de venir pour gagner le titre. C'est venu naturellement. Remporter ce tournoi trois fois est quelque chose que je n'aurais jamais imaginé. Même après mon premier titre, je me disais que c'était un sentiment fantastique et que l'endroit était particulier pour moi. Mais réussir la Sainte Trinité, comme je l'appelle, est quelque chose que je garderai toujours dans mon coeur.»
«Si je compare mon niveau de tennis cette année avec mon niveau lorsque j'ai gagné les deux fois précédentes, je dirais que c'est cette année que j'ai le mieux joué. On peut dire que la première fois j'ai gagné sans perdre le moindre set du tournoi, mais cette année j'ai eu pour adversaire en demi-finales un joueur (Jannik Sinner) qui ne s'est laissé battre par personne cette année (à part Carlos Alcaraz en demi-finales à Indian Wells) et qui est sur une très belle série victorieuse. Alors passer cet obstacle est sans aucun doute une preuve que mon tennis progresse et que je suis capable de pousser ces joueurs dans leurs retranchements. Et, cerise sur le gâteau, la victoire aujourd'hui en dominant Casper (Ruud) qui est un excellent joueur de terre battue. Tout ça prouve que je suis là, et que je suis capable de grandes choses. Pour ça, je dois continuer de m'améliorer. J'ai noté certaines choses que je peux améliorer. Il y a de petites choses que je peux ajouter à mon jeu et qui peuvent m'aider à devenir encore meilleur.»
- Etait-il plus facile de gagner la finale que la demie contre Sinner?
«Le premier set (de la finale) a pu laisser penser que c'était facile, mais je livrais une vraie bataille. Le score ne reflétait pas ce que je ressentais. 6-1, c'était un bon set pour moi. Mais je savais que mon adversaire n'allait pas jouer plus mal que ce qu'il avait joué et que moi, il ne me serait pas facile de conserver mon niveau. Et que donc, je devais faire attention, contrôler mes émotions et m'adapter aux changements tactiques que mon adversaire allait essayer d'imposer.»