La logique a été pleinement respectée à Bienne, où l'Espagne est venue s'imposer 3-1 face à la Suisse au 1er tour des qualifications de la Coupe Davis. La sélection du capitaine helvétique Severin Lüthi n'avait pas les armes pour espérer créer l'exploit.

Le Bernois aurait eu besoin que toutes les étoiles s'alignent. Or, avec un Jérôme Kym (ATP 136) qui se met trop de pression, un Dominic Stricker (ATP 287) en panne de victoires et un Marc-Andrea Hüsler (ATP 170) légèrement blessé aux adducteurs – trop pour jouer en simple -, la marche s'est avérée beaucoup trop haute.
«Marc-Andrea a ressenti des douleurs à la fin du double. J'avais l'impression qu'il y avait alors encore de l'espoir, mais on avait déjà un set de retard dans ce double. Au final, on n'était pas si loin du compte. Mais on n'était pas non plus si proche que cela de les battre», a concédé Severin Lüthi au moment de tirer le bilan.
«L'Espagne était simplement plus forte. On a eu quelques opportunités dans chaque match, mais pas de grandes occasions non plus. Les Espagnols étaient bien plus solides, ils nous ont toujours fait jouer un coup supplémentaire. Rien n'a jamais été simple pour nous ce week-end», a-t-il souligné.
Un reflet des derniers mois
«Quelques victoires de plus en ce début de saison nous auraient aidés, c'est sûr», a encore expliqué Lüthi, conscient que le manque de confiance de ses joueurs a pesé. «Mais c'est une défaite logique. Cela ne veut pas dire que l'on n'avait aucune chance. Mais cela reflète les résultats des douze derniers mois», a-t-il glissé.
«L'Espagne alignait des joueurs du top 50 ou 60, alors que nous n'avons personne parmi les 120 premiers. Ca s'est ressenti ce week-end», a encore souligné le Bernois, pour qui toute leçon est bonne à prendre. «Ce genre de week-end nous ouvre les yeux afin que nous sachions sur quoi on doit travailler», a-t-il conclu.