Coupe Davis La Suisse boit la tasse face à l’Espagne

ats

2.2.2025 - 14:35

L'équipe de Suisse de Coupe Davis n'a pas signé de folle «remontada» dimanche à Bienne. Sa défaite était même consommée dès le double face à une solide Espagne, qui a fait la différence avant tout grâce à la qualité de ses joueurs en retour de service.

Stricker (à gauche) et Hüsler se sont inclinés en deux sets dimanche.
Stricker (à gauche) et Hüsler se sont inclinés en deux sets dimanche.
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Keystone-SDA, ats

La déception se lisait forcément sur les visages de Marc-Andrea Hüsler et Dominic Stricker après leur défaite (6-4 7-5) face aux 8es de finaliste du dernier Open d'Australie Pedro Martinez et Jaume Munar. «C'était un match serré. Un seul break dans chaque set leur a suffi», relevait Stricker en conférence de presse.

«Il nous a manqué un petit quelque chose pour espérer nous imposer, une volée gagnante par ci, un bon retour par là. Surtout dans le deuxième set, où nous étions proches de leur niveau», a poursuivi le Bernois, qui s'était incliné samedi dans le simple d'ouverture (6-4 7-6 face à Pedro Martinez).

«Nous avons eu nos chances dans chaque match»

«L'issue est sans appel. Mais nous avons eu nos chances dans chaque match, Jérôme (Kym, qui s'est incliné 6-4 6-4 face à Roberto Carballes Baena samedi) également», a encore analysé Stricker, persuadé qu'un succès en double aurait pu changer totalement la donne. «Même si c'était compliqué à 2-0», a-t-il convenu.

Ce petit quelque chose qu'il a manqué ce week-end, c'est certainement une meilleure qualité de relance. «On aurait dû mieux servir pour avoir notre chance», a préféré nuancer Marc-Andrea Hüsler, tout en soulignant que les Espagnols ont donné l'impression de trouver à chaque fois la solution en retour.

1 break en 32 jeux de retour...

Le capitaine suisse Severin Lüthi espérait que le Rebound Ace, la surface rapide de la Swiss Tennis Arena, permette d'équilibrer les débats. Il n'en fut donc rien. Son homologue David Ferrer alignait pourtant des joueurs plus à l'aise sur terre battue qu'en indoor. Mais la solidité des Espagnols en fond de court fut décisive.

Les statistiques sont d'ailleurs éloquentes: sur les trois matches du week-end ayant comporté un enjeu, les Suisses ne se sont procuré que cinq balles de break au total, en 32 jeux de service négociés par les Espagnols. Pour un seul petit break, réalisé par Dominic Stricker dans le troisième jeu de son simple samedi...

«L'Espagne a démontré pourquoi elle était une des grandes nations du tennis mondial», a encore expliqué Marc-Andrea Hüsler, pas surpris du niveau de jeu des Ibères. «Quant à nous, nous avons l'occasion de poursuivre notre progression d'ici au barrage, où nous devrions affronter une équipe plus à notre portée», espérait le Zurichois.

Un nouveau barrage

Battue par une équipe d'Espagne tout de même nettement mieux armée avec trois membres du top 100 mondial présents à Bienne, la Suisse devra en effet comme en 2024 - victoire 4-0 face au Pérou - jouer son maintien dans le groupe mondial à l'occasion d'un barrage à la mi-septembre. Le tirage au sort sera effectué à la mi-février.