Carlos Alcaraz «C'est le plus beau moment de ma vie»

ATS

17.7.2023 - 06:27

«Bourreau» de Novak Djokovic, Carlos Alcaraz a remporté dimanche à 20 ans son premier Wimbledon: un «rêve qui se réalise», mais que le champion n'attendait pas «si tôt».

Wimbledon : Carlos Alcaraz, nouveau roi de Londres

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L’Espagnol Carlos Alcaraz a remporté dimanche son premier titre à Wimbledon en faisant tomber Novak Djokovic après un combat de 4h42 (1-6, 7-6, 6-1, 3-6, 6-4).

17.07.2023

Keystone-SDA, ATS

Comment se sent-on en tant que champion de Wimbledon ?

«Génial ! C'est un rêve qui se réalise. Je l'ai tellement voulu. J'ai vu de grandes légendes du tennis soulever ce trophée, des matchs épiques et j'ai toujours voulu être l'un d'entre eux. Mais je ne m'attendais pas à le devenir si tôt.»

Qu'est-ce qui a fait basculer le match après le premier set ?

«Le premier set a été compliqué, mais je sentais que je jouais bien. J'avais eu une chance de faire le break et plusieurs fois je n'ai pas été loin d'en avoir d'autres. Mais je n'ai pas réussi et c'est un problème quand on joue contre Novak. Dans le deuxième, je savais que j'aurais mes chances, il fallait rester concentré. Si je n'avais pas gagné ce deuxième set, je n'aurais probablement pas soulevé le trophée, j'aurais probablement perdu en trois sets. Remporter ce deuxième set m'a prouvé que j'étais capable de battre Novak. Mais il n'est pas facile de perdre le quatrième set contre Djokovic et te dire que tu t'embarques dans un cinquième face à lui. Un tas de statistiques te viennent en tête, comme ces dix années durant lesquelles il n'a jamais été battu sur ce court. Alors sans aucun doute, c'est le match le plus difficile que j'aie gagné.»

Comment avez-vous tenu cinq sets contre Djokovic à Wimbledon après avoir physiquement craqué contre lui à Roland-Garros ?

«Je suis un joueur complètement différent. J'ai beaucoup grandi depuis cette demi-finale. J'ai beaucoup appris de ce match. Et je m'en suis servi pour cette finale. J'ai fait des choses différemment avant la finale, je me suis préparé mentalement un peu différemment. J'ai réussi à gérer la pression et mes nerfs mieux qu'à Roland-Garros. Je ne me suis jamais effondré, je n'ai jamais abandonné. Je me suis battu sur chaque balle, jusqu'à la dernière. Le match a été très long et je pense que c'est mon mental qui m'a permis de tenir.»

Etait-il important pour vous de battre Djokovic à son meilleur niveau, au regard de l'histoire ?

«Je l'ai fait pour moi, pas par rapport aux générations dans le tennis. Mais c'est un grand moment. Battre Novak à son meilleur niveau, en finale, écrire l'histoire, être celui qui le bat pour la première fois en dix ans sur le Centre Court, c'est super pour moi. C'est quelque chose que je n'oublierai jamais. Et c'est bien pour la nouvelle génération de me voir le battre parce que ça va peut-être les aider à croire en leurs chances.»

Est-ce le plus beau moment de votre vie ?

«Oui, c'est le moment le plus heureux de ma vie. Peut-être que ça changera dans cinq ans (sourire). Pour le moment, j'ai vingt ans, je n'ai pas vécu beaucoup de moments comparables alors j'en profite.»

Qu'avez-vous appris sur vous ?

«Avant ce match, je n'étais pas certain d'être capable de battre Novak en cinq sets dans un match épique comme celui-là. De rester bon physiquement et mentalement pendant cinq heures contre une légende. Je m'en souviendrai maintenant pour les autres tournois.»