Battu par Jack Sock (6-1 7-6) lors du deuxième match de la Laver Cup, Fabio Fognini a semblé en difficulté sur le court. Björn Borg (11 titres en Grand Chelem), Roger Federer (20 titres en G.C.) et Rafael Nadal (19 titres en G.C.) se sont tour à tour relayés au chevet de l'Italien durant la rencontre. Sans succès.
Un petit séisme a frappé Palexpo vendredi après-midi. Retombé au 210e rang mondial suite à une blessure et une année 2018 noire, Jack Sock a créé l'exploit face à Fabio Fognini. Battu en deux manches (6-1 7-6), l'Italien a paru emprunté sur le court noir genevois.
En difficulté lors du set initial, le lauréat du Masters 1000 de Monte-Carlo a tout de même montré une réaction lors du second acte. Si le "coaching" de Björn Borg (11 titres en Grand Chelem), de Roger Federer (20) et de Rafael Nadal (19) n'a pas suffi, il a tout de même été utile au 11e joueur mondial.
"Lorsque des gens comme eux viennent me parler, j'ouvre juste mes oreilles et j'écoute. Ça n'arrive pas toutes les semaines", a expliqué le natif de Sanremo en conférence de presse. "Je ne prends pas cela comme une pression supplémentaire. Je suis heureux d'être aux côtés de ces légendes et je profite de chaque instant."
Face à Sock, le trentenaire a été particulièrement vulnérable à la relance. Un aspect du jeu qui n'a pas échappé à ses prestigieux coéquipiers. "Federer et Nadal m'ont supporté et m'ont conseillé. Je les écoute car, de l'extérieur, ils ont peut-être vu autre chose que moi. Surtout, ce n'est pas ma soeur qui me parle de tennis là: tout le monde connaît ces deux gars!", a lancé l'homme aux neuf titres ATP. "Ils m'ont notamment parlé de mon retour, qui est normalement l'une de mes meilleures qualités. J'avais de mauvaises sensations aujourd'hui (ndlr: vendredi), spécialement en revers."
Cette abondance de conseils en pleine rencontre est quelque chose d'inhabituel pour les joueurs. Björn Borg n'y voit toutefois que du positif. "Ce sont uniquement de bonnes ondes. Rafa et Roger connaissent Fabio bien mieux que moi. Ils se sont affrontés si souvent depuis tant d'années. Ils connaissent donc la façon dont joue Fabio", a expliqué le capitaine de la Team Europe.
"Leurs conseils à ce moment crucial du match (ndlr: après la perte du premier set) étaient très importants. L'avantage de la Laver Cup est que les coéquipiers peuvent intervenir. Je suis sûr que, pour Fabio, ce n'était pas une distraction", a conclu le Suédois.