Novak Djokovic a très vite trouvé ses marques à Roland-Garros. Le no 1 mondial a écrasé le Suédois Mikael Ymer (ATP 80) 6-0 6-2 6-3 au 1er tour sous le toit du nouveau Court Philippe Chatrier.
«Mon ambition est d'être à la bagarre pour le titre», a lâché le Serbe de 33 ans, en mission pour son 16e Roland-Garros. Il a parfaitement su se relancer après sa disqualification pour un geste d'humeur en 8e de finale de l'US Open, où le titre lui semblait promis, en décrochant à Rome son 36e trophée estampillé Masters 1000.
Et Novak Djokovic a enchaîné en bouclant son 1er tour à la Porte d'Auteuil en 1h38' mardi, au cours d'une journée où la pluie a perturbé le déroulement des matches sur les autres courts. Il a certes perdu à deux reprises son service, mais a toujours fait la course en tête face à Mikael Ymer.
Extrêmement solide face au Suédois, Novak Djokovic (32 coups gagnants pour 22 fautes directes) a cueilli son 291e succès en Grand Chelem – pour 44 défaites. Le 292e devrait tomber jeudi, son adversaire du 2e tour – le Lituanien Ricardas Berankis (ATP 66) – n'ayant pas les armes pour le gêner.
Vainqueur de 32 des 33 matches qu'il a joués cette année, Nole semble d'ailleurs à l'abri d'une mauvaise surprise dans sa moitié de tableau. Il peut entrer dans la légende en cas de deuxième sacre à Roland-Garros (après 2016): il serait le premier joueur de l'ère Open – le troisième de l'histoire après Rod Laver et Roy Emerson – à avoir remporté au moins deux fois chaque levée du Grand Chelem.
Novak Djokovic est déjà devenu cette saison le premier joueur à gagner à deux reprises au moins chaque tournoi Masters 1000. La perspective de faire à nouveau mieux que Roger Federer et Rafael Nadal le motivera d'autant plus dans cette quinzaine. Un sacre lui permettrait aussi de revenir enfin à deux longueurs de Roger Federer (20) et à une de Rafael Nadal (19) au nombre de titres majeurs.
«Demandez-moi ce que vous voulez»
Le Serbe se dit par ailleurs à l'aise dans la «bulle» parisienne. «Je lis, j'écoute de la musique, je regarde des films, je parle avec ma famille. Je m'en tiens à ma routine physiquement et émotionnellement. D'un côté, c'est une bonne chose de ne pas avoir de distractions», a-t-il expliqué en conférence de presse.
Le no 1 mondial, contraint comme tous les acteurs du tournoi de demeurer dans l'un des deux hôtels réquisitionnés, s'amuse même de la situation. «Demandez-moi ce que vous voulez. Je contemple des murs toute la journée. C'est intéressant pour moi de parler, et c'est ici que j'en ai l'opportunité», a-t-il rigolé.