Trente-sept ans après Yannick Noah, le tennis français règnera-t-il à nouveau sur les Swiss Indoors? Arthur Fils a vraiment les moyens d’offrir à ses couleurs un nouveau titre à la Halle St-Jacques.
Victorieux cette année des tournois ATP 500 de Hambourg et de Tokyo, le Parisien de 20 ans peut nourrir l’ambition de réussir une passe de trois à Bâle. En quart de finale, il a laissé une très grande impression pour battre 7-6 (7/5) 6-3 Stefanos Tsitsipas (no 11) vendredi.
Face à l’Apollon grec, Arthur Fils (ATP 20) a très vite pris l’ascendant sur le plan physique. Et sur le plan mental, il a témoigné d’une très grande solidité pour ne pas perdre le fil de son tennis après avoir raté une balle de premier set immanquable à 5-4 30-40, avec ce passing en coup droit qui trouvait la bâche alors que Tsitsipas était à la rue après avoir relevé trop timidement sa demi-volée.
Bien des joueurs auraient craqué après une telle bourde. «Ce sont des moments compliqués à vivre, il est vrai, soupire Arthur Fils. Mais je suis très heureux d’avoir pu me reprendre.» Pour s’affirmer encore davantage comme le patron sur le court. Pour sa première apparition à Bâle, le Français ne laisse que des miettes à ses adversaires. Tsitsipas n’a, ainsi, pas vu la couleur d’une balle de break dans ce quart de finale à sens unique.
Ben Shelton solide
La question de savoir si Arthur Fils marchera sur les traces de Yannick Noah avant une demi-finale contre son partenaire de double à Bâle Ben Shelton (ATP 23) est donc bien légitime. «Je vais essayer, glisse l'intéressé. Mais je ne promets rien...»
Le Français mesure pleinement le danger que représente Ben Shelton qui n'a toujours concédé le moindre break depuis le début du tournoi. Face à la tête de série no 1 Andrey Rublev, il a témoigné de la même efficience que la veille devant Stan Wawrinka. L'Américain a écarté 5 balles de break pour s'imposer 7-5 6-7 (3/7) 6-4 devant le no 7 mondial dont le jeu à la volée est presque indigne de son rang.
ats