Mercato hivernal Et si le Servette FC jouait un vilain tour aux Young Boys ?

ats

18.12.2023 - 15:59

Même s’il est encore bien trop tôt pour tirer des enseignements majeurs, les cinq premiers mois de la nouvelle formule à douze de la Super League – le modèle «écossais» – livrent une première vérité: il n’y a pas vraiment deux équipes de trop dans ce championnat.

Les joueurs genevois ont réalisé un premier tour de championnat convaincant.
Les joueurs genevois ont réalisé un premier tour de championnat convaincant.
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Bien sûr, Stade Lausanne-Ouchy est «lanterne rouge» à sept points désormais du FC Bâle, onzième. Mais la formation de La Pontaise a sans doute commis l’erreur de limoger en novembre son entraîneur Anthony Braizat. L’artisan de la promotion était parvenu à donner un style cohérent à son équipe avant de payer au prix fort les deux lourdes défaites contre St. Gall (5-2) et les Grasshoppers (5-2).

Le mea culpa de David Degen

Les tourments endurés par le FC Bâle auront été le grand feuilleton de ces cinq premiers mois. Comment une équipe qui, selon le site «transfermarkt.ch», présente le deuxième contingent le plus relevé de la Super League peut se retrouver presque au fond de la cave ? Le président David Degen a reconnu avoir commis bien des erreurs pour expliquer presque l’inexplicable. L’ancien international a limogé deux entraîneurs et a refondé la direction sportive du club avant de vivre une première embellie grâce aux premiers fruits du travail de Fabio Celestini.

Ces prochains jours, David Degen entend gommer les errances du dernier mercato avec un recrutement ambitieux. Le FC Bâle souhaite, en effet, engager en janvier le meilleur buteur du championnat. En fin de contrat en juin prochain avec le Servette FC, Chris Bedia succombera-t-il aux sirènes bâloises ? Malgré sa situation au classement, le club rhénan conserve un pouvoir financier qui lui permet d’envisager un tel transfert.

Nsame pour Bedia ?

Celui du Servette FC n’est pas négligeable. Si Chris Bedia devait quitter le club lors du mercato de janvier, les dirigeants grenat seraient peut-être tentés par un retour au bercail de Jean-Pierre Nsame. L’homme qui marque toutes les 100 minutes mais qui ne bénéficie pas vraiment de la pleine et entière confiance de Raphaël Wicky, sera, lui aussi, en fin de contrat en juin prochain... Personne à Genève n’a oublié sa saison 2016/2017 riche de 23 buts.

Il semble toutefois utopique de croire que les Young Boys pourraient libérer Jean-Pierre Nsame avant la fin de son contrat. Les Bernois auront besoin de leur buteur pour classer l’affaire, c’est-à-dire remporter un sixième titre en sept ans. Ils abordent les vingt derniers matches avec une avance de 5 points sur le FC St. Gall et de 7 sur le FC Zurich et sur le Servette FC. Il y a douze mois, ils avaient basculé dans la nouvelle année avec un avantage de 12 points sur leurs dauphins.

Des Young Boys moins souverains

Les positions sont plus serrées à la fois en raison de la qualité de l’opposition – on pense bien sûr aux neuf victoires en neuf matches à domicile du FC St. Gall – et de l’impression moins souveraine dégagée par les Young Boys. Si l’avènement de Filip Ugrinic et le replacement de Loris Benito en défense centrale ont en partie gommé les départs à l’étranger de Fabian Rieder, de Christian Fassnacht et de Cédric Zesiger, l’équipe de Raphaël Wicky ne semble pas aussi invulnérable que la saison dernière.

Pour vivre un printemps paisible, le Valaisan devra s’efforcer de régler au plus vite l’épineuse question du gardien entre Anthony Racioppi et David Von Ballmoos et de calmer les humeurs de Jean-Pierre Nsamé.

S’ils gardent le bon cap, les Young Boys n’auront rien à redouter du sprint final, le quatrième tour sur cinq matches qui réunira les six premiers à partir de la mi-avril. La messe sera peut-être déjà dite pour la lutte pour le titre. Celle contre la relégation devrait demeurer incertaine jusqu’au bout avec le dernier relégué directement et le onzième condamné à un barrage de tous les dangers contre le FC Thoune ou le FC Sion.

ats