Alain Geiger a-t-il déjà vécu au cours de belle et longue carrière un match aussi «étrange» que ce premier derby du Rhône de l'année? On ne mettrait pas notre main au feu.
«Nous avons surclassé Sion, lance l'entraîneur du Servette FC avec force. Mais deux erreurs individuelles nous coûtent les deux buts sédunois. Nous étions trop dans la gestion en seconde période. Nous avons joué de manière trop «facile» aussi, sans la volonté de faire mal à l'adversaire. C'est l'un des domaines dans lesquels nous devons progresser.»
«C'est un match que nous devons gagner 4-0. On aurait dû marquer ce troisième but pour prendre le large, poursuit Alain Geiger. A 2-1, le jeu se crispe un petit peu. Nous n'avions plus la même maîtrise qu'en première mi-temps.»
Sans chercher d'excuses, l'entraîneur du Servette FC affirme que les feux d'artifice lancés par les supporters du FC Sion ont eu une influence sur la rencontre. «Tout d'abord, l'arbitre n'a pas décompté tout le temps perdu à cause de ces feux d'artifice, dit-il. Ensuite, on n'y voyait pratiquement plus rien pendant cinq minutes. Pour emballer le match, ce n'était pas idéal.».
Mais fumigène ou pas fumigène, il demeure au final un immense sentiment de gâchis. Ne pas gagner un match lorsque l'on mène 2-0 à onze contre dix relève de la faute professionnelle. Et un tel scénario dans un tel match tombe mal pour un entraîneur dont l'avenir n'a pas encore été tranché par sa direction.