Marco Odermatt est actuellement intouchable. Impressionnant vainqueur du géant de Val d'Isère, le Nidwaldien de 25 ans a signé samedi son sixième podium en six courses disputées cette saison.
«Les bons résultats m'apportent de la confiance, et la confiance me fait skier vite» a analysé avec la plus grande simplicité le champion olympique 2022 de géant, qui a remporté cet hiver les deux épreuves disputées dans sa discipline fétiche ainsi que le super-G de Lake Louise.
«J'ai poussé quand même en seconde manche car je me sens toujours mieux quand je skie avec mon style, en prenant quelques risques», a poursuivi le vainqueur du dernier gros Globe de cristal, également deux fois 2e cette saison (en descente et en super-G à Beaver Creek) et 3e de la descente de Lake Louise.
«Je suis sur un fil, mais sans tomber dans l'extrême non plus», a encore souligné Marco Odermatt, qui a fait passer son avance sur son dauphin Manuel Feller de 0''45 à l'issue de la première manche à 1''40 au terme du deuxième parcours.
«C'est vraiment cool de monter sur le podium pour la dixième fois consécutive en géant (réd: la 11e si l'on tient compte de son titre olympique). J'ai fait une course parfaite compte tenu des circonstances», a relevé le meilleur skieur alpin du monde, qui s'est élancé sur une piste déjà abîmée en deuxième manche.
Prudence avant Val Gardena
Le crack de Hergiswil, qui en est aussi à 11 podiums consécutifs en Coupe du monde (toutes disciplines confondues), a d'ores et déjà creusé l'écart en tête du classement général. Il a porté son avance sur son dauphin Aleksander Aamodt Kilde, absent à Val d'Isère ce week-end, à 140 unités.
Les deux rivaux se retrouveront la semaine prochaine, avec un programme dantesque que Marco Odermatt n'a pas manqué de critiquer: deux descentes et un super-G de jeudi à samedi à Val Gardena, puis deux géants à Alta Badia dimanche et lundi. De quoi permettre au Nidwaldien d'asseoir un peu plus sa domination.
«Mais il sera difficile pour moi de poursuivre ma série de succès la semaine prochaine, car Val Gardena ne fait pas partie de mes pistes préférées», a nuancé Marco Odermatt, qui s'est toutefois réjoui que son serviceman soit désormais en mesure de lui proposer «les meilleurs réglages dans toutes les conditions.»
Le Nidwaldien n'a il est vrai guère brillé jusqu'ici à Val Gardena: jamais mieux classé que 9e en super-G (en quatre départs), il y a disputé un seul entraînement de descente (en 2020). Deuxième sur les exigeantes pistes de Bormio, Wengen puis Kitzbühel l'hiver dernier, il est néanmoins mûr pour une première victoire en descente.
ATS